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EAN : 9782864249139
228 pages
Editions Métailié (14/03/2013)
3.27/5   13 notes
Résumé :
Max arrive de Pologne dans les années 30, il est cordonnier dans le quartier du port à Rio de Janeiro. Quand la dictature décide de surveiller les ?subversifs? étrangers, la police oblige Max à traduire tout le courrier échangé en yiddish. Et traduire Hannah, les lettres si sages, si édifiantes qu?elle écrit à sa s?ur Guita à Buenos Aires, bouleverse la vie du cordonnier. Il part à sa recherche.Entraîné dans une avalanche de péripéties cocasses, Max va recevoir une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Brésil: années 30, Max Kutner, cordonnier de son état vit à Rio de Janeiro depuis 9 ans. Getolio Vargas a pris le pouvoir et comme dans toute dictature, l'important est de tout savoir......
En cette année 1937, c'est la routine dans les commissariats : emprisonnements, arrestations, interrogatoires....l'on ne donne pas le choix à Max, petit Juif Polonais....il est chargé ou plutôt sommé par la police de traduire en Portugais les correspondances écrites en Yiddish. Entre autres, les lettres échangées entre deux sœurs , Hannah et Guita. Max obéit à contrecœur et pourtant ce travail va bouleverser sa vie. A la lecture de ces missives si sages et édifiantes, attiré par Hannah, il n'aura de cesse de la rencontrer afin de faire sa connaissance.....
Commence alors une série d'aventures à nombreux rebondissements et péripéties cocasses, des allers et retours dans le passé qui conduiront le lecteur dans les Shetl du début du siècle, à frequenter assidument les polaques ( prostituées ) et les agents secrets, le tout dans une ambiance Brésilienne, chaude et colorée, vivante, au sein d'un brouhaha joyeux.....
On apprend beaucoup à propos du Brésil de l'entre- deux- guerres , notamment à propos d'une importante communauté juive ainsi que la présence massive d'allemands fidèles à Hitler....
Un livre original, particulier, le destin d'Hannah est étonnant, contrasté , ambivalent , énigmatique....je ne peux en dire plus ....
Pris dans un imbroglio familial et politique, entre flics et prostituées, entre humour et désespoir, les protagonistes de cette histoire vont nous faire découvrir une réalité complexe et absurde.
Le style est agréable même si l'intrigue est un peu brouillonne .
Un roman d'apprentissage amoureux plein d'humour, d'une certaine vision ou philosophie de la vie, pétri de nostalgie .....
Finalement un livre oú personne n'est ce qu'il dit être .....
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Ronaldo Wrobel nous offre du grand spectacle pour son premier roman dans le Brésil des années 30. Histoire d'amour, espionnage, prostitution, infiltration nazie, l'auteur déroule un récit emballé, secouant comme une marionnette Max, simple cordonnier juif menant une vie sans aspérité depuis son départ de Pologne pour Rio. Lui qui n'avait jamais eu d'autre obsession que son atelier se voit engagé dans un sprint halluciné lorsqu'il est amené à collaborer avec la police engagée dans sa lutte contre les communistes, « les subversifs ».
Le scenario est plaisant, le personnage principal séduit par son éthique et sa solitude indécrottable, qualités essentielles pour tout héros de fiction. En tombant amoureux de Hannah, un personnage au visage aussi insondable que ses pensées, ils forment ensemble un binôme étrange accentué par leurs étonnantes dissemblances. Mais la mécanique exige une certaine dextérité que l'auteur ne semble pas maîtriser.
Loin de la peinture réaliste, le roman ressemble à un tableau surchargé avec un tourbillon d'évènements rocambolesques, de rencontres turbulentes et parfois improbables pour notre cordonnier pataud. L'auteur semble vouloir embrasser plusieurs thèmes, mais avec une intrigue démultipliée, on ne sait pas où orienter le regard.
Et le style impatient accentue ce sentiment de chaos. Usant de ruptures narratives inégales et de formules empruntées, R. Wrobel explore maladroitement la dimension psychologique de ses personnages alors qu'il ne cesse de projeter un personnage pas forcément religieux mais attentif à certaines valeurs dans toute une série d'hérésies baroques et de péchés colorés.
Difficile d'émettre un avis tranché. Il y a un certain charme dans ce roman, mais j'ai eu le sentiment que Ronaldo Wrobel s'est montré trop ambitieux pour une première oeuvre.
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Max Kutner, cordonnier de son état, vit à Rio de Janeiro depuis 9 ans. En cette année 1937, il est chargé par la police de traduire en portugais les correspondances écrites en yiddish. le pouvoir en place craint d'être renversé et fait surveiller le courrier. Max obéit à contrecoeur et pourtant ce travail forcé va bouleverser sa vie. A la lecture de ses lettres, il tombe sous le charme de Hannah et n'aura de cesse de faire sa connaissance.
Max mettra tout en oeuvre pour trouver cette correspondante.

