Le docteur Julius Hertzfeld, atteint d'un mélanome malin, et condamné à court terme, pratiquant la théorie du bonheur à tout prix, à haut prix ( vaut mieux avoir le portefeuille bien garni !) mais à tout coeur ( ce qui plaide en sa faveur !) revient sur deux de ses échecs en thérapie de groupe, Pam, partie chercher sérénité dans un ashram, et Philip, adepte de
Schopenhauer,( chantre du pessimisme : "la vie oscille comme un pendule, de la souffrance à l'ennui "), ces deux patients ayant choisi, par des voies de renoncement différents, de s'affranchir de la servitude du désir.
A ceux qui pourraient penser que les ouvrages psy (toutes catégories) ou la philosophie pourraient être rébarbatifs, fastidieux, s'apparentant un peu à de l'hébreu, je conseillerais d'aller faire un petit tour du côté de chez
Yalom car tout y est instructif et accessible. Point de jargon prétentieux ni de chemins de pensée tortueux.
L'ayant découvert, et apprécié, dans
Créatures d'un jour, où il exposait, par des exemples concrets, et réels, ses méthodes thérapeutiques et son profond humanisme, je m'étais promise d'y revenir. Voilà qui est fait. Et j'ai un avis assez mitigé concernant cette 2ème lecture.
J'ai particulièrement savouré les paragraphes, qui pourraient se lire presque indépendamment, consacrés au philosophe
Schopenhauer, mal considéré de son vivant mais tout de même influent, beaucoup moins aux séances de thérapie, où les participants, à part le nébuleux et antipathique Philip, ne m'ont pas paru intéressants ni guère convaincants !