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(01/01/1900)
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Que lire après Batman HS numéro 1 : Batman versus HulkVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (2) Ajouter une critique
Depuis la fin des 1970's, Marvel et DC ce sont entendus pour réaliser des crossover, mettant en scène des héros des deux firmes. Celui-ci est le troisième, après "Batman / Captain America" et "Superman contre Spider-Man". Paru en 1981, il est l'oeuvre Len Wein (scénario) et José Luis Garcia-Lopez (dessin), avec un encrage du vétéran Dick Giordano.

Ces crossover sont très codifiés, dans le sens où ils font l'objet d'une négociation entre les deux maisons d'édition (maintenir l'équilibre entre les protagonistes, pas de vainqueur, ne pas dénaturer les fondamentaux des personnages), ce qui fait que ces récits peuvent être perçus comme, au mieux, de simples curiosités, au pire l'expression d'un marketing mis en commun. Disons qu'il n'est pas forcément facile de produire une histoire de qualité dans un cadre si contraint.

Par ailleurs, cela pose des problèmes de cohérence, puisque (et c'est le cas ici) on a l'impression, lors de ces éphémères rencontres, que les héros des deux firmes vivent dans le même univers, alors qu'en temps normal ce n'est pas le cas. Il parait que ce paradoxe est "résolu" dans le dernier crossover en date, paru en 2003, JLA / Avengers.

Ce Batman versus Hulk a un titre plutôt mensonger, dans le sens ou le Chevalier Noir affronte finalement davantage le Façonneur (un ennemi qu'a déjà rencontré Hulk), allié pour la circonstance avec le Joker (toujours le principe de l'équilibre). Mais, vu la nature de Hulk, il est bien évident que Batman devra en venir aux mains avec lui, et constater qu'il est plus prudent d'user de son intelligence pour l'amener à coopérer (quitte à s'associer temporairement au Joker, qui, décidemment, mange à tout les râteliers).

Finalement, cette histoire se laisse lire avec plaisir, même si le cadre contraint la rend un peu lisse et sans lendemain. L'association entre la capacité du Façonneur de matérialiser les rêves et la folie du Joker est plutôt bien vue, même si pas assez exploitée à mon goût. Les dessins de José Luis Garcia-Lopez (associés à l'encrage de Giordano, qui en connait un rayon en la matière) sont très agréables ; expressifs, dynamiques et très lisibles.

Si l'on souhaite approfondir sa culture comics, cet exercice de style inter-firme sera vu positivement, même si le résultat, sympathique au demeurant, n'a rien de transcendant.



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Il s'agit de la troisième rencontre entre des superhéros Marvel et DC, après les 2 histoires consacrées à Superman et Spiderman. Elle est parue en 1 seul tome en 1982, écrite par Len Wein, dessinée par José Luis Garcia Lopez, encrée par Dick Giordano. Elle comprend 64 pages. le crossover suivant fait se rencontrer les X-Men et les Teen Titans, écrit par Chris Claremont, dessiné par Walter Simonson et encré par Terry Austin (Les étranges X-Men et les Jeunes Titans).

Quelque part à Gotham City en plein été, Harvey Maxwell dort. Il se réveille brusquement et trouve de la neige sur son lit. Dans un cinéma non loin de là, 2 amoureux sont en train de se bécoter lorsqu'ils se rendent compte que les monstres du film d'horreur ont pris vie et sont dans la salle. Dans un hangar sur un quai, le Joker est en grande conversation avec un être mystérieux qui lui réclame de quoi calmer sa douleur. le Joker n'en mène pas large. Dans un laboratoire de Wayne Research, Bruce Banner travaille comme homme à tout faire sous une identité d'emprunt pour pouvoir observer à sa guise le canon rayon gamma qui est en train d'y être développé. C'est justement le remède que le Joker et ses hommes de main sont venus voler. Il ne faut pas attendre longtemps pour que Hulk prenne le dessus, puis que Batman fasse son entrée pour empêcher ce vol. Il s'en suit un premier affrontement entre Batman et Hulk, pendant lequel le Joker profite de la confusion.

