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Citations de Anne Rice (557)


Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.
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Comme tous les gens doués d’une âmes forte, elle avait toujours à souffrir d’une sorte de solitude;elle était quelqu’un de marginal,quelqu’un qui secrètement refusait les règles du jeu
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- Les gens qui cessent de croire en Dieu ou en tout ce qui incarne le bien continuent de croire au diable. Je ne sais pas pourquoi. Non, vraiment, je ne vois pas pourquoi. Le mal, c'est quelque chose de toujours possible. Et le bien, c'est quelque chose d'éternellement difficile.
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Il est hélas vrai que la souffrance vous rend plus profond, donne plus de lustre à vos couleurs, une résonance plus riche à vos mots. Si elle ne vous a pas détruit avant, si elle ne réduit pas à néant l'optimisme et le courage, l'imagination et le respect des choses simples et pourtant indispensables.
Pardonnez l'amertume de mes propos.
Je n'ai aucun droit d'être aigri. C'est moi qui ai tout déclenché et j'en suis sorti indemne.
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"Écoute-moi, garde les yeux ouverts", me murmurait Lestat, ses lèvres remuant contre mon cou. Je me souviens qu'à ce contact tous mes poils se sont hérissés, m'envoyant à travers tout le corps une décharge sensuelle, qui n'était pas sans me rappeler les plaisirs de la chair...
L'air songeur, il porta la main droite à son menton et le caressa légèrement de l'index. Puis il reprit : À la suite de quoi, en quelques minutes, je me suis retrouvé si faible que j'en étais paralysé. Pris de panique, je me suis aperçu que je ne parvenais même pas à parler. Lestat me tenait encore, bien sûr, et son bras me semblait aussi lourd qu'une barre d'acier. J'ai senti ses dents se retirer avec une telle violence que les deux plaies qu'elles m'avaient infligées me parurent béantes et la douleur insoutenable. Ensuite, il s'est penché au-dessus de ma tête inerte et, soulevant le bras qui me ceignait, s'est mordu le poignet. Quand le sang a goutté sur ma chemise et mon manteau, il l'a contemplé les yeux brillants, à peine ouverts. Ce moment m'a paru durer une éternité, le halo de lumière désormais en suspens derrière sa tête m'évoquant une apparition. Je crois que je savais ce qu'il s'apprêtait à faire avant même qu'il agisse, et je suis resté là, impuissant, comme si cela faisait des années que j'attendais ce moment. Il a pressé son poignet ensanglanté contre ma bouche et a dit d'un ton ferme et quelque peu impatient : "Bois, Louis." Et j'ai obéi. Il a chuchoté : "Doucement Louis", puis : "Plus vite" à plusieurs reprises. J'ai bu, aspirant le sang par les deux plaies, retrouvant pour la première fois depuis ma petite enfance le plaisir particulier de la tétée, corps et esprit s'abreuvant tous deux à cette source de vie lumineuse.
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Anne Rice
(..) le registre fantastique me paraît être le meilleur registre pour capter nos joies, nos souffrances, nos tragédies. Aussi, il permet de nous rappeler que nous sommes tous des monstres. Nous sommes certes des entités biologiques, mais nous possédons aussi une âme. Nous sommes mortels tout en croyant à la vie après la mort. Nous aimons, aussi, de tout notre coeur, même si l'on est également capable de tuer…

(dans un entretien avec le magazine "Lire" )
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(...) nous ne changeons pas avec le temps ; nous sommes pareils aux fleurs qui s'ouvrent, nous ne faisons que devenir un peu plus nous-mêmes.
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Je me suis détourné du marais, en direction du coeur de la vieille ville, et j'ai senti la main douce et réconfortante de Claudia qui serrait la mienne. Elle avait rassemblé un bouquet de fleurs sauvages chipées sur tous les murs des jardins que nous avions croisés, et elle le tenait très fort contre le plastron de sa robe jaune, le visage plongé dans leurs senteurs. Et puis elle m'a dit d'une voix si basse que j'ai dû approcher l'oreille : "Louis, tu es préoccupé. Tu connais le remède à cela. Laisse la chair... laisse la chair instruire l'esprit." Elle a lâché ma main et je l'ai regardée s'éloigner de moi, se retournant une fois pour murmurer la même consigne : "Oublie-le. Laisse la chair instruire l'esprit..." Cela m'a rappelé le livre de poèmes que j'avais à la main la première fois qu'elle avait prononcé ces paroles, et les vers inscrits sur la page :

Ses lèvres étaient rouges, ses regards étaient effrontés,
Ses cheveux étaient jaunes comme l'or
Sa peau était blanche comme la lèpre,
Elle était le cauchemar Vie-dans-la-Mort
Qui alourdit le sang de l'homme par le froid

Elle souriait depuis le bout de la rue, un morceau de soie jaune visible un instant dans l'obscurité qui faiblissait, avant de disparaître. Ma compagne, ma compagne pour toujours.
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- Je voulais demander... ll y a une croix dans les chapelets, il me semble ?
- Oh ! Cette histoire de croix ! (Le vampire rit.) Vous faites allusion à cette idée que nous aurions peur des croix ?
- Je croyais que vous ne pouviez pas les regarder, dit le jeune homme.
- Une idiotie, mon cher ami, une pure idiotie. Je peux regarder tout ce que je veux. Et, entre autres, j'aime bien regarder les crucifix.
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- Mais la Venise de ton époque, raconte-moi...

