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Nina Jacqmin (Autre)
EAN : 9782822237970
88 pages
Jungle ! (24/08/2023)
4.21/5   72 notes
Résumé :
Depuis toute petite, Fantine raconte ses souvenirs, heureux comme malheureux, sur des feuilles de papier. C'est sa façon à elle de se sentir bien, car les larmes ne lui viennent jamais, qu'elles soient de tristesse ou de joie. Mais ses écrits prennent de plus en plus de place et elle ne veut pas les ranger dans un classeur : ce serait trop triste, trop banal. Un jour, elle a l'idée d'en faire de beaux oiseaux de papier, et c'est ainsi qu'une magnifique volière aux s... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (29) Voir plus Ajouter une critique
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"La volière aux souvenirs", mais quelle belle idée, elle paraît folle aux yeux des autres et pourtant elle est pleine de coeur, de tendresse, de sensibilité. Sous un très beau graphisme, cette histoire nous fait passer par une valse émotionnelle. La vie ne les a pas épargné mais il y a aussi tant de bons moments, d'amour. A travers 3 femmes de la même famille et ces oiseaux
de papier, nous découvrons leur histoire. Attention risque de larmes, mais impossible de rester de marbre face à elle. Une belle union mais également un besoin de vraiment se parler, se regarder droit dans les yeux et prendre du recul.

Ce one-shot à la couverture et au titre magnifique et poétique nous fait tomber sous son charme dès les premiers instants et nous immerge totalement tout du long. Sur la couverture nous voyons Fantine, la grand-mère, celle qui écrivait ses souvenirs sur des feuilles de papier, devenus au fil du temps des oiseaux de papier dans une très belle volière qui renferme tant de choses.
Il est édité par Jungle, Valérie Weishar-Giuiliani s'est occupée du scénario, et Nina Jacqmin de la mise en forme en images. Toutes les deux nous transportent et touchent nos coeurs.
Nous finissons en bonus par le carnet d'origami de Fantine.

Nous commençons cette histoire par une magnifique pleine page avec un chat qui attrape un oiseau de papier dans la volière et le rapporte. Louisa, jeune fille de 15 ans, est avec sa grand-mère.
Elle a une grande complicité avec elle, et est touchée par sa façon d'avoir mis en forme ses souvenirs. Tout cela a commencé quand elle était petite, elle n'arrivait pas à montrer ses émotions, les larmes de tristesse ou de joie ne venant jamais. En plus, c'est un fait bien connu, que de poser ce qu'on ressent sur papier pour s'en libérer. Elle a fait des dessins, écrits des textes quand elle a pu mixer les deux. Plutôt que d'avoir un cahier, elle en a fait sur de nombreuses feuilles en papier jusqu'à ce qu'elle en fasse quelque chose de spécial et de mémorable, même si tout le monde ne comprend pas.

Louison, cela va lui permettre de rentrer dans la vie de sa grand-mère, et par la même de sa mère, de replonger dans les souvenirs de la famille. Elle va également s'en servir à un autre moment.
C'est très dur pour elle quand nous la rencontrons, sa mère Candice n'est plus que l'ombre d'elle-même. Je vous laisse découvrir les joies, les peines, les petites, les grandes, et les épreuves cruelles
de la vie de cette famille attachante, cela grâce à une volière un peu spéciale. Et comment aujourd'hui, elles avancent.

C'est sensible, touchant, très beau, très triste, cela fait battre grandement le coeur, cela nous touche au plus profond de nous-mêmes. le tout sous un magnifique graphisme qui capture bien chaque élément, détail et ces femmes.
Prêt à les rencontrer, à être bouleversé, à voir leur façon de garder leurs souvenirs, à découvrir leurs vies ?
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Un coup de coeur à mettre entre toutes les mains!

Un univers sublime, renforcé par des dessins d'une douceur incroyable. Il est question d'amour. de différentes générations. de gestion de ses émotions. de deuil. le tout avec une idée de base très simple : exprimer ses plus grands moments de vie par des dessins ( ou des mots) que l'on transforme en origami. Des oiseaux qui nichent dans une magnifique volière.

On s'émerveille devant la beauté de cette histoire et de ces dessins. L'émotion est là. Et avec l'envie de faire pareil.
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Vous ne voyez pas très souvent le mot coup de coeur apparaître sur ce blog et pour cause, je n'en ai quasiment jamais, alors je suis heureuse de vous annoncer que cette BD l'a été. Dans une atmosphère aux teintes mauves, exaltant la douceur et la puissance des souvenirs, les lecteurs découvrent une magnifique histoire teintée de nostalgie, de douleur, mais aussi de bonheur.

