Naples, en 1946. Amerigo a 8 ans ; il ne va plus à l'école, traîne dans les ruelles de sa ville natale et aide sa mère Antonietta, qui l'élève seule, en lui rapportant des tissus qu'elle pourra revendre. C'est alors qu'est lancée une campagne permettant aux enfants défavorisés du Sud de l'Italie de partir vers le Nord, afin de passer quelques mois dans un environnement plus agréable où ils seraient mieux nourris. Comme plusieurs de ses amis, Amerigo se retrouve donc dans un train, le conduisant vers Modène où il est accueilli par Derna, une militante communiste. Celle-ci, avec l'aide de la famille de sa cousine Rosa, va offrir au jeune garçon la chance d'aller à l'école et, plus encore, de faire de la musique. Mais au bout de quelques mois, fin du rêve : il doit retourner à Naples, auprès de sa mère biologique et retrouver la misère sociale et culturelle.
A travers les mots enfantins d'Amerigo, nous sommes plongés dans une histoire bouleversante sur le déracinement de jeunes enfants, déchirés entre l'amour pour leurs parents et l'affection pour leur famille d'adoption. Mais c'est également un roman émouvant d'un amour manqué entre un fils et sa mère. Ce livre permet aussi de découvrir une histoire méconnue, mais qui a marqué l'Italie de l'après-guerre : ces trains qui ont emmené dans le Nord de la péninsule des milliers d'enfants du Sud, à l'initiative du parti communiste.
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