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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Le commentaire de Lynda :
Un petit roman jeunesse qui se lit très rapidement, vu le nombre de pages. Mais j'ai vraiment beaucoup aimé.
Ce sera par contre assez difficile d'en parler sans révéler l'histoire, mais je vais quand même vous donner quelques lignes.
Gabriel travaille dans une pizzeria, ce n'est pas le summum, mais il gagne des sous.
Un soir à la fermeture de la pizzeria, où il se retrouve seul pour fermer, des clients se présentent juste avant qu'il ne ferme les portes... Déjà, là, on sent une certaine tension.
Et puis... C'est le clou !
Ses amis reviennent à la pizzeria et c'est le drame absolu. Non, je ne peux pas vous dire quoi !
Ce que je peux vous dire, c'est qu'une farce se transforme en vrai drame... Et ouf, quel drame!
Bien écrit, c'est évident que l'auteur a réussi à créer un bon petit suspense et on tourne les pages rapidement, parce que l'on veut savoir et vite ! Une histoire glaçante dans le monde des jeunes !
Un livre qui plaira vraiment aux adolescents, j'en suis certaine.
Lien : https://lesmilleetunlivreslm..
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Il y a, me semble-t-il, un certain engouement pour les romans qui se donnent des airs de nouvelles, en librairie jeunesse. La maison La Bagnole en offre un ici, avec ce titre rocambolesque de "Mascottes sanglantes et pizzas frettes" qui porte un peu mal son nom du fait qu'on ne trouve ni l'un ni l'autre. En fait, il y a une mascotte et des pizzas, mais les deux sont assez accessoire. Bref, voici:


Il était un soir un ado travaillant dans une pizzeria, quelque part à l'Assomption. Mal située, mais largement appréciée, les bonnes pizzas contrastent avec l'atmosphère glauque du lieu, spécialement vu de l'extérieur. N'empêche, ça paie bien et c'est là l'essentiel dans le "grand plan" de vie de notre ado de 16 ans, Gabriel. Après une soirée chargée qu'une équipe de gars restreinte ( pénurie de mains d'oeuvre oblige), Gabriel apprend qu'il doit s'occuper du "close" ( la routine de fermeture) puisque son meilleur ami et collègue Jean-Pascal a un souper de famille. La soeur et jumelle de JP, Joséphine, vient récupérer son frère tout en confiant à Gabriel, qui est son chum, qu'elle compte faire quelque chose de "spécial" pour souligner son anniversaire. Laissé seul pour la soirée, Gabriel est surpris par un trio atypique de clients. Trois hommes aux vêtements griffés et aux bijoux ostentatoires viennent faire un sort à une large extra-bacon extra extra-viande ( des carnivores ostentatoires, tient) et comme il est hors de question de salir le précieux suède de la Bentley, ils comptent ne pas tenir compte de la règle posée par Gabriel, à savoir que seules les commandes pour emporter sont acceptées. Mais l'imagination de Gabriel s'emballe. Les deux policiers qu'il avait croiser à son entré ne l'avaient-ils pas justement mit en garde contre les gangs de rue venus de Montréal?


Indéniablement un roman d'horreur, mais à la couverture, vous ne vous seriez pas attendu à autre chose, n'est-ce pas? le titre porte à confusion, mais je vous rassure: pas de mascottes sanglantes! la quatrième aussi porte à confusion, car la réplique "Ça serait bête qu'il se mette à y avoir des morts" n'est pas dans le roman. Alors, de quoi est-il question? de gangs avides de sangs? de D'invasion zombies? D'une suite d'erreurs aux conséquences gravissimes?


Attention, à partir d'ici, la critique contient des divulgâches - et une spirale infernale.


Donc, pour mes profs et mes biblios, voici la suite: Dans le roman, on apprend que JP et sa soeur, malgré leur différence physique, ont tout deux le même attrait pour les films d'horreur. le pauvre Gabriel en est d'ailleurs victime au début du roman, quand JP simule s'être coupé le doigts. Mais cet évènement en apparence insignifiant donne la clé de la suite, car ce petit "incident" était en réalité un prélude. Les jumeaux font irruption dans la soirée avec Axel, le livreur de pizza également présent au début. Joséphine est blessée, les deux jeunes hommes l'ont ramenée à la pizzeria pour la soigner. Ce qu'ils décrivent alors laisse Gabriel dans un état de stupéfaction: en voulant aider les accidentés d'une collision automobile, Joséphine se serait fait mordre par l'un des automobilistes. En claire: ils se seraient fait surprendre par des gens zombifiés. Aussi, quand JP propose de couper le bras de sa soeur pour ralentir le poison, Gabriel le convainc d'aller raisonner Joséphine d'abord - d'un coup que ce n'est pas un vrai cas de mort-vivant amateur de chaire humaine. Hélas, il la surprend en pleine bouchée de son collègue livreur. Alors quand elle tente de lui sauter dessus, il parvient à utiliser un crayon comme arme blanche et lui enfonce dans le cou. Alors que Joséphine git au sol dans son sang, son meilleur ami revient avec une part de gâteau dans une mains et une caméra dans l'autre.