Joies, peines, heureux et tragiques événements, émotions, espoirs... Fantine dessine et écrit ce qu'elle vit et ressent depuis qu'elle est enfant. Des partages qu'elle transforme depuis des décennies en magnifiques oiseaux en origami, qui ont d'abord envahi l'espace familial, avant d'être exposés dans une volière construite par son défunt et regretté mari. Page après page, nous découvrons, aux côtés de sa petite-fille, et grâce aux oiseaux en origami qui, une fois déployés, nous offrent une belle plongée dans le passé, l'histoire de cette adorable et bienveillante grand-mère.

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D'emblée, j'ai été touchée par la magnifique relation intergénérationnelle unissant Fantine et Louison, la grand-mère et la petite-fille étant extrêmement proches et complices. Les nombreuses scènes pleines de pudeur, et pourtant incroyablement fortes, qui retranscrivent leur amour m'ont profondément émue. Cela passe autant par leurs échanges pleins d'amour, de compréhension et d'acceptation, que des petits gestes tendres qui en disent beaucoup. de ce lien fort et unique, les lecteurs s'en font les témoins privilégiés et émus, d'autant que si cet amour familial est important en soi, il devient une force indispensable pour permettre de surmonter les épreuves…

Le sentiment de perte est, en effet, présent, sans être pesant, qu'il s'agisse de la perte d'un être aimé, ou de la perte symbolique d'une mère trop enfermée dans sa propre douleur pour s'occuper de sa fille. Ainsi, avec beaucoup de sensibilité, Valérie Weishar Giuliani nous permet de faire le parallèle entre les deuils subis par trois générations de femmes d'une même famille. Celui de Fantine pour son mari, qu'elle a surmonté seule grâce à ses oiseaux de papier, oubliant que sa fille, bien qu'adulte, aurait eu besoin de traverser cette épreuve à ses côtés. le deuil de sa fille pour un mari parti trop tôt dans un accident de voiture, il y a 6 mois. Un deuil qu'elle n'arrive pas à faire, obligeant Louison à jouer le rôle de parent quand cette adolescente aurait tellement eu besoin de l'épaule de sa mère pour partager sa propre peine.

Finalement, Fantine et sa fille se ressemblent plus qu'elles ne le pensent dans la gestion du poids des absents. Une prise de conscience que l'autrice leur permet de faire sans jamais les brusquer. Elle rappelle également avec une certaine délicatesse, que si on a le droit d'être triste, il est important de ne pas s'oublier dans son propre désespoir, a fortiori quand on a dans son entourage des personnes qui ont besoin de nous. À cet égard, difficile de ne pas être touchée par Louison qui doit s'occuper de sa mère, dont la vie est comme en suspens, en plus de devoir panser son propre coeur et d'affronter une source d'angoisse supplémentaire. Cette adolescente suscite compassion, bienveillance et beaucoup d'admiration, en plus de servir de liant entre cette grand-mère qu'elle adore et qui la soutient, et une mère qui n'est plus que l'ombre d'elle-même. À moins que les souvenirs du passé ne permettent d'éclairer le présent…

Si le thème du deuil est en trame de fond, La volière aux souvenirs est une ode au pouvoir cathartique du partage, qu'il passe par les mots que l'on couche sur du papier, des dessins dans lesquels on se dévoile, ou ces instants précieux passés avec les gens que l'on aime. C'est aussi une magnifique histoire de souvenirs qui refusent de rester couchés dans un tiroir, préférant s'exposer poétiquement sous forme d'oiseaux de papier qu'il suffit de déployer pour s'en imprégner. Et c'est, enfin, une douce et poétique relation intergénérationnelle entre une grand-mère et sa petite-fille, qui rayonne au-delà du papier pour se nicher profondément et durablement dans le coeur des lecteurs.

Bienveillance et amour viendront illuminer cette BD d'une grande douceur, dont les tendres illustrations nimbées de nostalgie heureuse, se révèlent parfaites pour faire le pont entre passé et présent, entre douleur et bonheur, et refléter la croyance en un avenir baigné de chaleur. Merci à Valérie Weishar Giuliani et Nina Jacqmin pour ce coup de coeur qui allie la beauté et la sensibilité du fond à l'expressivité et la chaleur de la forme.
Lien : https://lightandsmell.wordpr..
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Oh, mais quelle pépite remplie de douceur, de bienveillance et d'amour ! Cette histoire de souvenirs en origamis m'a vraiment touchée en plein coeur tant c'est bien trouvé, tendre et poétique. Difficile de ne pas sentir une boule se former dans la gorge au cours de cette lecture. En plus d'un très beau graphisme, ces trois générations de femmes sont réellement touchantes. Une BD coup de coeur que je vous invite à découvrir au plus vite et à tout âge !
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Quelle belle couverture et que de belles couleurs toutes douces. Livre demandé par ma fille pour noël, y'a pas à dire, elle a bon goût !

