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4.23/5 (sur 204 notes)

Nationalité : France
Biographie :

Metteur en scène, régisseur lumière, réalisateurs de court-métrages et auteur

Denis Infante a vu le jour au Maroc, mais est arrivé en France encore enfant. Depuis, il a traversé la mer plusieurs fois dans chaque sens, et en est toujours revenu. Mais il n'a jamais pu se défaire de tout ce fatras de mots. Il a écrit et réalisé plusieurs court-métrages, dont quelques-uns ont eu les honneurs d'une diffusion télévisuelle nationale. Depuis une dizaine d'années, il se consacre surtout à l'écriture romanesque.

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Qui sont les représentants en librairie ? Ces hommes et ces femmes de l'ombre, qui sillonnent les routes de France dans des voitures chargées de livres pour faire le lien entre les maisons d'édition et les librairies ? Elisabeth Segard, journaliste à Livres Hebdo, est allée à leur rencontre pour brosser le portrait robot de l'une des professions les plus discrètes et les plus influentes de la chaîne du livre. Dans la deuxième partie de l'épisode, Lauren Malka nous emmène au coeur de la Goutte d'or, à Paris, pour y découvrir la Régulière, une librairie-café présentée par sa fondatrice Alice et par l'écrivaine Chloé Delaume, au micro de Lauren, comme “une véritable oasis de culture”.Enfin, la clique critique de Livres Hebdo se réunit pour vous parler non seulement de ses coups de coeur de février, mais aussi de ce que ces livres dessinent dans le paysage éditorial de ce début d'année. Entre essais, BD et romans, les genres sont variés : Histoire de Jérusalem, de Vincent Lemire et Christophe Gaultier, publié aux Arènes ; Littérature et révolution, de Joseph Andras et Kaoutar Harchi, publié aux éditions Divergences ; Insula, de Caroline Caugant, publié au Seuil ; Les yeux de Mona, de Thomas Schlesser, publié chez Albin Michel ; Rousse, de Denis Infante, publié chez Tistram ; Abrégé de littérature-molotov, de Macko Dràgàn, publié chez Terres de feu. Un podcast réalisé en partenariat avec les éditions DUNOD, l'éditeur de la transmission de tous les savoirs.Enregistrement : janvier 2024 Réalisation : Lauren Malka Musique originale : Ferdinand Bayard Voix des intertitres : Antoine KerninonProduction : Livres Hebdo

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Citations et extraits (37) Voir plus Ajouter une citation
Je découvre nombreux vivants, mobiles ou immobiles, que je ne connais pas. Bufflebosse, piecouleur, arbre-fougère, lézardéclair, pommesoleil, fleurliane. Je nomme dans ma mémoire.
(p.105)
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Au matin, alors que Rousse s'apprêtait à reprendre sa marche, cœur lourd de quitter Brune, celle-ci décida de l'accompagner. Si elle parcourait vaste monde depuis toutes ces années, c'était aussi pour suivre chemins que rencontres de hasard lui proposaient, comme se lancer sur chemin de lointaines montagnes en compagnie d'une renarde encore inconnue hier. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait plus ressenti douceur soyeuse de lisse neige sur sa fourrure, odeur fine et bleue du froid pénétrant ses naseaux, bien longtemps qu'elle n'avait pas pataugé dans eaux glacées de torrents de montagne à guetter vif et délicieux poisson. Et puis, elle n'était pas ourse à sauver vie de jeune renarde inexpérimentée pour la laisser ensuite traverser seule étendue inhospitalière, immense plaine comme calcinée et sans limite, et où dangers étaient probablement plus faciles à rencontrer qu’eau et nourriture ainsi qu’aimable compagnie.
Alors, tandis que rouge soleil levant allongeait leurs ombres devant elles, Rousse se retourna pour contempler une dernière fois Forêt Biscornue. Son regard se porta au-delà vers Sombre Forêt dont verts houppiers se fondaient dans distance, pâles langues de brume du matin, et Rousse se demanda si elle reverrait un jour Bois de Chet qui l’avait vue naître.
Ourse et renarde se mirent en marche.
(p.37)
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Nombreux jours Rousse et Ombre passèrent ensemble, nombreuses nuits aussi, Ombre blotti dans moelleuse fourrure de Rousse, Rousse bercée par doux babil d'Ombre qui était léger comme plume, comme clair ruisseau chuchotant sur verte mousse. Et puis un soir, renarde l'attendit en vain. Jour. Nuit. Jour. Ombre ne revint pas. Ne revint pas jeune écureuil joyeux et vif comme éclair, jeune écureuil qui lui avait redonné vie. Chasseur plus véloce que lui, plus rusé que lui, l'avait attrapé.
(p.88)
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Rousse était jeune renarde à robe flamboyante, dont beauté et finesse d’esprit attiraient de nombreux soupirants, mais Rousse tous refusait, utilisant griffes et dents, fuites ou combats si nécessaire, dissuadant d’insister mâles plus tenaces. Rousse était libre et solitaire et tenait à le rester.
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Jamais elle n'avait regretté son choix, même à présent. Car si son âme était mortellement blessée par mort de ses oursons, elle savait que dans forêt natale aussi, lutte pour survivre pouvait être apre comme fruit trop vert, violente comme orage éclatant dans ciel azur. Vengeance amère comme fiel, stérile comme pierre.
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Rousse ne connaissait pas étendue de Sombre Forêt, et à mesure que soif et faim en elle grandissaient, Rousse désespérait d'atteindre inconcevable orée. À un moment, elle pénétra dans rares rayons de soleil qui parvenaient à percer épaisse canopée. Elle s'assit au centre de ce puits de lumière, lovant sa queue sur pattes arrière, offrant fin museau à vivifiante lumière. Pupilles réduites à deux traits noirs dans ambre jaune des iris. Rousse se tint ainsi immobile, emplissant ses poumons de particules d'or du soleil, ne pensant plus à rien, laissant muscles endoloris se détendre, cœur ralentir battements désordonnés, tandis qu'imperceptible gémissement s'échappait de sa gueule entrouverte. C'était comme puissante énergie qui pénétrait son corps.
(p.22-23)
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C'était Ombre.
Très jeune écureuil habitant de ces bois. Dame Touffue, sa mère avait disparu, le laissant seul. Seul dans immense et dangereuse forêt. Seul et triste. Solitaire. Sans amis parmi peuple écureuil ou autres peuples. Mère disparue, Ombre l'avait longtemps cherchée. De branche en branche, d'arbre en arbre. Longtemps.
Du levant au couchant, de chaque côté du parcours du soleil, au profond des forêts, de collines en vallons, sur rives des eaux. Orée de savane dorée.
Mère disparue. Jamais revue, plus jamais sentie douce odeur, plus jamais entendue voix rassurante.
(p.86-87)
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Se souvenir est comme rêver yeux ouverts.
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Ainsi se déroulait courte ou longue vie de toute créature, un temps chasseuse affamée, un temps proie terrifiée. Un temps en quête d’énergie vitale, un temps luttant pour préserver sienne. Car, pour finir, qu’importait aux vivants, sinon de se préserver, se perpétuer, se transmettre. Du plus faible au plus fort, du plus inexpérimenté au plus retors, du plus lent au plus rapide. Sang versé, et sang bu.
Herbes, plantes, arbres, fleurs, feuilles et troncs, tous aussi participaient au cycle. Tous offraient leur part.
Rouge ou verte était sève de vivants.
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Je comprends paroles de vieux corbeau. Sage. Sentencieux. Mots disent, mots racontent, mots expliquent. Mots inventent univers.
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