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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il faut susurrer le titre pour se rendre compte à quel point il est doux à l'oreille. Impossible de résister à l'envie de « tribuler » les pages de ce livre.

On l'a échappé belle. J'ai appris que le roman de Jules Verne avait eu pour titre initial "L'assassiné volontaire". Un intitulé certes évocateur, parfait pour un polar de transat, mais peu propice aux rêveries orientales. « Les tribulations d'un chinois en Chine » suggère bien mieux, aventures et mésaventures, promet voyages et introspections, garantit la découverte des mystères de l'Orient.

Passé la magie du titre et de vagues souvenirs de rediffusions estivales de l'adaptation cinématographique avec Jean Paul Belmondo et Ursula Andress, je dois confesser que la lecture du roman, sans me décevoir, n'a pas su passionner ce qu'il reste du gamin qui dévorait les vieilles éditions de Jules Verne pendant ses vacances chez ses grands-parents.

Pourtant l'histoire est prenante. Kin-fo, riche héritier, traîne une mélancolie qui aurait fait la fortune d'un psy. Il ne s'intéresse à rien et l'annonce de sa prochaine ruine ne l'incite qu'à précipiter sa mort. Il contracte une assurance vie au bénéfice de sa fiancée Lé-ou et de son guide spirituel, Wang. En échange, il obtient de son mentor la promesse qu'il le tuera dans un délai de deux mois.
Kin-fo recouvre peu après sa fortune et n'a plus du tout l'intention de trépasser. Mais Wang a disparu et le jeune homme sait que son fidèle ami tiendra sa promesse. Il part alors à sa recherche et traverse la Chine pour sauver sa vie, accompagné de deux détectives engagés par sa compagnie d'assurances.

Jules Verne nous fait ainsi découvrir la Chine, ses descriptions sont comme toujours minutieuses mais cela relève hélas ici plus du relevé topographique que de la découverte de l'âme de l'empire du Milieu. On reste sur les bordures. La muraille de Chine est dépeinte avec la platitude d'un plan d'architecte. J'ai presque eu envie d'interpeller l'auteur :

- Allez Jules, arrête tes chinoiseries !!!!
Oui, je tutoie Jules Verne. Quand on lit les Voyages extraordinaires depuis l'enfance, cela autorise une certaine familiarité.

Heureusement, dès que l'auteur laisse aller son imagination, il retrouve ses fulgurances visionnaires et les illustrations de S.Benett sont magnifiques.

La morale de ce conte philosophique est claire - Pour retrouver le goût de la vie, il faut en connaître le prix.

Jules Verne délocalise avec habileté le spleen ambiant de la fin du 19ème siècle en Chine mais je préfère ses épopées sous-marines ou lunaires.

Reste le titre. J'aurai préféré que mes professeurs ou mes parents me punissent en me faisant recopier cent fois « Les tribulations d'un chinois en Chine », plutôt que dix fois «ne doit pas bavarder pendant la classe ou dormir contre le radiateur »….
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Du Jules Verne pur jus: toujours à la pointe des innovations scientifiques de son époque et le souci de faire découvrir, dans ses romans de la Terre, une nouvelle civilisation à ses lecteurs tout en l'accompagnant d'aventures exotiques.

Dans cet opus, Jules Verne décline cette recette avec des différences notables. le personnage principal est dépressif, voire suicidaire au point de mettre un contrat sur sa propre tête.
En dépit de ce thème macabre, c'est aussi un roman drôle. le personnage du valet multiplie les situations cocasses.
Et, les deux agents chargés de la protection du jeune déprimé sont, avec leurs tics de langage et leur apparente gémellité, de véritables ancêtres des Dupondt.

J'aurais aimé cependant entendre davantage un petit bruit, cette petite musique dans la tête du héros défaillant, le pourquoi du comment, comme les stridulations de la sauterelle dans le tourbillon d'aventures.
J'aurais, pour tout dire, aimé un peu plus de noirceur et de vérité, que l'auteur approfondisse ce mal si répandu aujourd'hui, mais peu évoqué à l'époque, la dépression.

Le début du roman s'y prêtait, mais le grand Jules a choisi une autre direction plus "toc toc badaboum" comme dirait l'acteur Jean Paul Belmondo, à moins que cela ne soit sa caricature dans "Les Guignols", qui a joué dans l'adaptation cinématographique éponyme.

