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Enquêtes de Joaquin Moralès

Série de 3 livres (Terminée). Écrite par Roxanne Bouchard (3),


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La mariée de corail

Quel plaisir de retrouver l’inspecteur Morales.

Cette fois il est appelé en pour enquêter sur la disparition d’une femme, capitaine de homardier et qui a disparu après la célébration de ses dix ans de mariage et une soirée de fête entre marins.

Cette fois ce loup solitaire est rejoint par d se on fils, un peu perdu et en pleine réflexion.

Ce que j’aime dans l’écriture de Roxanne Bouchard, au delà de l’intrigue d’enquête, c’est à la fois l’immersion dans la communauté des pêcheurs de Gaspésie, la langue aux accents de Québec que l’on entend à travers les dialogues, et puis, surtout, ce style, cette façon unique de nous conter ces récits.
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Nous étions le sel de la mer

Je m'en vas vous dire que c'est une escale emmêlée de passagers mélancoliques, entre deux mers, à la pêche des errements du passé bien présents mais soigneusement celés face à l'enquêteur venu de Montréal, lui-même en délicatesse avec son métier et sa vie sentimentale.

Une blonde hante des chums toujours à tanguer sur l'amour fantasmé d'une femme hardie et solitaire. Sa fille la cherche, les Gaspésiens adoptent la descendance, la mer envoûte.

Les dialogues percés de silences et de sons placés entre deux répliques font mouche ainsi que des tirades lyriques ou longues, ciselées dans une prose vivante, forcent l'admiration. Roxanne Bouchard sait écrire dans un style saupoudré de joual, de spleen et de naturalisme.

Cette langue fleurie constitue - pour moi - le principal attrait d'une histoire encalminée. On a envie de hisser les voiles vers une vérité larguée à la va-vite près des bateaux revenus de je ne sais où, en attente de je ne sais quoi.
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La mariée de corail

L'enquêteur Joaquim Moralès a été muté depuis quelques mois à Caplan en Gaspésie. Il est venu se perdre là pour des raisons familiales car son couple bat de l'aile et il sait à présent que sa femme, après 30 ans de mariage, ne viendra pas le rejoindre.

Depuis son arrivée dans la région, il doit faire face à des habitants mutiques qui se méfient des étrangers et ne dévoilent pas au premier venu leurs histoires de famille, leurs rancœurs ou les relations qui se sont tissées ou défaites entre eux, au fil du temps.

Ce sont presque tous des pêcheurs, au caractère forgé par la dureté de leur métier. Ils ont du, au cours de leur vie, se plier aux caprices de la mer et à ceux de leurs dirigeants qui les ont obligés à se reconvertir et à changer de techniques de pêche, de bateaux et de matériels sans songer aux conséquences financières et humaines pour eux ou leurs familles.

Lorsque la lieutenante Marlène Forest appelle Joaquim Moralès pour lui demander d'enquêter sur la disparition en mer d'une jeune femme, elle ne peut pas plus mal tomber.

Un des fils de Moralès vient d'arriver à l'improviste. Il n'a pas l'air en grande forme et évite les explications. Moralès décide de ne pas le questionner, mais il voudrait bien passer un peu de temps avec lui. Comme il ne peut pas faire autrement, il prend tout de même dès le lendemain, la route de Gaspé où Erik Lefebvre l'attend pour collaborer à l'enquête. Là-bas, il va faire la connaissance de Simone Lord, la responsable des recherches en mer, une femme pas du tout facile à aborder et à comprendre qui commence par l'engueuler pour son retard. Le ton est donné !

Angel Roberts, seule femme du coin capitaine de homardier, a disparu mystérieusement le soir de son anniversaire de mariage après avoir passé une partie de la soirée chez ses beaux-parents, puis l'autre à une fête dans une auberge où se trouvaient réunis tous les pêcheurs du coin qui célébraient la fin de la saison. Elle a voulu rentrer chez elle plus tôt que d'habitude parce qu'elle ne se sentait pas bien et c'est seulement le lendemain matin que son mari a signalé sa disparition ainsi que celle de son bateau.

Son homardier, "L'Échoueuse II", est très vite retrouvé, vide, par ses frères et son père : il a dérivé avec la marée.

Puis c'est malheureusement son corps qui est découvert, mystérieusement enchainé à un casier à homards lesté.

Crime ou suicide ?

Moralès n'aura de cesse de découvrir le coupable, car pour lui le crime s'avère très vite établi et de plus, "les femmes de mer ne laissent jamais personne indifférent"...ni lui, ni bien entendu les Gaspésiens.

Mais comme pour tous les agents chargés d'enquêtes, monter en grade c'est aussi le plus souvent "gravir les échelons du drame...et de la douleur". Moralès le sait et il en paiera les frais.



Je suis tombée sous le charme de ce roman et de l'écriture poétique de cette auteure canadienne que je ne connaissais que de nom. J'ai aimé faire la connaissance de cet enquêteur fragilisé par son passé, si maladroit et si pudique avec son fils et dans ses relations humaines en général.