1982, c'était une autre époque. Hulk avait déjà une musculature surdéveloppée et une haute taille, mais il n'était pas encore un géant et il avait l'intelligence, le vocabulaire et les réactions d'un jeune enfant (Hulk smash !). Bruce Banner portait systématiquement des pantalons violets (un effet secondaire des rayons gamma saturant son corps) et il était un fugitif au regard de la loi. le Joker était déjà un tueur sans remord (il tue un de ses hommes de main pour avoir osé dire que le Joker avait peur du commanditaire) et il portait encore des costumes systématiquement violet (ce qui lui fait un point commun avec Hulk et son pantalon). Batman évoluait encore en pleine journée, avec son ovale jaune sur la poitrine. Il lui arrivait encore de se déguiser en malfrat ou en clochard pour passer inaperçu dans un bar, n'ayant plus qu'à retirer le masque de latex après, avec le masque de Batman directement en dessous (pratique).

Dans la page de préface, Len Wein explique que ce crossover entre Marvel et DC lui permettait d'écrire ses 2 superhéros préférés dans une seule et même histoire. Dans ce genre de récit très contraint (même temps d'exposition pour les 2 personnages, pas de changement du statu quo ni de l'un ni de l'autre, pas de gagnant entre Hulk et Batman, l'intégration à petite dose de personnages issus des 2 séries, et un nombre de pages réduit, 64 pages), Len Wein a conçu une véritable histoire, avec un enjeu assez original, et des confrontations organiques entre Batman et Hulk qui font avancer l'histoire. Il a donc choisi 2 ennemis emblématiques : le Joker et un ennemi de Hulk, sortant de l'ordinaire créé en 1972 et tombé en désuétude dans les années 1990. Il intègre de rapides apparitions de personnages secondaires pour remplir les quotas. Pour Hulk : le Leader, Rhino, Abomination le général Ross et Doc Samson (le temps d'une case pour ces derniers). Pour Batman : James Gordon, Scarecrow, Two-Face et Killer Moth (Drury Walker), le temps d'une page pour ces 3 supercriminels (étrange choix pour Killer Moth). Malheureusement la narration est à destination des enfants, avec une abondance de textes pseudo littéraires (= phrases longues et creuses), et des phrases qui régulièrement expliquent (voire décrivent) ce que montre le dessin. Cela aboutit à une lecture lourde et laborieuse désamorçant tout suspense, malgré la qualité de l'intrigue.

Pour mettre cette aventure en images, DC Comics avait choisi un dessinateur vedette de l'époque : José-Luis Garcia Lopez (voir par exemple Adventures of Superman en anglais), aidé par le vétéran Dick Giordano. En regardant ces images, le lecteur constate que Garcia Lopez était fortement influencé par Neal Adams (lui aussi régulièrement encré par Dick Giordano), à la fois dans les postures des personnages, les angles de vue et les visages. Il s'agit donc d'une approche visuelle assez réaliste, un peu simplifiée, avec des mouvements un peu exagérés, retranscrivant très bien les déplacements et la vivacité des personnages. Il est possible de trouver les mouvements de la chevelure d'Hulk ridicules, mais pour le reste, le lecteur voit un Batman élancés aux poses iconiques, des décors spécifiques même s'il reste des traces de naïveté dans leurs formes, et une volonté de chorégraphier les combats. En conservant une stature "raisonnable" à Hulk, Garcia Lopez arrive à faire croire à la possibilité d'un affrontement physique entre Hulk et Batman qui dure plus de 5 secondes. Les postures d'Hulk et son attitude sont cohérentes avec le fait qu'il s'agit d'un gros costaud qui n'a pas de malice en lui, qui aurait plutôt tendance à réagir aux attaques que de foncer tête baissée pour écrabouiller tout ce qui l'entoure.

Pour cette troisième rencontre entre un superhéros Marvel et un superhéros DC, les responsables éditoriaux ont su choisir un scénariste capable de bâtir une véritable intrigue et un dessinateur meilleur que la moyenne de l'époque. Malgré ces qualités, la narration est plombée par des textes ampoulés et des mises en scène encore empreintes d'infantilisme. Pourtant scénariste et dessinateur font de leur mieux pour être inventif, en particulier dans les dernières pages où le Joker tente de remodeler le monde en fonction de sa vision.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
[le Joker] Au royaume des sensés, l'insensé est roi !
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Retiens bien la leçon, fiston...le Joker ne connaît pas la peur. Le Joker est la peur !
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