L'arrache-coeur

A mes yeux, le Vian le plus abouti, le plus fort, émouvant, drôle... de plus les thèmes me touchent, enfin... ces thèmes peuvent toucher tout le monde et ainsi abordés, quelle magie. Merci Monsieur Vian, où que vous soyiez !

Je pense saisir plutôt bien ce que ce livre tentait de réveiller comme émotions et réflexions chez le lecteur. Je sais que chez certains, ça a incroyablement bien marché. Mais pas chez moi. Je ne pense pas que le style de l'auteur soit en cause, mais simplement la manière de tourner l'histoire, et peut-être l'histoire en elle-même. Je trouve l'intention et la philosophie dernière intéressantes, mais ça n'a pas suffit à me faire apprécier ce livre. J'avais même hâte que ma lecture soit finie, pour passer à autre chose.
À mon avis, dans l'idée ce livre est très bien, mais dans la réalité, ça n'accroche pas avec moi. Sûrement que ce sera différent pour d'autres, mais c'est avec étonnement que je me retrouve à rédiger une critique plutôt mauvaise alors que le résumé du livre me plaît.

J'aime cet auteur qui me sort de l'ordinaire prévisible, me mène dans un univers improbable.
Jeux de mots, humour, angoisses, montagne russe d'émotions. Oui, peu commun, mais n'est ce pas là le but de la lecture ! Aller vers des mondes nouveaux en empruntant des chemins escarpés !

Dernier roman signé Boris Vian, L'Arrache-coeur est publié en 1953. Il était conçu comme le premier volet d'une trilogie intitulée Les Fillettes de la reine, qui n'a jamais vu le jour.

L'Arrache-coeur est un roman où se mêlent la poésie, la fantaisie, l'émotion et l'absurde. Il est divisé en trois parties et narre le parcours de Jacquemort, psychiatre nouvellement arrivé au village, et de Clémentine, mère de triplés ("trumeaux") qui éprouve pour ses enfants un amour qui deviendra possessif et obsessionnel.

Les thèmes développés dans ce roman ("psychanalyse", interrogations sur l'inconscient de chacun) et le style d'écriture très imaginatif peuvent faire penser au surréalisme.