C'est un roman qui nous parle bien entendu de la mer.

Tout d'abord, il nous plonge dans une région peu connue du Québec, la Gaspésie, une région rude et magnifique à la fois. Une fois habituée aux expressions propres aux habitants du lieu, aux termes techniques concernant le fonctionnement des bateaux de pêche et leur matériel, j'ai plongé avec plaisir dans ce monde de pêcheurs dont la rudesse cache un profond attachement à leur milieu de vie, mais aussi beaucoup de rancune face aux aléas de la vie et du passé.

Tous les personnages sont en effet attachants et unis par l'amour de la mer et de leur métier. L'auteure décrit avec respect et bienveillance la personnalité de chacun et elle ne porte aucun jugement sur leurs actes. Elle nous les présente avec tellement d'humanité et de finesse psychologique que le lecteur ne peut que les aimer, car sous leur carapace, endurcie par la violence de leur quotidien, ce sont tous des êtres fragilisés par la vie.

Le monde de l'industrie de la pêche ainsi que les enjeux économiques pour la région forment une toile de fond au drame. J'ignorai par exemple que lorsque la pêche au homard se portait mal, les scientifiques avaient expliqué aux propriétaires des homardiers que c'était la faute des pêcheurs de pétoncles qui hersaient les fonds marins, montant ainsi les uns contre les autres. Les homardiers avaient donc tout fait pour détruire leurs concurrents, en rachetant ou détruisant leur permis.

Mais le roman nous parle aussi d'amitié, de vie de famille et de couple, d'amour et de séparation, de solitude, de manipulation, de jalousie et de loyauté.

Et c'est le cœur serré que le lecteur entre dans la vie de la jeune Angel, si courageuse et entêtée, qui a voulu choisir le métier qu'elle aimait malgré l'opposition de son père et de toute sa fratrie. Elle a su grâce à sa persévérance et son intelligence s'intégrer et gagner le respect et même l'admiration de ce monde entièrement masculin.

Car dès le début du roman, le lecteur a une longueur d'avance sur les enquêteurs : il sait qu'Angel Roberts n'est plus de ce monde. Les premières pages sont édifiantes à ce sujet puisque le roman débute alors qu'Angel Roberts est réveillée par le bruit de l'eau. Elle est là sur le pont de son bateau, encore vêtue de sa robe de mariée. Elle sent qu'elle glisse inexorablement vers la mer sans pouvoir rien faire pour contrer le mouvement. Elle regarde une dernière fois le ciel, la lune tandis que la mer glacée l'entoure peu à peu...et elle comprend ce qui l'attend.

La mer est un personnage à part entière, c'est même le personnage principal, un personnage capricieux certes parfois dangereux et violent, mais tellement attirant et capable d'offrir un tel bonheur à celui qui sait la regarder vraiment comme nous le conseille Cyrille Bernard, l'ami de Moralès.

Ne vous étonnez pas en refermant ses pages d'entendre le bruit des vagues et de sentir l'odeur iodé de la plage à marée basse.



Ce roman est un polar prenant, une magnifique découverte !

Il a déjà obtenu au Canada en 2021 lors de sa sortie :

- le Prix d’excellence Crime Writers of Canada — Meilleur ouvrage policier en français en 2021.

- et le Prix Littérature des Grands Prix Desjardins de Lanaudière en 2021.

L'auteure a également toujours en 2021 fait partie des trois finalistes du Prix Saint-Pacôme.



L'autrice enseigne la littérature à Québec. Elle est considérée comme une superbe conteuse de la mer. Le premier opus, "Nous étions le sel de la mer" que vous avez peut-être déjà lu et que je compte lire très vite (je viens de le commander en librairie pour le lire durant l'été) a obtenu les Prix des lecteurs Quais du Polar- Journal du Dimanche 2023 et de la Compagnie des Pêches Saint-Malo, dans le cadre du Festival Étonnants Voyageurs 2023.

Ce second opus, "La mariée de corail" est donc la deuxième enquête de Joaquin Moralès. A noter, il sortira en poche en août 2024. Vous pouvez dès à présent le réserver dans votre librairie préférée.

La trilogie dans laquelle on retrouve les enquêtes de l'inspecteur Morales se poursuivra par un troisième opus, "Le murmure des Hakapiks" dont la parution est prévue également en août prochain.

Merci aux Éditions de l'Aube pour ce nouveau service de presse !

Bonne lecture à tous...


Lien : https://www.bulledemanou.com..
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La mariée de corail

Retour en Gaspésie quelques mois après les évènements relatés dans « Nous étions le sel de la mer ».

Une femme a disparu à bord de son homardier. Joaquin Morales est envoyé sur place pour tenter de la retrouver.

Malheureusement c'est le corps d'Angel Roberts que l'on retrouve, encore vêtue de la robe de mariée qu'elle a endossée comme chaque année pour l'anniversaire de son mariage, pour rire peut-être, mais surtout pour enquiquiner sa famille.

