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Citations sur L'aviateur (13)

Lorsqu'un jour je racontais à Geiger comment on travaillait par moins quarante, sans vêtements chauds, sans chaussures, sans nourriture, il m'a dit qu'il ne comprenait pas qu'on ait pu rester vivants dans pareilles circonstances.
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- Il ne faut pas envisager la mort comme un adieu définitif. C'est une séparation provisoire. Il s'est interrompu un instant. Celui qui s'en va n'a plus de temps.
Celui qui s'en va. Ça résonne comme un courant d'air dans un tunnel.
- Et celui qui reste? Il a du temps, lui.
Il a souri.
- Eh bien, qu'il s'occupe à quelque chose en attendant.
Tant de temps séparés. C'est effrayant.
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- Ce n'est pas de la vieillesse que j'ai peur... C'est de la mort. C'est effrayant de ne plus exister.
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- C'est vous, répond-il, qui devez vous en souvenir, sinon ma conscience se substituera à la vôtre. Est-ce cela que vous voulez?
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p 180 Lorsque nous sommes arrivés au sommet, devant nous se déploya une étendue d’une beauté inouïe. Des forêts jaunes. Des étangs bleus. Au loin, presque à l’horizon, la mer couleur de plomb. Je me souviens : les forêts n’étaient pas entièrement jaunes. On voyait les taches vertes des sapins, comme si quelqu’un avait versé une couleur sur une autre sans les mélanger. Je me suis senti mal. J’ai perçu cette beauté comme le signe de ma mort prochaine. J’ai pensé que de telles choses ne pouvaient être révélées qu’avant la mort, comme étant ce qu’il y avait de plus qui fût donné à voir dans la vie. Les gardes aussi auraient pu profiter de ce spectacle, mais ils ne regardaient pas de ce côté-là.
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Au moment où j'écris cela, je vois errer sur les mots des ombres qui furent autrefois des êtres humains. Les mots tombent en poussière : ils n'arrivent pas à incarner des hommes.
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p 175 Je sens simplement que pour tous, ici, je suis un étranger. Ils ont leur vie, leur façon de parler, de bouger, de penser. Ils apprécient d’autres choses. Et ce n’est pas que ces choses-là soient moins bien ou mieux que les miennes, simplement, elles sont différentes. Pour ceux qui vivent aujourd’hui, je suis arrivé comme un être d’un autre continent, peut-être même d’une autre planète. Ils s’intéressent à moi, m’examinent comme une pièce de musée, mais ils ne me considère pas comme un des leur
(…)Ceux qui avaient créé l’enfer solovkien avaient privé les hommes de leur humanité, tandis que Robinson, lui, avait fait le contraire, il avait humanisé toute la nature qui l’entourait, il en avait fait le prolongement de lui-même. Ceux-là avaient détruit toutes traces de mémoire de la civilisation, Robinson, à partir de rien, avait créé une civilisation. De mémoire.
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Le souvenir de mon père m'a fait penser à la nature des cataclysmes historiques - révolutions, guerres et autres choses du même genre. Ils sont particulièrement effrayants, non à cause des massacres. Ni même la faim. Mais parce que ce sont les passions humaines les plus viles qui se libèrent. Ce qui, en l'homme, était auparavant endigué par les lois, ressort à la surface. Parce que, pour beaucoup d'individus, seules existent les lois du Code pénal. Ils n'ont pas de règles internes.
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p 150 « Le paradis, c’est l’absence de temps. Si le temps s’arrête, il n’y aura plus d’évènements. Il restera les non-évènements. Les pins, par exemple, resteront —- bruns et noueux dans le bas, lisses et couleur d’ambre en hauteur. Le groseillier, devant la haie, ne disparaîtra pas non plus. Le grincement du portail, les pleurs étouffés d’un enfant dans la maison voisine, le premier coup de la pluie sur le toit de la véranda —- tout ce que n’enlèvent pas les changements de gouvernement et la chute des empires. Tout ce qui se réalise par-dessus l’histoire et en dehors du temps. Libéré.
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- Je pourrais bien sûr vous rappeler certaines choses de ce qui s'est passé, mais on ne peut résumer la vie dans toute son ampleur. Je ne connais de votre vie que les grandes lignes : où vous avez vécu, qui vous avez fréquenté. Cela mis à part, l'histoire de vos idées, de vos sentiments m'est inconnue, vous comprenez?
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