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The Tower Chronicles - DreadStalker tome 2 sur 2

Simon Bisley (Illustrateur)
EAN : 9781937278540
144 pages
Legendary comics (18/08/2015)
4/5   1 notes
Résumé :
The supernatural bounty hunter John Tower returns in this thrilling new collection from writer Matt Wagner (Mage, Grendel) and artist Simon Bisley (Lobo).

Supernatural bounty hunter John Tower has long been a man shrouded in mystery. Now, discover what set him on this path of horror as his origins are finally uncovered, revealing just what Tower is risking his life to find!


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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Ce tome fait suite à The Tower Chronicles: DreadStalker Vol. 1 qu'il faut avoir lu avant les 2 tomes formant une saison complète. Il comprend les épisodes 7 à 8, initialement parus en 2015, écrits par Matt Wagner (Grendel, Mage), dessinés et encrés par Simon Bisley (Lobo: Portrait of a Bastich, Sláine: The horned god), mis en couleurs par Ryan Brown.

Dans les entrailles du château de Kilcrea Friary, John Tower (pourfendeur de créatures surnaturelles, Dreadstalker) s'était interrompu dans son histoire personnelle qu'il racontait à Alicia Hardwicke (agente du FBI). À sa demande, il continue son récit. Aux temps des croisades, en Terre Sainte, il revenait chez lui pour découvrir ce qu'une cinquantaine d'hommes avait fait subir à sa femme Nadira, une musulmane, y compris Sir Bernard un autre templier. Fou de rage et désespoir, emporté par une rage meurtrière, il a trucidé tous les soldats présents, sans faire dans le détail. Il a ensuite tenue sa bien aimé dans ses bras, alors qu'elle rendait son dernier souffle.

La foi a abandonné Jean La Tour à cet instant. Il a récupéré un tome recelant des arcanes impies dans la bibliothèque de sa femme, et emporté le cadavre de sa femme dans le Temple du Mont, abritant le puits des âmes. Là, il a utilisé une incantation du livre interdit pour essayer de la ressusciter. Était-ce une connaissance insuffisante du latin, ou des inscriptions mal tracées sur le sol ? Toujours est-il que le sort n'a pas fonctionné comme il aurait dû, et que le résultat ne fut pas celui que Jean La tour espérait. Mais avant de raconter la suite à Alicia Hardwicke, lui et elle doivent réussir à s'extirper du château en neutralisant la formidable Bridget Mason, et en faussant compagnie aux hommes armés de la Confrérie de la Rose, menés au combat par Anton Bel Geddes.

Le lecteur aborde cette deuxième moitié de la deuxième saison avec un enthousiasme relatif, plus pour connaître la fin que du fait de la qualité de la première partie. En effet, elle reposait sur un scénario assez convenu, et des dessins auxquels la démesure graphique de Simon Bisley faisait souvent défaut. Pour cette deuxième moitié, Matt Wagner déroule cette histoire d'amour basique au temps des croisades, ce crime atroce qui incite Jean La Tour à recourir à des sortilèges pour essayer de ramener sa bienaimée. Là encore, le suspense fait défaut puisque le lecteur en connaît déjà le résultat (c'est un échec jusqu'à ce jour). La méthode utilisée s'avère des plus plates, un simple sort non expliqué, reposant sur l'existence du surnaturel, sans épaisseur, sans conviction, et sans philosophie ou religion. Entremêlé à ces souvenirs, l'histoire au temps présent fournit le quota d'action par des affrontements très basiques : les 2 combattants se retrouvent face à face et John Tower cogne dessus jusqu'à ce qu'il ait le dessus.

Simon Bisley continue de réaliser des planches qui laisse penser que son implication était assez relative. Lorsqu'ils sont présents, les décors sont en carton-pâte, des constructions basiques, sans grand rapport avec la réalité historique. L'artiste donne l'impression de se cantonner au minimum syndical, heureusement pour lui qu'il bénéficie d'un solide metteur en couleurs pour habiller les surfaces, rehausser leur relief, et leur donner un peu de texture. Il s'amuse déjà un peu plus avec les personnages. Pour la première séquence, il a décidé de donner un visage juvénile à Alicia Hardwicke, pour une raison inconnue. du coup elle ressemble à une adolescente en adoration devant le bel homme viril et ténébreux. Cela donne une tonalité un peu étrange à leur relation alors qu'elle est censée être une agente aguerrie du FBI, donc une femme assez autonome et réfléchie. Bisley continue de dépeindre Bridgette Mason comme une culturiste avec une culotte réduite à un string, des cuissardes en cuir, et un bustier avec des pointes au niveau des tétons. Là encore cela donne une saveur particulière à son corps à corps contre John Tower. le lecteur ne peut y voir qu'une forme de dérision narrative, relativisant le premier degré du récit, sans pour autant verser dans la franche parodie.