Joaquin va devoir élucider cette affaire : suicide ou meurtre tout en gérant l'arrivée inopinée de son fils Sébastien qui semble remettre en cause son couple alors que lui-même n'est pas fixé sur l'avenir du sien.

J'ai cette fois encore apprécié l'enquête de Joaquin. Certes on retrouve à nouveau cette idée de la place des femmes de Gaspésie, ici celle des femmes qui occupent un métier dit « masculin » . Mais j'aime la façon dont Roxanne Bouchard évoque ces petites communautés où tout le monde connait tout le monde, où tout le monde connait les histoires de tout le monde et se tait ou se contente de faire des allusions.

J'ai bien aimé aussi les difficultés de communication entre Joaquin et Sébastien, la pudeur de leur affection, les barrières qu'ils construisent pour éviter de se livrer, de confier leurs problèmes.

L'enquête, quant à elle, avance lentement, au rythme des entretiens menés par l'enquêteur, de ses intuitions. Je trouve cette façon de procéder très crédible. A chaque nouvelle information je me disais : « Ah c'est lui », « C'est elle »… Efficace en diable.

Pour finir, je ne peux manquer de dire un mot sur la façon dont Roxanne Bouchard parle de la mer qu'elle donne littéralement à voir et même si c'est moins prégnant que dans la première aventure de Morales on ne peut que percevoir l'amour de l'auteure pour sa région.

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Nous étions le sel de la mer

Au delà du simple polar, Roxanne Bouchard nous embarque avec elle pour une immersion en Gaspésie.

Dans cette petite communauté au parler franc et aux sonorités québécoises, les touristes sont vite repérés et les secrets bien gardés.

Une découverte de ce coin de Québec, du milieu de la pêche, embarquez !
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Nous étions le sel de la mer

Voilà un roman policier où l'action, les péripéties de l'enquêtes sont presque inexistantes, tout se passe en dessous, rien n'est vraiment formulé, toutes les confidences sont à arracher, et pourtant, quelle ambiance ! C'est un roman d'atmosphère.

Canada , Gaspésie , Baie des chaleurs... Déjà , en tant que lectrice française, je suis ailleurs...

Puis , il y a le language, le vocabulaire, toutes ces expressions québecquoises, si faciles à comprendre, dans leur contexte, et si poétiques. Elles sautent aux yeux, vous étonnent au détour d'une phrase, vous font sourire, vous séduisent et vous embarquent ailleurs. Un ailleurs, où l'air est iodé, où la vie tourne autour de la pêche (qui ne rapporte plus grand chose) , de ces hommes qui rentrent fourbus au bercail et où, ce jour-là, un cadavre a été retrouvé au large dans un filet de pêche ; ce qui vient s'ajouter à deux arrivées dans ce village : celle de Catherine Day, une touriste trentenaire, pas très heureuse, et celle du nouvel inspecteur Joachim Morales, qui est sur le point d'aménager et qu'on intercepte juste avant, afin qu'il enquête. Lâché dans cette région qu'il ne connait pas, presque abandonné par sa femme qui trouve prétexte sur prétexte, pour retarder son arrivée, entouré de gens taiseux, qui ne lâcheront pas les secrets d'une vie au premier inspecteur venu, Joachim essaie de dénouer les fils. Mais ils sont coriaces !



Roxanne Bouchard signe ici, un roman très poétique. Entre son style particulier , très travaillé (l'air de rien) et l'appel du large, l'iode s'engouffre à travers ces pages et nous énivre de part son odeur et sa liberté. "Homme libre, tu chériras la mer". Mais ce livre démontre, que les femmes aussi peuvent être séduites par elle... Femmes libres, femmes sans attaches et hommes qui se languissent d'elle. Roxanne Bouchard inverse les rôles traditionnels.

Histoires d'amour, deuil atypique, quête de ses origines et enquête...

Beau et original.



Merci à Marina ;-))
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Nous étions le sel de la mer

C’est beaucoup plus qu’un polar. L’avancement de l’enquête d’ailleurs a assez peu de place. Ce qui est décrit c’est un village de Gaspésie, avec le parler local (succulent), ce sont aussi les non-dits, des secrets qui entourent Marie Garant, des histoires d’amour non abouties, des animosités non déclarées, avec un bistro central où les gens se rencontrent. L’enquêteur lui-même s’interroge sur son mariage, au risque de tomber amoureux de la fille de Marie Garant sur la mort de laquelle il enquête. Et qu’ont donc à voir sur cette mort le coroner et la lieutenant qui voudraient tant que l’enquête entérine un suicide … En bref, la vie très bien contée dans un village gaspésien.
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Nous étions le sel de la mer

Il y avait de bonnes critiques alors je me suis lancé mais j'ai été déçu j'avoue ; je sais pas, on est dépaysé car cela se passe en Gaspésie mais par contre, les personnages sont peu intéressants pour moi, c'est poétique mais c'est assez lent et ennuyeux pour ma part ; j'ai trouvé ça assez mou tout de même ; après cela peut plaire à d'autres
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