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EAN : 9782810705016
247 pages
Presses universitaires du Midi (04/05/2017)
2.17/5   3 notes
Résumé :
En dépit des bouleversements du monde, la classe n'évolue pas, entend-on de tous côtés. Chaque jour ou presque, des incantations à l'innovation se font entendre. Cet ouvrage s'ouvre sur ces questions. Il les aborde sous l'angle des "formats pédagogiques" c'est-à-dire des dispositifs d'organisation du travail en classe, tels le cours magistral ou le cours dialogué. Comment ces formats pédagogiques sont-ils apparus ? Quelles sont les raisons de leur succès, de leur st... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Philippe Veyrunes, maître de conférences en Sciences de l'éducation à l'université de Toulouse, ancien enseignant puis formateur, nous propose une étude en histoire de l'éducation qui se révèle, de premier abord, à la fois passionnante et originale, car elle a pour objectif principal d'analyser la classe d'hier à aujourd'hui en termes d'activités.

Ce livre qui va au coeur de la pratique enseignante a ainsi pour ambition première de ramener l'attention des enseignants et de leurs formateurs sur les formats pédagogiques et sur leurs effets sur les élèves.

Dans la première partie de son ouvrage, son éclairage historique nous montre comment les transformations religieuses, économiques et techniques ont pesé sur la construction de la forme scolaire française et sur l'organisation actuelle de la classe.

C'est une partie qui m'a beaucoup plu, car on y découvre un nombre d'informations détonantes sur les dispositifs pédagogiques anciennement utilisés pour une immersion dans un monde scolaire qu'on a bien du mal à imaginer : mode d'enseignement individuel et successif (un enfant de chaque côté du maitre d'école), enseignement simultané (groupes de niveaux), mode d'enseignement mutuel (utilisation des élèves les plus avancés).

Philippe V. nous dit ainsi que si l'on adopte une vision de temps long, la III° république a stabilisé la forme scolaire actuellement dominante, celle d'un face-à-face entre un groupe d'élèves d'âge identique et un adulte. Ces choix étant liés à une volonté de développement de la scolarisation primaire, visant à répondre aux besoins accrus d'ouvriers et d'employés formés à la lecture, à l'écriture et au calcul.

En outre, le cours magistral, puis le cours magistral dialogué ont été, selon lui, les outils de formation des élites tout au long des XIX° et XX° siècles, ce dont je ne doute pas.

Dans la troisième partie, on s'intéresse au devenir de la classe et, plus largement, à celui de l'Ecole, et l'auteur porte alors un regard sur les obstacles aux transformations de la classe et particulièrement aux formats pédagogiques.

Il est regrettable cependant que ne soit pas plus fouillée la difficulté actuelle des enseignants d'être trop souvent éducateur de jeunes enfants plutôt que enseignant-pédagogue ! Et les nouveaux dispositifs n'y changent pas grand chose, selon moi.
Ces messieurs-mesdames de la recherche ont quitté
(« tiens ! tiens ! ») depuis trop longtemps le quotidien de la classe pour mesurer cela.

Bref … des propositions pédagogiques nous sont ensuite données, longuement analysées au préalable (dispositif « plus de maîtres que de classe », pédagogies coopératives, transformation des espaces scolaires, Technologies de l'information et de la communication – TIC…).

C'est un passage un peu fastidieux, et je trouve regrettable que ne soit pas abordé (non plus) le problème essentiel de la formation initiale (et continue) des enseignants français, question pourtant incontournable, ainsi que les disparités de budgets municipaux allouant les moyens aux écoles françaises publiques.

L'auteur ne reste jamais à la surface des choses, il plonge allégrement dans les actes pédagogiques à bras le corps, ce qui donne hélas, sur la fin, un texte, certes universitaire, mais quelque peu alambiqué pour les non-universitaires.

C'est dommage pour ce livre qui reste somme toute original en matière de questions d'éducation, et que j'ai eu le grand plaisir de recevoir dans le cadre d'une masse critique.
Merci à l'éditeur et à Babelio !







