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Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Je viens de terminer la lecture de ce livre et je dois dire que je n'ai pas du tout accroché. En fait, je n'ai pas du tout aimé. C'était comme si j'avais vu un film en accéléré et que j'avais loupé des passages importants. Je pensais lire l'histoire d'une vengeance... mais ce n'est pas l'impression que j'ai eue. Cela partait un peu dans tous les sens et en fin de compte, je n'ai pas bien compris de quoi il retournait. Je me suis (un peu) ennuyée.
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Un Zelazny pour moi très décevant, non parce que trop court, mais parce que carrément le cul entre deux chaises.
Dans la 1ère partie nous suivons la quête de vengeance de Jack, un Arsène Lupin qui va se muer en Edmond Dantès.
On apprend très (trop) rapidement son amour pour la belle Evène, sa rivalité avec le Seigneur des Chauve-Souris et le complot pour se débarrasser de lui. Arrêté et exécuté, nous suivons sa résurrection puis sa traversée de la fosse aux immondices de Glyve lors de chapitres crépusculaires et fangeux qui lorgnent sur les classiques de la littérature gothique.
On retrouve là tout le talent de l'auteur.
De plus un univers très intéressant est esquissé avec une opposition entre une face éclairée régie par la science, peuplée par les Diurnes mortels, et une face obscure régie par la magie, peuplée par les Nocturnes quasi immortels.
Les souverains de ses derniers sont les Seigneurs de l'Ombre qui disposent d'immenses pouvoirs au sein de leur domaine, et parmi eux Jack est l'électron libre car c'est le seul dont le pouvoir n'est pas lié à un lieu géographique.
L'auteur ne fait rien pour rendre sympathique sa création : Jack est un kleptomane égocentrique atteint du syndrome de Münchhausen et comme Jack croit à ses propres mensonges, peut-on croire au récit qu'il nous raconte ?

Passé son évasion de son Château d'If, on bascule dans le conte philosophique avant de tomber finalement dans le drame eschatologique. Dans la 2e partie on progresse par ellipses au pas de course pour arriver là où l'auteur veut nous emmener à savoir montrer que Jack est un nouvel avatar du trickster, cette figure quasi universelle de celui qui amène le chaos nécessaire au changement. Il est ainsi à ranger aux côté d'Anazi, Coyote, Loki et Prométhée (après tout, le récit débute par le vol d'une flamme qui tourne mal). Rien n'est laissé au hasard : les discussions sur la perception du réel et sur la dualité de l'être font la part belle aux allégories platoniciennes. Mais l'auteur abandonne le récit et ses personnages pour développer des allégories psychanalytiques, et à force de bazarder ce qu'il avait mis en place dans sa première partie, le récit part à vau-l'eau et on finit par se désintéresser des dialogues de Jack avec l'âme de Jack, ou des conversations cryptiques avec Etoile du Matin ou Rosalie… Car sa recherche de pouvoir est expédiée en quelques pages, sa vengeance en quelques phrases, sa conquête de la face obscure en quelques mots (donc gare aux WTF !).
Jonathan Lombre, universitaire expert en ethnologie et en sociologie des Nocturnes… aussitôt amené, aussitôt évacué. Borshin l'homoncule : WTF ou allégorie des pulsions de mort propre à chaque individu ? Evène suivie par son fantôme en pleur, Rosalie prise dans un paradoxe temporel…
L'arrêt du Traité, le voyage au centre de la Terre, la volonté de changer (ou détruire ?) le monde… rien n'est clair et l'auteur n'a aucune intention de l'être : il réduit au silence le seul personnage du roman qui en avait les clés ! Et ayant réalisé tous ses rêves et assouvis tous ses désirs, Jack est toujours insatisfait… Moorcock était quand même plus subtil dans les métaphores dans son "Chaland d'or".

L'agent du changement de ce monde figé est donc est le maître des ombres, ombres qui dans les mythologies anciennes était les anges gardiens bons aux mauvais des âmes de chacun. Jack fusionne avec son âme et le monde scientifique fusionne avec le monde magique. Fin (ouverte et ambiguë si vous ne la jugez pas bancale voire fumeuse).

Bref une oeuvre assez expérimentale que je déconseillerais aux easy readers : ce n'est vraiment pas une bonne porte d'entrée pour les univers de Roger Zelazny. Sans doute à réserver aux inconditionnels de l'auteur et aux curieux.
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Un livre qui commençait bien.



J'avoue que j'étais très contente de lire mon premier Zelany. Et le début de la lecture m'a beaucoup plus. En effet, le style est assez direct, sans trop de fioriture ou de longueur descriptive.

Le personnage principal le maitre des ombres me plaisait bien, voleur un peu cynique et un peu moqueur. Et puis voilà, il meurt. Non, je ne spoile pas, c'est dit dans la quatrième de couv' et il meurt dans les premières pages avant de revenir à la vie.

Je ne savais pas trop où allait le récit, mais peu importe : le style me plaisait bien.



Mais voilà, au fur et à mesure de la lecture, je n'ai pas réussi à accrocher aux malheurs du Maitre des ombres. Impossible pour moi d'apprécier ce personnage, que ce soit en l'aimant ou en le détestant.

Les personnages féminins ne sont vraiment pas remarquables...et sont presque inexistants.

J'ai trouvé l'intrigue un peu fade, car assez classique avec une histoire de vengeance.

Puis si le style m'avait bien emballé au début, au fur et à mesure, cela m'a gêné : en effet, j'aurai voulu en savoir plus sur ce monde qui est assez intéressant.



Car oui, j'ai trouvé l'univers de ce livre assez sympa : une planète qui ne tourne pas sur elle-même. Une partie reste constamment dans la Nuit et ses habitants possèdent des pouvoirs magiques ; une partie toujours en plein jour où la technologie domine (monde assez proche du notre d'ailleurs). Ces deux univers ne se côtoient pas, les uns craignant les autres.

Puis il y a le bouclier qui évite que l'une des parties gèle, que l'autre brûle.



Une petite déception pour cette lecture.

J'espère pouvoir lire autre chose de cet auteur pour essayer de comprendre pourquoi il est une référence.
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Alliant fantasy et fresque moyenâgeuse, Zelazny nous invite dans un univers très original.

Face diurne/face nocturne, ombre/lumière, âme/pas d'âme, ça démarre avec une belle promesse… qui ne se tient malheureusement pas...
Jack est sûrement un personnage très intéressant mais l'auteur n'a pas pris le temps de développer son personnage qui finalement est assez creux, intangible, inaccessible… .
En mode course contre la montre, l'auteur essaye de nous servir une histoire qui ne tiendra jamais en 200 pages… résultat des courses : il manque cruellement de détails, d'épaisseur…

Dommage !


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