On pourrait croire que cet incident tragique s'arrêterait là, mais non. Il poignarde accidentellement son ami JP. Quand il réalise qu'Axel est un témoin bien vivant mais donc bien compromettant, il se fait la réfléxion que des deux, c'est lui qui a le plus d chance de réussir dans la vie et décide d'étrangler Axel. Ce que Gabriel n'a pas calculé, en revanche, c'est que sa facheuse manie de bruler les feux rouges, combiné au brouillard ambiant nocturne, ne lui ferait pas survivre à cette "nuit d'horreur" qui a vraiment tournée à l'horreur.


"L'horreur d'erreur...l'idée que Gabriel va faire tous les mauvais choix possibles et imaginables: Il va creuser sa propre tombe" ( M Pierre-Yves Villeneuve, Capsule Éclair, Saon du Livre, 2022) Terrifiant sujet, en effet. Mais j'aajouterai mon constat personnel, qui est le suivant: n'est-il pas glaçant que ce charmant personnage travaillant et visiblement sympathique prenne un visage aussi calculateur et froid quand il étrangle Axel, sur la base de leur parcours de vie? Qu'Axel, fumeur de pote et "raté" déscolarisé ait donc une vie moins estimable que Gabriel, qui a déjà tout une "stratégie" pour faire fortune dans la vie? L'horreur n'a pas à chercher bien loin, le visage de l'humanité peut bien souvent être plus terrifiant que n'importe quelle entité monstrueuse. Enfin, il est tout-de-même drôlement ironique que les amateurs de blagues d'horreur se fassent ainsi servir leur propre médecine.


Sinon, dans sa forme, le roman rappel la nouvelle avec sa fin surprenante et sa formule courte. J'aime bien ces petits romans, surtout pour les lecteurs qui viennent en librairie et qui ne sont pas des Lecteurs assidus ou même convaincus. Je pense à mes ado.e.s qui n'aiment pas lire, mais qui "doivent" lire davantage, mes ado.e.s qui reprennent la lecture comme certains reprennent l'école, mes ado.e.s qui sont en apprentissage du français ou tout simplement mes lecteurs et lectrices ado qui ont peur des pavés littéraires. Bref, les romans courts, ont les apprécie à leur juste valeur, quand ils sont de qualité. J'ajoute qu'on a pas souvent de petits romans d'Horreur/Épouvante.


Sur le plan du français, on navigue à la fois sur du très familier et sur du français un peu plus soutenu. C'était d'ailleurs amusant de voir le "gangsta" Dent-en-or ( qui n'en est peut-être même pas un) parvenir à faire entrer les deux catégories dans son vocabulaire, comme "pissed" , "bro" et crew" avec des mots tels que "logistique", "épineuse" et "inévitablement". Je note la coquine présence de deux "sacres".


Petite précision qui a son importance pour la représentativité en littérature jeunesse: les personnages principaux sont d'ethnie Noire. Seconde petite précision: Les références géographiques manquent de précisions quand on n'est pas un conducteur habitué des artères routières ( comme bien des ados) ou un Assomptionniste ( oui, oui, les habitants de l'Asssomption se désigne ainsi).


Idéalement, évitez de manger quoi que ce soit en lisant ce livre, parce qu'il y a certains passages rempli d'hémoglobine, qu'elle soit réelle ou artificielle. Je n'irai pas jusqu'à dire que ces scènes sont "trash", mais elles ont , disons, "du relief". Si ça ne conviendrait pas à un jeune public, ce n'est pas non plus outrancièrement violent. En outre, les références et le traitement sont définitivement plus orientés vers le lectorat adolescent.


Pour un lectorat adolescent, à partir du premier cycle secondaire, 13 ans+.


P.S: "Frettes" signifie "froid", au féminin pluriel ici. Au Québec, on utilise souvent cette variation pour parler des aliments chauds refroidis ou pour surtaxer le mot froid, surtout quand il fait -20 degré Celsius dehors. Croyez moi, c'est pas juste froid, c'est "frette!"
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Attention, cet avis sera particulièrement mitigé. En vérité, il est rare que je sois autant déchirée en lisant un roman et en essayant ensuite de me faire une idée de mon avis. L'ai-je aimé ? Adoré ? Détesté ? Un peu tout ça à la fois.

Même si je me rends compte au fil de mes rencontres en classe que le titre et la couverture ne sont pas aussi accrocheurs que ce que j'aurais pu penser au départ, j'ai d'abord été intriguée par le visuel et emballée par la promesse : un roman punché, court, accessible, visant un public averti, denrée rare au Québec et pourtant si espérée.
Lien : https://sophielit.ca/critiqu..
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