De bons moments de détente.
Marvel Team-up, ce sont des histoires courtes en un ou deux épisodes qui mettent en scène Spider-Man (la plupart du temps) acoquiné avec un autre super-héros, différent à chaque numéro. En France, ces épisodes ont été publiés dans la géniale revue Spécial Strange qui abritait aussi les X-Men et une série dans l'esprit de Marvel Team-up avec la Chose en vedette : Marvel Two-in-one. J'en avais donc lus beaucoup mais jamais dans la langue de
Shakespeare (plutôt de John Wayne).
Pas besoin de connaître les affres que subissent ces héros dans leurs revues éponymes même si parfois ceux-ci émettent un vague écho en fond. Pas de continuité : acheté et consommé direct, sans prise de tête. C'est ce que j'aimais et que visiblement j'apprécie encore même si je leur trouve un petit côté simplet aujourd'hui. Ça participe au décrassage de cerveau nécessaire de temps en temps.
Peter Parker est inexistant et l'Homme Araignée passe son temps à faire des vannes. A chaque épisode il nous emmène avec son ou ses partenaires dans un univers très différent : le futur 23ème avec les Inhumains, la Terre Sauvage avec Ka-Zar ou chez lui à New York avec Captain America.
Côté dessin, ce premier volume qui compile les épisodes 1 à 24 publiés entre 1972 et 1974 nous propose
Ross Andru qui fait ses gammes sur le Tisseur de toile avant de reprendre la série principale. Il ne s'en tire pas trop mal mais n'arrive pas à la cheville de Gil Kane, un dessinateur à mon avis trop méconnu capable de proposer des plans incroyables et des poses esthétiques du plus bel effet, et presque aussi inventif que
Jack Kirby pour les machines futuristes. Enfin, c'est la montée en charge de
Sal Buscema, petit frère de John, qui a clairement pris des cours avec lui tant leurs styles se ressemblent.
C'était bien sympa, à refaire !