Lien : http://justelire.fr/la-class..
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Je remercie les Presses universitaires du Midi de m'avoir fait parvenir ce livre, dans le cadre d'une opération Masse critique.
La quatrième de couverture était alléchante et je me réjouissais de lire un ouvrage consacré à la classe écrit par un auteur qui a passé de longues années sur le terrain avant de se consacrer à la recherche: je comptais y trouver d'intéressantes discussions pragmatiques, écrites dans un style pédagogique agréable.
Et en effet, j'y ai trouvé quelques belles pages, comme celles de la première partie présentant un historique de l'organisation des classes; j'y ai appris qu'il fut un temps où l'enseignement était individualisé, le maître s'occupant successivement de chaque élève. J'ai aussi apprécié que l'auteur insiste sur la nécessité de se préoccuper des conditions de travail des enseignants, de la même manière qu'on le fait pour les autres professions.
Beaucoup de bonnes choses, donc, dans cet ouvrage. Je renvoie à l'excellente critique laissée par anxilelle le 31/05/2017 pour plus d'informations sur le contenu.
Beaucoup de bonnes choses mais, contrairement à mes attentes, la lecture ce cet ouvrage m'a été bien pénible. D'un ouvrage d'information (par opposition à une fiction ou à une poésie), j'attends qu'il soit adapté à différents parcours de lecture et pas seulement à une lecture linéaire, de la première à la dernière page. En particulier, j'aurais aimé que la table des matières et les intertitres fassent apparaître des messages, et non pas simplement la structure du texte. Comme dans un quotidien, un premier paragraphe aurait pu résumer le contenu de chaque partie de chapitre, au lieu d'en présenter la table des matières. Bref, je reste sur ma fin, persuadé d'avoir raté bon nombre de messages de l'auteur. Mais il m'aurait fallu trop d'efforts pour les saisir et les assimiler. Et quoi ? Je refuse de faire des efforts et j'en blâme l'auteur ? Oui, exactement ! Arrogant ? Non: exigeant ! ;-)
Mais peut-être que ce livre était plutôt destiné à des spécialistes académiques, et pas à un lecteur comme moi, simple candide intéressé par le sujet. Oui mais alors, en quoi les aide-t-il vraiment ? En fait, ce livre peut être vu comme une impressionnante revue de la littérature sur le sujet. Je me mets à la place d'un chercheur: il trouve dans l'ouvrage une bibliographie d'environ 400 références triées par ordre alphabétique des noms d'auteurs et il se demande: où sont les textes importants ? à quels sujets se rapportent quels textes ? Tout ce travail, que l'auteur a sans doute fait, est à refaire, le texte n'étant pas, à mon avis, d'une aide fort efficace. En d'autres mots, je crains que les chercheurs trouvent l'ouvrage trop analytique et pas assez synthétique.
Le contenu de ce livre présente probablement de la valeur. Mais je suis d'avis qu'il devrait être complètement réécrit pour qu'il devienne réellement utile, que ce soit pour des chercheurs ou pour des lecteurs moins spécialistes. Hauts les coeurs ! Voilà de la matière pour trois travaux de fin d'étude pour de bons étudiants en master (un travail par partie), aidés par un thésard qui organiserait la bibliographie.
J'ai lu trop vite et je donne une mauvaise vision de l'ouvrage ? Ou vous pensez comme moi ? Je serais heureux de lire votre avis !
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Je ne m'attendais pas du tout à ça en lisant ce livre. L'ensemble est très théorique, même trop. Les citations surplombent le tout, on se noie parfois (souvent) dans cette masse de propos rapportés.
Le livre se divise en trois parties : les formats pédagogiques : comment l'école, la classe s'est mise en place, ce qui nous amène à la deuxième partie : la classe aujourd'hui. Effectivement, on se rend compte que les pratiques tendent à s'ancrer. Et puis la troisième partie, qui est censée selon moi faire tout l'intérêt du livre est en fait décevante. Et demain ? Comment transformer la classe ? On nous propose des solutions entendues depuis des années comme les TIC par exemple, ou le dispositif plus de maitre que de classe… La formation des enseignants est très peu mise en avant alors qu'elle est le point central de tout. Il faut commencer par réformer l'entièreté de cette formation inexistante pour changer l'école, pour innover…. Enfin, des étudiants qui arrivent à l'ESPE et à qui on annonce le matin qu'ils n'auront pas de formateur, et ce, chaque semaine, ça, on en parle pas. La formation des enseignants, on pourrait en dire beaucoup, à commencer par magistère (formation « à distance » comme on aime l'appeler), mais non, on en parle pas non plus… Dommage.
Bref, je n'ai pas bien compris le but, l'intérêt de ce livre qui selon moi, ne permet pas vraiment la réflexion. Surtout quand, en conclusion, on a un point quand même assez ahurissant : « avons-nous encore besoin de l'école ? » … La question doit-elle vraiment être posée aujourd'hui ?
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
L’organisation du travail scolaire, en attribuant un local distinct à chaque « classe » et une classe à chaque enseignant, et en répartissant les élèves selon des critères objectifs d’âge, conduit à une attribution individuelle des objets de travail. Une telle organisation cloisonne le travail enseignant, sur le mode taylorise, et attache chaque professionnel à son poste de travail, face à des individualités singulières.
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Verres considère que: «  En élevant le maître sur sa chaire, en séparant le maître des élèves, en un face-à-face dissymétrique, en contraignant les auditeurs à l’immobilité, au silence et à une posture d’écoute, en focalisant leur attention sur une figure immobile et parlante, elle-même réduite à son propre buste, le cours magistral crée les conditions maximales d’une action d’envoûtement verbal. »
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Ainsi, en ergonomie, Flavier et Moussay ont montré que les élèves à risque de décrochage sont paradoxalement moins interrogés ou sollicités lors du cours dialogué, car ils augmentent considérablement l’imprévisibilité du travail chez l’enseignant.
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