- Te raconter quoi? Qu'elle était sale ? Magnifique ? Que les gens se promenaient vêtus de haillons, les dents pourries, l'haleine fétide, et qu'ils riaient pendant les exécutions capitales. Tu veux savoir quelle est la différence essentielle ? Les individus sont terriblement seuls, aujourd'hui. Non, écoute-moi. Nous habitions à six ou sept dans la même chambre du temps où j'étais encore parmi les vivants. Une marée humaine envahissait les rues. Et à présent, dans ces tours errent des malheureux, chacun claquemuré dans son confort, contemplant par la lucarne de la télévision un univers lointain de baisers et de caresses. Un tel isolement ne peut que produire une uniformisation des connaissances, une nouvelle échelle des valeurs, un bizarre scepticisme.
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Je fermai hermétiquement les volets de bois sur les petites fenêtres grillagées et verrouillai la porte. Puis je grimpai dans le cercueil garni de satin, distinguant à peine le reflet de l'étoffe dans l'obscurité, et refermai le couvercle. Voilà comment je devins vampire.
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Combien pensez-vous qu'il y ait de vampires qui aient la trempe nécessaire pour affronter l'éternité ? Pour commencer, ils ont de l'immortalité les notions les plus sinistres. Car, en devenant immortels, ils voudraient que tout ce qui a été l'accompagnement de leur vie devienne immuable et incorruptible comme ils le sont eux-mêmes. Que les véhicules gardent la même forme rassurante, que les vêtements conservent la coupe qui leur allait du temps de leur jeunesse, que les hommes continuent de s'habiller et de parler de la façon qu'ils ont toujours comprise et appréciée. Alors qu'en réalité, tout change, sauf le vampire lui-même ; tout, à l'exception du vampire, est soumis à décomposition et corruption permanentes. Bientôt, si l'on possède une âme peu flexible, et souvent même si l'on est doué de souplesse d'esprit, l'immortalité devient une peine de prison que l'on purge dans une maison de fous peuplée de figures et de formes totalement inintelligibles et sans valeur. Un soir, le vampire en se levant se rend compte que ce qu'il a craint, pendant des dizaines d'années peut-être, est arrivé : il se rend compte tout simplement qu'à aucun prix il ne veut vivre davantage. Que les styles, les modes, les formes d'existence qui lui rendaient l'immortalité attrayante ont tous été balayés de la surface du globe. Et que rien ne subsiste qui puisse le libérer du désespoir, sinon l'acte de tuer. Alors, le vampire va mourir. Personne ne trouvera ses restes. Personne ne saura où il s'en est allé. Et souvent personne dans son entourage – si toutefois il cherche encore la compagnie d'autres vampires –, personne ne saura qu'il est atteint de désespoir. Depuis longtemps il aura cessé de parler de lui-même ou de rien d'autre. Il disparaîtra.
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" Tandis que j'aspirais le sang, mon univers visuel s'était réduit à cette lumière dorée. Et la sensation qui parvint ensuite jusqu'à moi fut une sensation... sonore. D'abord un grondement sourd, puis une pulsation lourde semblable à une batterie de tambour, dont le son s'enfla, s'enfla comme si quelque énorme créature s'approchait au travers d'une forêt sombre et inconnue, accompagnant sa progression d'un tam-tam monstrueux. Puis s'ajouta la battue d'un autre tambour, celui d'un autre géant marchant à quelques pas du premier, mais aucun des deux monstres, concentrés sur leur instrument, ne prêtait attention au rythme de l'autre. Le son grossit tellement qu'il me parut non seulement emplir mes oreilles, mais aussi envahir tous mes sens, palpiter dans mes lèvres et dans mes doigts, dans la chair de mes tempes, dans mes veines. Dans mes veines, surtout, ce premier tambour, puis l'autre ; et tout à coup Lestat retira son poignet ; j'ouvris les yeux, mais me retins au moment où j'allais chercher son poignet, l'attraper, le ramener vers ma bouche à tout prix ; je me retins parce que j'avais compris soudain que le premier tambour était mon coeur et que le second était le sien.
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J'ai vu mes véritables dieux... les dieux de la plupart des hommes : la nourriture, la boisson et la sécurité qu'offre le conformisme.
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- le cunnilingus est la preuve vivante que le
latin n'est pas une langue morte.
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Tout ce que je vois en te regardant est absolument dépourvu de substance. Tu n'es qu'un assemblage de mouvements imperceptibles et de couleurs indéfinissables, un ensemble de chaleur et de lumière. Et moi, que suis-je à présent ? Tout éternel que je sois, je me racornis devant ton éclat.
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Le tourment qui sourdait entre ses jambes n’était ni pire ni plus léger qu’auparavant. Elle n’osait pas se toucher avec les doigts, de peur d’être découverte. De telles pensées lui inspiraient trop de honte, et elle était certaine que jamais le Prince ne le permettrait.
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Tu as vécu bien des exixtences, Toby, et à maintes reprises des esprits comme moi sont venus t'aider … Tantôt tu as accepté, tantôt tu as refusé. Tu te réincarnes sans cesse avec l'intention d'apprendre certaines choses, mais tu ne peux progresser si tu ne te rend pas compte qu'il en est ainsi.
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En s’étendant à côté d’elle, il prit son verre de vin sur la
table de nuit et, regardant fixement le feu, parut demeurer un
long moment plongé dans ses pensées.
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J'ai assisté à deux bûchers collectifs à Trèves. Là-bas, les ecclésiastiques protestants se montrent tout aussi implacables que les catholiques. Ils sont persuadés que Satan a pris pied dans le pays, où il remporte des victoires, et s'acharnent contre de pauvres gens, des niais bien souvent, femmes, boulangers, charpentiers, mendiants et autres, le plus souvent honnêtes, en réalité.
Comme il est étrange que ces fanatiques religieux soient convaincus que le diable est assez stupide pour ne chercher à corrompre que les pauvres et les impuissants. Et pourquoi pas le roi de France, pour une fois ?
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