C'est par ce résumé prometteur que j'ai eu envie de découvrir ce roman et s'il se révèle exact, il ne recouvre pas l'intégralité de l'intrigue. Certes, on a un aperçu de la situation du Brésil des années 30, ce qui est plutôt instructif. Mais voilà, à vouloir aller sur plusieurs pistes, l'auteur se disperse et tisse une intrigue brouillonne, qui, hélas, m'a plus agacée que charmée.
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Je regardais par curiosité les titres de Masse Critique, l'opération de partenariat de Babelio, sans être trop motivée par ceux que je trouvais, quand je suis tombée sur celui-ci. le résumé n'était pas le même et me laissait penser que cela serait beaucoup plus axé sur la deuxième guerre mondiale en pologne qu'à celle-ci vécue de loin, mais avec ses incidences, au Brésil. du coup, il y a cette petite déception. Malgré tout l'histoire était chouette, les personnages intrigants, le tout sous un couvert d'espionnage et d'espionnés, qui ne sont pas toujours ceux que l'on croit.

Seulement, j'ai eu du mal avec le personnage principal. On passe très subitement de "Max traduit Hannah" à "Max veut absolument rencontrer Hannah" sans une indication quelconque du fait qu'il s'intéresse et s'attache à cette personne derrière les lettres. J'ai vraiment eu du mal à le trouver vraiment crédible en fait. Tout sonnait toujours trop précipité, pas réaliste avec lui. Hannah est déjà bien plus intéressante, derrière ses apparences. Elle sait ce qu'elle veut, ce qu'elle fait, où elle va. Elle n'a pas de patron, elle fait ce qu'il faut pour obtenir ce dont elle a besoin, mène les gens par le bout du nez pour ne pas se faire elle embobiner. Alors certes, là aussi, c'est un peu trop "facile" de dépeindre une femme autonome et intelligente sans faille ou presque, mais du coup la démesure est grande quand elle nous dépeint ses rares moments d'oublis. Il en va de même pour Guita ou les autres personnages secondaires qui semblent bruts, pas soignés et stéréotypés, j'ai trouvé ça dommage.

En somme, l'auteur a de très bonnes idées, mais y a encore du travail à faire derrière les personnages, à mes yeux, pour rendre le tout plus crédible. J'ai d'ailleurs beaucoup apprécié la dernière scènes, projetée dans le présent, où Max était bien plus appréciable et crédible, à mes yeux. Mais bon, tout n'est pas perdu, l'histoire est chouette, et c'est vraiment intéressant d'avoir une perspective autre qu'européenne à la deuxième guerre mondiale et ses conséquences, avec une touche de culture juive et d'hebreu/yeddish par moments. Une lecture sympathique, donc, mais qui gagnerait à voir ses personnages brossés avec plus de réalisme.
Lien : http://listesratures.over-bl..
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Une histoire d'amour dans le Brésil des années 1930. Une histoire peu ordinaire, car elle débute de façon unilatérale par la traduction de lettres du yiddish au portugais pour le compte de la police.

Au seuil des années 1930, alors que le nazisme commence à pointer au coeur de l'Europe, des polonais juifs ont fui et réussi à émigrer en Amérique du Sud. Et notamment au Brésil. Ici, plus précisément à Rio de Janeiro.

Mais, la police locale veille. Et comment assurer une meilleure veille qu'en lisant tous les échanges épistolaires en provenance ou à destination de la communauté juive ?

A cette fin, Max se trouve embarqué dans une histoire, ou sa petite histoire côtoiera la grande. Et ce cordonnier discret et pacifique tombera sous le charme d'une Hannah dont il traduit les lettres à sa soeur réfugiée en Argentine.

Du charme à la conquête d'Hannah, il n'y a qu'un pas. Un pas que Max, le cordonnier de la place Onze, franchira.

