En 1943, Violette, jeune pilote de l'Aéropostale quitte tout pour suivre Charles, son mari, à Kuujjuaq dans le grand nord canadien. Pendant les deux années qui suivent, Charles l'isole, lui interdisant d'aller seule au village et de cotoyer la communauté Inuit. Elle va donc s'éteindre peu à peu de peur des disputes de plus en plus violentes. Elle va tout de même se lier d'amitié avec Putukti et son père Makoosic. Mais son mariage ne va pas résister aux disputes de plus en plus fréquentes et elle quitte son mari pour s'installer dans une petite maison proche de celle de Putukti. Elle va ensuite reprendre son poste de pilote dans l'Aéropostale. En décembre 1947, elle effectue son dernier vol de la saison sans son mécanicien qui retourne à Trois-Rivières pour le temps des fêtes. Lors du vol de retour, elle essuie une violente tempête de neige qui l'oblige à lancer un message de détresse avant d'atterrir en catastrophe au milieu de nulle part. Elle est blessée, les ours sont attirés et tournent autour de l'avion, elle passe par des périodes d'inconscience de plus en plus longues. Alors que ses amis Inuit forment une équipe de sauvetage et se lancent à sa recherche, un mystérieux ours blanc au visage taché de brun semble veiller sur elle. A moins que tout cela ne soit qu'illusion, délire ou rêve né de son agonie.
« Epinette noire » se situe entre le récit initiatique et le conte moderne et met l'accent sur les liens du vivant, humains ou non-humains qui nous mènent au frontière du réel. C'est par aplats de couleurs que sont rendues les vastes et hostiles étendues désertiques et enneigées composant les paysages du grand nord canadien qui, avec une présence inquiétante, entretiennent la tension dramatique du récit.
Une expérience immersive, sensorielle et mystique pour un voyage bouleversant en territoire Inuit.
« Lu dans le cadre du Prix Orange de la BD 2024. Je remercie Lecteurs.com ainsi que Super Loto Editions pour cet envoi. »
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Plus narratif que son précédent ouvrage, Épinette noire embrasse une grande variété de sujets avec sensibilité, de thématiques féministes à d’autres inclusives.
Lire la critique sur le site : Actualitte
On se laisse facilement happer par cette mise en scène et ce trait sobres, qui ne sont pas sans rappeler le travail de Simon Roussin. Toutefois, on reste un peu frustré par une histoire trop linéaire, qui manque de moments de tension et qui ne creuse pas assez la psychologie des personnages. Mais le voyage visuel, très fort, mérite à lui seul le coup d’oeil.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Superbe dans sa simplicité et son exécution !
Lire la critique sur le site : LeDevoir