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EAN : 9782875230720
87 pages
Nevicata (31/03/2015)
3.14/5   11 notes
Résumé :
Bruxelles séduit et interroge. Comment cette ville, faite de bric et de broc, où les balafres urbanistiques côtoient les splendeurs architecturales, peut-elle autant charmer, attirer, être jalousée par les autres grandes villes d'Europe ?

Capitale multiculturelle de l'Etat belge, Bruxelles est enclavée en Flandre, alors qu'on y parle surtout le français. Composée de dix-neuf communes aussi différentes que la populaire Molenbeek ou la bourgeoise Uccle... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Colère. Grosse colère avec ce « Bruxelles, ceci n'est pas une ville ». Ceci n'est pas MA ville !!!!! Alors là je suis immensément déçue par ce portrait tellement cliché de la ville où j'habite depuis plus de vingt ans. C'est tellement loin de ma réalité, de ma vie quotidienne.

Je pensais même que ce petit livret était écrit par un journaliste français ou par un président américain ou par un président de parti séparatiste anversois. Mais non l'auteur est Bruxellois. Enfin, il est né en Flandres mais vit à Bruxelles depuis longtemps. Comme moi en fait. Sauf que nous n'habitons pas du tout le même quartier (et la même ville apparemment …) et que moi j'y vis toute l'année, pendant que Monsieur François Janne d'Othée, journaliste spécialisé en actualité internationale, voyage …

Voici quelques points de discordance :

- le bois de Hal n'est pas situé en Région Bruxelloise. D'ailleurs ce genre de réflexion m'étonne de la part d'un Flamand et d'un journaliste …

- J'habite du « mauvais côté » du canal, et non je ne suis pas voilée, ni d'ailleurs mes voisines. Je ne mange pas halal, et je ne parle pas arabe. Ni mes voisines ou voisins d'ailleurs.

- L'auteur prétend que les gens du croissant pauvre (Anderlecht, Molenbeek, Saint-Josse, Schaerbeek), dont je fais partie, ne sortent jamais de leur trou (à rat comme disait l'autre). Si, si, si, détrompez-vous, monsieur. Je fais mes courses dans un marché couvert dans le centre-ville, mes enfants vont à l'école près des institutions européennes, je sors au théâtre à Boisfort et à Ixelles. Et même il m'arrive de boire un verre en terrasse place Flagey, en plein quartier bobo fortement peuplé de Parisiens et autres Français. Ici aussi mon comportement n'est pas exceptionnel.

- Les communications au public dans le métro ne se font pas en anglais ! Elles se font en français, en néerlandais et en anglais. Comme dans toute ville internationale. La preuve que ce monsieur ne prend jamais le métro.

- Les communautés cohabitent sans se fréquenter. Faux, faux et archi faux. Mon mari est chaque année invité à la rupture du jeûne pendant le mois de Ramadhan. Je chante dans une chorale dirigée par des Congolais. le meilleur ami de mon fils est d'origine grec et nous recevons notre pain et nos oeufs peints à chaque Pâque orthodoxe …

- Les terroristes djihadistes sont originaires de Bruxelles. Mais pas que, cher Monsieur. Vilvorde et Anvers (deux villes flamandes) comptent aussi dans leur jeunesse de nombreuses personnes parties en Syrie.

Il y a d'autres mensonges, d'autres idées reçues totalement fausses dans ce petit bouquin, qui peut-être ne font pas sens pour les non-Bruxellois (je pense par exemple au débat sur les zones de police) et que donc je vous épargnerai.

L'auteur avance aussi que Bruxelles n'a pas une identité propre. Une identité propre, déjà c'est une expression qui me répugne et que je trouve détestable. Je voudrais lui répondre que Bruxelles a une identité multiple, fort heureusement, ce qui en fait l'une des villes les plus ouvertes, les plus dynamiques, les plus conviviales du pays. Qui plus est, c'est l'un des seuls endroits où les gens – notamment les jeunes – se sentent Belges et Bruxellois, sans se rattacher à la langue qu'ils parlent …

Ce bouquin est vraiment lamentable. Et c'est une occasion ratée de donner envie aux lecteurs de visiter ma belle ville, avec ses quartiers typiques, ses bijoux d'architecture bien cachés, ses parcs paisibles, ses habitants chaleureux et ouverts.