Commence alors une aventure, qui mêlera politique, espionnage, prostitution, trafic d'armes ... Mais surtout, commencera une aventure qui sert de prétexte à l'auteur de nous conter la vie de Rio dans ces années là. Et surtout, la vie du quartier de la place Onze (Praça Onze) avec ses habitants haut en couleur, quartier qui disparaitra dès 1942 mais qui laissera des traces fondamentales dans ce qu'est devenu Rio, sa samba, son carnaval ...

Un récit bien mené, qui ouvre l'esprit sur cette immigration pas forcément bien connue et qui va se fondre dans le chaudron des multiples immigrations brésiliennes. Un roman d'amour qui vibre, qui sonne et qui résonne.
Lien : http://animallecteur.canalbl..
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Citations et extraits (48) Voir plus Ajouter une citation
"L'expulsion menaçait des milliers d' immigrants qui avaient fui des guerres, des tyrannies, des pénuries auxquelles ils pouvaient être renvoyés s'ils ne se tenaient pas à carreau. Et le paradoxe: des foules de gens arrivaient chaque année à la place Mauà, certains ignorant ce qu'était cet endroit, dont d'autres n'avaient même jamais entendu parler. Pour la majorité le Brésil n'était qu'un marécage oú poussaient des bananes, et où des serpents s'enroulaient autour des jambes imprudentes."
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L’Éthique des Pères enseignait que, sans connaissances, il n'y a pas de compréhension, et que, sans compréhension, il n'y a pas de connaissances. Par ailleurs, le vieux Shlomo disait toujours qu'on ne doit pas juger un homme sur ce qu'il est, mais sur ce qu'il aimerait être - et sur l'éventuelle raison pour laquelle il ne l'est pas. Mais qui était réellement capable de juger son prochain? Qui pouvait comprendre ses raisons non seulement d'être ce qu'il était, mais aussi de n'être pas ce qu'il aurait pu être? Peu sauraient même comprendre ce que son prochain avait fini par devenir (à son corps défendant, bien souvent). D'ailleurs, le plus grand de tous les paradoxes, c'est de constater que si l'homme ne prétendait pas être ce qu'il finit par n'être pas, il finirait par être ce qu'il n'est pas.
Hannah lui dit que Iôssef avait été un cadeau de son premier mari, offert pour leur cinquième année de mariage. Elle n'en dit pas plus. Et si Max, qui n'avait jamais vu de fossoyeur d'oiseaux, ne demanda pas ce qu'un perroquet si tropical pouvait bien faire en Pologne, c'est que la cohérence était encore plus morte que Iôssef. Il regarda la ville, qui scintillait comme une crèche au bord de la baie de Guanabara. La nuit tombait sur ce monde où on enterrait des perroquets, mais où plus d'un homme, mort ou vif, demeurait sans sépulture.
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En temps de guerre, les vérités tuent plus que les mensonges – et en temps de paix aussi. La vie a toujours dépendu de mensonges. Dans les forêts, dans les mers, aux pôles et dans les villes, que font les animaux et les plantes, sinon tromper, feindre, camoufler – en somme, mentir ? Avant la raison, l’éthique et la morale, le mensonge existait déjà. Quand le premier homme décida de prêcher la vérité, ce ne fut pas pour l’amour de Dieu ou quelque chose de ce genre, mais parce qu’il avait peur d’être trompé
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Le savoir n’excluait pas l’ignorance, ni la satiété, l’insuffisance. Le Brésil en était le meilleur exemple : énorme, fertile, chaud. Tout poussait, tout jaillissait dans l’immensité, même la misère, sans doute parce qu’il existait une correspondance entre le manque et l’excès. L’abondance parrainait la pénurie – ou bien était-ce le contraire ? On ne mourait pas de faim ni de froid à Rio de Janeiro, où de grandes dames jetaient des pièces à des clochards plus costauds que des dockers de Pologne.
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Apprécie le silence. C’est en lui qu’affleurent les bonnes réponses. Certaines sont intuitives, elles viennent d’autres mondes et ont peur de celui-ci. Elles fuient au moindre bruit. Méfie-toi des réponses agréables ou absolues, qui font taire les questions. Nos doutes ne sont pas des cratères, mais des horizons. Pourquoi ne pas les contempler au lieu de les remplir avec n’importe quel mortier ?
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