Avec son album Chumbo, publié chez Casterman, l'auteur Matthias Lehmann dévoile une partie de son enfance mais s'attache surtout à raconter les années de Plomb au Brésil à travers le destin de deux familles avec une maîtrise du dessin fantastique, offrant ainsi une vision artistique et politique, belle et insolente.
Dessinateur pour la presse, et éditeur de fanzine, Matthias Lehmann a été choisi avec d'autres artistes pour illustrer le Grand Paris.
Il était l'un des invités du festival BD à Bastia, soutenu par le Centre national du livre. Son Livre avec Matthias Lehmann c'est parti !
Matthias Lehmann a reçu une bourse du CNL pour la réalisation de Chumbo.
Il a publié entre autres, "L'étouffeur de la RN 115" aux éditions Actes Sud en 2006 et "La Vengeance de Croc-en-Jambe" avec Nicolas Moog" aux éditions Fluide Glacial en 2019.
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- Je vous signale que nous n'avons pas l'habitude de pactiser avec la bourgeoisie !
- Voyons, "la bourgeoisie n'est pas une classe, c'est un état d'esprit" !
Un regard sensible sur l’identité de genre et la maltraitance.
Matthias Lehmann est dans le corps de Constance : comment l’enfant s’adapte au dictat des adultes et comment sa masculinité s’impose à lui.
Le récit est suffisamment décalé pour ne pas se perdre dans le pathétique.
Remarquable d’expression, le dessin au trait semble un héritage des techniques de gravure.
Un roman graphique sur une enfance usurpée, troublant, sensible, qui s’affranchit des codes narratifs de la bande dessinée.
Gna gna gna
"Si on vous prend pour une fille, c'est parce que vous êtes beau"... VIEUX FOU !! Ça serait pas plutôt parce que ma grand-mère m'oblige à porter des robes et les cheveux longs !!?
Parfois, il pleurait, et j'ignorais si c'était à cause de sa vie, du vin ou de Gustav Mahler.
Sur l'échelle des punitions, le grenier était la plus haute, juste au-dessus du martinet. (Et selon l'intensité des coups.)
Il n'y a rien de plus précieux en ce monde que le sentiment d'exister pour quelqu'un.
- Qu'est ce qu'on a pour l'édition de mercredi ? Mélissa a besoin de nouvelles accroches pour le site, les abonnés sont chauds bouillants !
- Pour l'instant y a que Benoit qui m'a envoyé un article sur la tombola de Vilnange.
J’en ai connu pas mal / Des types bien pourris
Y en a un pas banal / Qui te sourit la nuit
Mais quand vient le matin / Le gars t’assassine
Quand je passais la nuit dans le grenier, je ne dormais pas.
Parfois, Pépé m'apportait une collation et une lampe de poche ; sans quoi je restais à grelotter de froid ou de peur, en guettant l'arrivée du jour par la lucarne.
Je vivais avec mes grands-parents dans une grande demeure d'un village de la Brie (près de Coulommiers).
Mon seul espace de jeu était un très grand jardin dont il n'était pas autorisé de franchir les limites et si je l'avais fait, le grenier n'aurait pas suffi à punir une telle audace.
- Je vous signale que nous n'avons pas pour habitude de pactiser avec la bourgeoisie!
- Voyons, "la bourgeoisie n'est pas une classe, c'est un état d'esprit"