Aux amateurs, le week-end du 14 et 15 septembre, c'est la journée du Patrimoine et l'occasion de visiter la Maison Pelgrims à Saint Gilles, le musée Wiels à Forest, la maison Erasme à Anderlecht, le musée de la Fonderie à Molenbeek, la maison de la radio à Ixelles et j'en passe … Ou le dimanche sans voiture du 22 septembre, qui constitue une superbe occasion pour se rendre compte de la convivialité et de l'esprit bruxellois….
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Bruxelles, ceci n'est pas une ville est un opuscule et non un guide qui permet d'appréhender et comprendre - s'il est possible - cette ville de Bruxelles, capitale de la Belgique et de l'Europe. L'ouvrage n'est pas orienté et ne s'attarde pas sur les monuments ô combien emblématiques, mais aborde plutôt sa construction et son évolution en tant qu'entité partagée entre Flamands et Wallons puis "captée" par l'Europe. Une ville où se sont affrontées les communautés linguistiques avec des compétences régionales partagées et qui ont lâché la tutelle sur Bruxelles qui devient Fédération Wallonie Bruxelles pour se rattacher à la Wallonie, avec un budget propre lui permettant de s'organiser dans ses compétences. François Janne d'Othée aborde les problèmes de financement, de mobilité, de multiculturalisme, de prédation par les promoteurs immobiliers et met en valeur cette capacité à rebondir et se renouveler - comme l'objectif de créer le plus grand piétonnier d'Europe -, ou la présence quelquefois fustigée ou jalousée des eurocrates, dont le pouvoir d'achat déséquilibre les prix des logements mais qui, pour beaucoup d'entre eux ont permis la réhabilitation de maisons qui tombaient en ruine...
A la fois capitale par son statut et ville de province par son art de vivre et par la taille du pentagone (ville intra-muros), Bruxelles offre une diversité de lieux, de mentalités, des cultures...A mon arrivée à Bruxelles en 1998, j'avais l'habitude de dire (venant de région parisienne), Paris est une très belle ville, mais il ne fait pas bon y vivre, alors que Bruxelles n'est pas toujours très belle, mais il y fait bon vivre.
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Très agréable petit ouvrage, à glisser à tout prix dans sa poche ou dans son sac à dos lors d'une prochaine visite dans la belle ville de Bruxelles! Pas pour y trouver le meilleur bar à bière ni des conseils pour choisir son hôtel, c'est sûr, mais pour se faire une idée plus profonde et réfléchie de cette étonnante cité des rencontres dont les facettes multiples sont autant de richesses!
Réel petit essai, ce guide inhabituel se lit comme un roman et malgré quelques redondances, j'ai pris bien du plaisir à m'y balader! Je le conseille à tous ceux qui aiment connaitre une ville de l'intérieur quand ils la rencontrent mais qui n'auraient pas le temps de se lancer dans la grande littérature Belge avant leur départ!
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Un titre à la Magritte de la très chouette collection « L'âme des peuples ». Bien loin des guides de voyages habituels, ce fascicule nous entraîne dans une découverte en profondeur d'une ville bien plus complexe que ses clichés. Multiculturelle par essence, meurtrie par les récents attentats, la situation administrative et politique de Bruxelles est aussi chaotique que son architecture. Grâce aux filtres multiples de l'histoire, de l'économie ou de la sociologie, François Janne d'Othe réussit le tour de force de décoder une capitale particulièrement proche et faussement familière.
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Ceci n'est pas une ville

Bruxelles séduit et interroge. Comment cette ville, faite de bric et de broc, où les balafres urbanistiques côtoient les splendeurs architecturales, peut-elle autant charmer, attirer, être jalousée par les autres grandes villes d'Europe ?

Ce petit livre n'est pas un guide. C'est un décodeur. Il invite le lecteur à découvrir la lente métamorphose d'une vieille bourgeoise qu'on pensait assoupie jusqu'à ce que l'Europe ne la sorte de sa torpeur et n'en fasse, elle aussi, sa capitale. Parce que sous son côté rugueux, elle fait montre d'un sacré caractère, bien décidée à mériter son titre de cité mondiale. Bruxelles demande à être racontée, pour être mieux comprise. Ceci n'est pas une ville. Ceci est bien plus qu'une ville.

Un grand récit suivi d'entretiens avec Roel Jacobs (Personne à Bruxelles n'a jamais pu parachever son oeuvre), Fatima Zibouh (Molenbeek, c'est pas le Far West!) et Philippe van Parijs (Bruxelles doit miser sur le trilinguisme).

NOUVELLE EDITION 2017

FRANÇOIS JANNE D'OTHÉE
Journaliste spécialisé sur l'actualité internationale, notamment pour le Vif L'Express, François Janne d'Othée a toujours gardé Bruxelles comme port d'attache. Il en connaît autant ses angles attachants que ses recoins moins glamour, et souvent romanesques.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
C'est le moment de fondre vers le cœur de la cité et sa splendide Grand-Place, en néerlandais Grote Markt, le "grand marché", même s'il ne s'y tient plus depuis 1959. Inscrite sur la liste du patrimoine mondial de l'Unesco, cet espace d'un hectare et demi est dominé par l’Hôtel de Ville et la Maison du Roi, et bordé par les maisons des corporations; ébénistes, boulangers, merciers...C'est le lieu immanquable pour tout visiteur. Peut-être aura t-il la chance d'y assister à des événements comme le tapis de fleurs, le cortège de l'Ommegang ou un concert de Stromae.
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D'après la brochure de la parade, "Zinneke" désigne en bruxellois à la fois la petite Senne, la rivière qui contournait Bruxelles pour éviter les inondations, et un chien bâtard qui parfois terminait son existence dans la Senne elle-même. Par extension, le zinneke est celui qui a des origines multiples, symbole du caractère cosmopolite et multiculturel de Bruxelles.
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Près du Cinquantenaire, nous devisons avec une Finlandaise qui travaille pour une des innombrables associations qui gravitent autour de l'Europe. Elle suit des cours de français une fois par semaine. Afin de mieux participer à la vie de la cité ? "Non, corrige t-elle, pour comprendre les sous-titres au cinéma, discuter avec la concierge ou les co-propriétaires". Pour le reste, "tout le monde connaît l'anglais à Bruxelles" clame t-elle. Il est vrai que beaucoup de francophones, par suivisme ou démission, embraient directement vers la langue de Shakespeare.
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Place de Brouckère on voyait des vitrines
Avec des hommes des femmes en crinolines
Place de Brouckère on voyait l'omnibus
Avec des femmes des messieurs en gibus
C'était au temps du cinéma muet, c'était au temps ou Jacques Brel chantait...
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