Un couple de jeunes mariés se voit séparé à cause la guerre, qui ne devrait pas durer trop longtemps. Gilbert parti au front laissant sa cordonnerie. Il va y découvrir la dureté des tranchées et la réalité de la vie de Poilus. Madeleine (Mado) va ré-ouvrir l'échoppe et faire tourner la boutique, en apprenant le métier elle va trouver de l'occupation pour éviter de tourner en rond en attendant. Elle va donner un coup de fraîcheur à l'endroit.
La vie et la solidarité dans l'immeuble et dans le quartier vont se mettre en place. On se soutient on s'entraide, on attend le retour des soldats et la fin de la guerre.
Pendant qu'au front la bataille fait rage, une forme de camaraderie aussi se développe.
Pourtant le retour lors de la première permission ne fasse pas comme ils l'avaient imaginé. Un an qu'ils ne se sont pas vus et pourtant ils ont évolué et changé. Qu'adviendra-t-il de la suite ?
Deux protagonistes très poignants, touchants, chacun a ses préoccupations. Un amour inconditionnel les unit. Leurs lettres échangées étant leur seul moyen d'avoir de « vraies nouvelles ». Lui se bat, se renferme, se pose beaucoup de questions, le sentiment d'inutilité en dehors du champ de bataille, la violence né en lui, ami-ennemi ? Comment faire la différence ? Elle vive, organise la survie en arrière de la guerre.
J'ai adoré ce livre qui montre avec finesse la dure réalité des guerres, les combattants d'un côté et l'organisation de la vie sans les hommes de l'autre. le constat est flagrant à la lecture de ce livre, les deux mènent la guerre, pas forcément avec les armes. A travers les yeux de Gilbert qui revient au bout d'un an en Héro et qui trouve sa femme qui s'est constituée une vie sans lui, retrouver ou se faire une place au retour est également de nos jours quelque chose qui ne doit pas être facile à aborder par les soldats. Une plume fluide, rythmée par les échanges de lettres et les descriptions des vies de part et d'autre. Un sentiment d'impuissance s'empare du soldat dans ses retours à la vie civile. Que cette histoire soit réelle ou non, elle reste une belle démonstration de la vie et de son organisation pendant les guerres, la peine, les angoisses, l'entraide, la souffrance, la solidarité, le questionnement, les doutes…
Mado comme toutes ces femmes qui se démènent afin de subvenir à leurs besoins et qui ont fait et font encore que la vie continue alors que leur coeur et leurs pensées sont auprès de leur homme, leurs fils. L'attente est insoutenable.
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