Pourtant, il ne faut pas bouder cette oeuvre qui marie si bien le "toc toc badaboum" et la culture.
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Lorsque j'ai attribué des étiquettes à cet ouvrage dans ma bibliothèque Babelio, je lui ai affecté "classique" et "littérature jeunesse".

On ne me contestera sans doute pas la première. La seconde fera débat. Car si je l'ai affublé de cette étiquette pour l'avoir lu alors que mon corps était encore élastique et mon esprit plein de rêves, je retrouve Jules Verne avec le même plaisir en cette année alors que beaucoup d'eau a passé sous les ponts. Un plaisir peut-être même accru car le seul nom de ce géant du conte fantastique est un peu la madeleine de Proust de tous ces jeunes lecteurs que nous étions. Il nous fait remonter en mémoire des univers qui se sont embrumés depuis, des souvenirs d'un temps d'insouciance, de secrets entres copains et tout ce qui peuple les rêves de jeunesse, avec au premier chef l'urgence qui était la nôtre de devenir grand, d'avaler le monde.

Mais au-delà de ces souvenirs, la maturité venue, puisque grand je suis devenu, donne à pareille lecture un éclairage forcément différent. Un éclairage dénué de la naïveté juvénile qui caractérise les jeunes années. Cette naïveté perdue est sans doute le plus grand dommage causée par l'accumulation des années. On se pose trop de questions lorsqu'on a perdu la puérilité de croire à des choses qui ne peuvent exister, si ce n'est que dans l'imagination d'un conteur.

Et dans ces souvenirs d'une lecture de jeunesse, je suis sûr de n'avoir pas su discerner le fabuleux observateur des choses de ce monde, le visionnaire, et surtout le philosophe qui se cachaient derrière le conteur. Cela donne moins de regret d'avoir perdu un peu de naïveté et faire ce bond en arrière, en un temps où avec les copains on se parlait encore à la sortie du collège, notre attention n'étant pas en ce temps-là monopolisée par un écran guère partageux. On se disait que quand on serait grand on irait en Chine vérifier s'il y a bien un mur aussi long que Jules Verne le dit dans Tribulations d'un chinois en Chine. Et puis alors que nous rêvions d'avaler le monde, c'est ce dernier qui a été le plus fort et s'est goinfré de notre candeur.

Elle est superbe cette collection du Livre de Poche avec sa belle couverture rouge et argent et ses illustrations originales.
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Jules Verne nous emmène en Chine dans une aventure un peu rocambolesque , qui est très divertissante ! le jeune Kin-Fo , soudainement ruiné, engage son fidèle compagnon Wang à le tuer dans un délai de deux mois. Sauf qu'entre-temps la fortune lui sourit à nouveau et qu'il ne veut plus mourir. Mais Wang a disparu et tiendra parole …
J'ai apprécié cette plongée dans la Chine du XIXéme siècle , les descriptions et les dessins nous permettant de nous immerger complétement. L'intrigue est faites de rebondissements qui nous empêchent de reposer ce roman , court et efficace. J'ai particulièrement aimé l'invention des hommes-bateaux ^^. le fait de placer l'intrigue en Chine apporte vraiment un plus car on en apprend beaucoup sur ce peuple !
Multi-défis 2019
Challenge XIX siècle
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Les voyages extraordinaires de Jules Verne, sont à coup sûr atypiques.
Celui-ci ne fait pas exception aux règles que s'est donné l'auteur du Tour du monde en 80 jours...
Mais comment captiver encore davantage le lecteur avide d'aventures et de parcours improbables? Tout bonnement en plaçant le héros dans une position aussi cocasse qu'originale, puis en le faisant courir pour sauver cette vie à laquelle il voulait mettre fin!
Génie du roman d'aventure, Jules Verne offrait ainsi une distraction aussi passionnante qu'instructive à un lectorat souvent peu fortuné et donc ne pouvant voyager.
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Kin-Fo est jeune, beau et en bonne santé ; Kin-Fo doit se marier bientôt et Lé-ou, sa future épouse, est belle, aimable et aimante ; Kin-fo est riche... mais il n'est pas heureux. D'après Wang, son ami philosophe, il ne connait pas le bonheur car il n'a jamais connu le malheur.
Mais Kin-Fo apprend qu'il est ruiné. Comment supporter une vie misérable alors même qu'il trouvait la fortune ennuyeuse ? Sa décision est prise, il mettra fin à ses jours. Il contracte une assurance-vie de 200 000 dollars en faveur de sa fiancée et demande à son ami Wang de le tuer à l'heure et à l'endroit de son choix, dans les deux mois à venir. Il lui remet même une lettre l'innocentant de son crime. Kin-Fo espère ainsi connaître une émotion au moins une fois dans sa vie. Ne serait-ce qu'un petit frisson...