J'ai aimé cette lecture, les dessins sont très jolis et les couleurs toutes douces.

Fantine la mamie de Louison a depuis son plus jeune âge un hobby, elle plie des feuilles pour en faire des oiseaux et à l'intérieur elle y note ses souvenirs heureux ou malheureux, au début elle les mettait dans une cage à oiseaux trouvée au grenier puis ensuite elle a eu une belle et grande volière à taille humaine. L'origami est une activité poétique, relaxante, précise et précieuse, tout comme les messages laissés à l'intérieur.

Louison de son côté a perdu son père et sa mère est en pleine dépression. Nul doute que ces petits oiseaux auront un rôle à jouer dans les relations mère(s)-fille(s) toutes générations confondues

Je me suis vue me promener dans cette volière, cela m'a émue, j'ai vu toute la beauté de ces oiseaux de papier, il y en avait partout, de toutes les couleurs, j'ai imaginé les messages notés à l'intérieur de chacun d'eux et j'ai ressenti la douceur, l'amour, la quiétude, le calme ... c'était magnifique !

le petit plus, à la fin du livre, un carnet d'origami, il y a de fortes chances pour que j'essaye d'en fabriquer quelques uns.
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critiques presse (2)
LesAmisdelaBD
10 janvier 2024
En lisant "La volière aux souvenirs", nous voilà émus par nos propres souvenirs qui remontent à la surface. Nous rapprocher de nos aînés tout comme de nos émotions devient une priorité !
Lire la critique sur le site : LesAmisdelaBD
BDGest
12 septembre 2023
Plaisamment mis en images, "La volière aux souvenirs" offre une parenthèse tout en sensibilité. À découvrir.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (5) Ajouter une citation
𝑴𝒐𝒏 𝒐𝒊𝒔𝒆𝒂𝒖 𝒂 𝒕𝒓𝒐𝒖𝒗𝒆́ 𝒔𝒂 𝒑𝒍𝒂𝒄𝒆 𝒅𝒂𝒏𝒔 𝒕𝒂 𝒗𝒐𝒍𝒊𝒆̀𝒓𝒆. 𝑱’𝒂𝒊 𝒄𝒐𝒏𝒕𝒊𝒏𝒖𝒆́ 𝒂̀ 𝒅𝒆𝒔𝒔𝒊𝒏𝒆𝒓 𝒍𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒋’𝒂𝒗𝒂𝒊𝒔 𝒅𝒖 𝒄𝒉𝒂𝒈𝒓𝒊𝒏 𝒎𝒂𝒊𝒔 𝒂𝒖𝒔𝒔𝒊 𝒍𝒐𝒓𝒔𝒒𝒖𝒆 𝒋’𝒆́𝒕𝒂𝒊𝒔 𝒉𝒆𝒖𝒓𝒆𝒖𝒙, 𝒆𝒕 𝒆𝒏𝒄𝒐𝒓𝒆 𝒂𝒖𝒋𝒐𝒖𝒓𝒅’𝒉𝒖𝒊, 𝒋𝒆 𝒍𝒆 𝒇𝒂𝒊𝒔.
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Mes oiseaux étaient plus beaux les uns que les autres.

Certains étaient colorés parce que j’avais utilisé mes gouaches pour raconter mes joies.

D’autres étaient mordorés à cause de l’encre marron que j’avais choisie pour écrire.

D’autres encore étaient plus sombres parce que le crayon noir avait tracé sur la feuille tous les mots tristes de mon cœur.

Je les ai tous déposé dans la cage. C’était si joli, si doux, si rassurant.
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Je sais, mon cœur. Mais la vie nous réserve parfois de dures épreuves et on ne peut rien y changer.
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Toi tu comprends sa passion pour ses oiseaux de papier. Moi, j’ai toujours trouvé ça bizarre. J’en ai souffert lorsque j’étais petite. On se moquait de moi. ‘Ta mère a de faux oiseaux dans une volière’. ‘C’est une folle’.
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J’étais comme libérée d’une trop grande émotion, d’un trop grand vertige.
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Video de Valérie Weishar Giuliani (1) Voir plusAjouter une vidéo
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