Ils sont sept à vadrouiller en voiture. Sept pour qui l'alcool se faufile entre les veines. A la traversée d'une forêt, c'est la panique, l'accident de leur voiture qui vient buter contre l'innommable, l'improbable vérité. Sortir. Affronter. Espérer que ce n'est qu'un animal. Pas un humain. C'est le refus de la responsabilité qui heurte chacun des crânes. de leurs craintes, elles s'avèrent mineures, pas à la hauteur de ce qui s'érige devant eux : un monstre. Une vache à tête humaine.
Réduire à néant la vision d'une réalité qui ne convient pas.
Abattre le couperet sur la nuque de l'animal.
Revenir, ne plus en parler, se croire débarrassé.
L'événement s'oublie le temps de quelques pages. Assez pour revenir à leur vie d'insouciance bientôt martelée.
Le récit s'offre une construction classique des thrillers horrifiques. Les événements s'enchaînent entre présentations des personnages, enclenchement du compte à rebours et premières morts réclamées. On pourrait se croire dans une réécriture comme il en existe des dizaines du thème abordé dans Destination Finale. Et vous, si il ne vous restait que 7 jours à vivre, que feriez-vous ? Cependant, Watanabe offre une particularité à son récit.
Une légende japonaise.
Un yôkai kudan.
De récit purement horrifique, on se faufile dans le fantastique, au coeur des légendes, on s'immerge à une infime part de la culture japonaise. Et c'est là toute l'originalité du récit.
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