J'ai trouvé ce roman fort divertissant et j'ai pris beaucoup de plaisir à le lire. Je l'ai découvert grâce à la lettre de Babelio « Actualité Grands Détectives ». J'appréciais déjà les livres d'
Anne Perry dans un registre similaire et ceux de
Patricia Wentworth me semblent très intéressants. Au vu des résumés et des commentaires des membres de Babelio, elle en a écrit de meilleurs encore que je compte bien m'empresser de découvrir.
Anthony Colstone hérite de la propriété de Stonegate qui appartenait à Sir Jervis, un cousin éloigné. Celui-ci désirait que son héritier ne touche pas aux pierres qui se trouvent dans un champ où personne ne va. Une légende populaire effraie les villageois et prétend que déplacer les pierres ferait sortir le diable. Ce phénomène se serait déjà produit lorsqu'un lointain ancêtre des Colstone y a touché. Une forte fumée a envahi les alentours. Les cousines d'Anthony, Miss Arabel et Miss Agatha, les filles de feu Sir Jervis, refusent d'en parler, de même que Mrs Bowyer, une vieille dame centenaire, voisine des Colstone. La curiosité d'Anthony est piquée : il aimerait bien élucider ce mystère…
Et moi avec lui. Les personnages sont sympathiques, l'atmosphère mystérieuse et intrigante avec des secrets de famille, des passages souterrains dans un manoir plongé la nuit dans l'obscurité et visité par des inconnus qui recherchent le chemin des caves. Pourquoi ?
Anthony est aidé dans sa quête par la vieille dame, très dynamique pour une centenaire. Elle m'a fait penser un instant à Géraldine McEwan qui avait joué, pendant quelques épisodes, Miss Marple, dans les adaptations britanniques de la série, et qui avait toujours le regard pétulant, plus que ne l'avait sans doute imaginé
Agatha Christie à l'origine. Susan, la petite-fille de Mrs Bowyer, respire quant à elle la fraîcheur et l'enthousiasme de la jeunesse. Avec simplicité et spontanéité, elle devient rapidement la fiancée d'Anthony et se lance dans cette enquête avec son amoureux en se prenant pour Sherlock Holmes au côté du
Docteur Watson. Sa belle-mère, Camilla, est la reine des excentriques. Vêtue d'une djellaba orange, elle repeint son salon en jungle entre deux conférences.
Je ne me suis pas ennuyée et je conseille cette lecture à tous ceux qui veulent se divertir. Néanmoins, les goûts et les couleurs diffèrent parfois et ne se discutent pas. J'ai lu récemment une critique de
la Dame en blanc de
Wilkie Collins d'un lecteur qui s'était ennuyé autant qu'avec La
Pierre de lune et n'aimait décidément pas cet auteur, alors que j'ai trouvé ces deux romans captivants. Chacun se fera donc son avis, comme bon lui semble, en fonction de ses préférences et affinités.