Les deuxième et troisième parties promettent d'être encore plus naïves et linéaires puisque John Tower part à la recherche d'objets de pouvoir pour ressusciter Nadira, puis il (avec Alicia Hardwicke) se rend en enfer à la recherche d'un démon avec un épée plantée dans le dos.

Contre toute attente, la deuxième partie relève le niveau, avec un meilleur mélange des genres. Matt Wagner trimbale son héros à travers plusieurs siècles dans les endroits les plus reculés du globe, à la rencontre de mystiques et de sorciers plus ou moins farfelus, plus ou moins dans l'imposture. du coup, Simon Bisley peut se lâcher un peu plus pour leur donner une apparence parodique, en cohérence avec leur nature. le lecteur peut voir un John Tower complètement dépenaillé, avec la folie dans ses yeux, accroupis, avec une tignasse hirsute et crasseuse, des ongles non taillés et abimés, et un lézard attaché à une pierre devant lui, sans raison valable. Cette vision rend bien compte de l'état d'esprit dérangé du protagoniste. Puis il retrouve John Tower en armure, fièrement campé à la proue de son navire, tel un conquérant que rien ne peut arrêter. Les quelques gugusses qu'il rencontre par la suite valent le déplacement : un magicien dans un moyen-âge de pacotille, avec cornues et chapeau pointu, un brahmane assis en tailleur dans un cercle avec une statue de Ganesh derrière lui. le cou du spectacle survient avec une sorcière bien allumée dans une steppe enneigée, qui débite des phrases à moitié compréhensibles en envoyant John Tower cherche un truc improbable. Cela aboutit à 2 pages de combat dans la neige entre John Tower et un troll pas piqué des hannetons. Visiblement les 2 auteurs ont dû bien se marrer en réalisant cette phase de la quête de John Tower.

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, et le récit repasse par une phase parodique et pathétique avec un individu encapuchonné et vêtu d'une robe rouge haranguant les illuminés idiots de la confrérie de la Rose. le lecteur s'attend donc à une troisième partie crétine quand John Tower se rend en enfer. Matt Wagner fait quelques efforts pour que l'accès aux enfers se déroule dans des circonstances plus exotiques que la simple ouverture d'une porte. Simon Bisley continue de montrer qu'il ne porte aucun intérêt à la géographie des enfers, en réalisant des arrière-plans vagues et visuellement inintéressants que Ryan Brown fait de son mieux pour habiller d'effets spéciaux mais qui n'arrivent pas à masquer la misère. Vient alors le combat sur 16 pages contre le démon avec l'épée fichée dans le dos. L'appréciation du lecteur dépend fortement de ce qu'il en attend. Matt Wagner propose une suite d'assauts, avec quelques variations et quelques rebondissements, mais rien de très inventif. John Tower se lance à l'assaut du gros monstre, celui-ci l'envoie balader d'une manière ou d'une autre, et ils remettent ça.

Mais Simon Bisley joue le jeu de mettre en scène une grosse bébête très moche et cornue, avec des muscles saillants, qui fait des grands moulinets avec les bras et qui crache du feu. Face à elle, John Tower est également tout en muscle, mais de taille plus petite, avec une largeur d'épaules impossible, et un très gros flingue. C'est très primaire, et cela peut s'avérer un bon gros défouloir si le lecteur se trouve dans un état d'esprit adéquat. Ça cogne fort et sans pitié, les combattants se flanquent des grosses mandales, les liquides immondes giclent et coulent. La narration visuelle embrasse le registre de la violence pour une bonne grosse baston des familles. Il est difficile de résister à l'entrain de Bisley pour cet affrontement physique. Matt Wagner s'amuse à inclure quelques scènes annexes avec une forme d'humour assez cynique et sarcastique qui fait mouche. Effectivement cette dernière partie ne respire pas l'intelligence, mais elle constitue un défouloir décérébré efficace.

En entamant cette deuxième moitié de saison, le lecteur n'en attend pas grand-chose, si ce n'est un sentiment de satisfaction de découvrir la fin de l'histoire des origines de John Tower. Il obtient cette satisfaction, et un peu plus dans les deuxième et troisième tiers, quand les dessins de Simon Bisley entrent en phase avec le second degré de la narration de Matt Wagner. Dans ces moments-là, le lecteur entrevoit ce qu'aurait pu être cette série, si les créateurs s'étaient lâchés un peu plus, sans craindre de nuire à leur histoire (pas si palpitante que ça) avec un second degré plus assumé au travers d'exagération graphiques, de situations peu probables, et de personnages plus hauts en couleurs.
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