Contrairement à ce que l'accroche de cette critique peut laisser penser, ce roman de Jules Verne ne manque pas d'humour. Kin-Fo nous apparait de prime abord comme un héros apathique, mais il s'humanisera au fil de son aventure, et il est accompagné par Soun, son serviteur loyal, mais gaffeur et poltron. Kin-Fo sera également flanqué de Craig et Fry, les deux agents de la maison d'assurance. Deux jumeaux qui ont une manie : quand l'un commence une phrase, l'autre la termine. La ressemblance avec le duo célèbre d'Hergé est troublante, mais contrairement aux Dupond et Dupont, Craig et Fry sont d'une compétence irréprochable.

Le roman est court, et pourtant une bonne centaine de pages, soit presque la moitié, se passe avant que l'histoire ne démarre véritablement. Toutefois, le début reste plaisant grâce à son humour et ses nombreuses anecdotes géographiques et historiques. La seconde partie est riche en péripéties typiquement verniennes et le rythme est plus enlevé.

J'ai un faible pour Jules Verne alors, même si je lui reconnais quelques défauts, j'adore ce roman. J'ai beau l'avoir relu une demie douzaine de fois, la découverte de la Chine en compagnie de mon auteur favori, et illustré par les splendides gravures de Benett, est toujours un plaisir.
Lien : http://lenainloki2.canalblog..
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Kin-Fo, jeune chinois ruiné veut se suicider mais il veut avec ce dernier acte connaître le ressentiment de ses émotions.
Il demande à son maître, le philosophe Wang, de le tuer.
Celui-ci accepte et disparait mais entretemps les circonstances ont changé et Kin-Fo ne veut plus mourir...
Jules Verne nous offre ici un grand récit d'aventures exotiques et nous propose une réflexion assez profonde sur ce support assez léger.
Ce livre a fait l'objet de plusieurs adaptations au cinéma dont une très réussie avec JP Belmondo et Ursula Andress et une plus récente, moins prestigieuse et plus grand-guignolesque avec jacky Chan.
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Merveilleux voyage extraordinaire mené tambour battant par Jules Verne à partir de l'histoire d'un Chinois ruiné qui veut en finir avec la vie.
Le philosophe chargé d'accomplir la décision de Kin-Fo lui fera découvrir la vraie valeur de la vie et le fera renoncer à son funeste projet par lui-même.
Au-delà de cette réflexion sur le sens de la vie, Jules Verne saisit l'opportunité de nous offrir un magnifique périple dans l'Empire du milieu et il nous tient en haleine jusqu'au bout de son histoire.
Un des plus beaux voyages extraordinaires.
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Les tribulations d'un chinois en Chine n'est pas le roman le plus connu de Jules Verne, et pourtant il vaut le détour. La plume de l'auteur est facilement reconnaissable, son style restant inchangé d'un ouvrage à l'autre.
Nous suivons un chinois (comme c'est étrange avec un titre pareil) qui se prénomme King-fo, il est richissime, ayant hérité de la fortune de son père, et ne connait donc pas la misère. Mais est-il vraiment heureux ? A-t-il déjà eu la sensation d'être triste ou gai ?
Un jour, sa banque américaine le contacte pour lui annoncer qu'il est ruiné, King-Fo décide donc de ne plus vivre et demande à son meilleur confident de lui ôter la vie, mais il veut au moins pouvoir connaître la peur, il lui demande donc de le tuer par surprise et ce, sur un délai de 2 mois. Cet homme qui est également chinois (le hasard fait bien les choses) ne peut refuser (tradition chinoise oblige) mais décide de disparaître et de ne plus rentrer en contact avec King-Fo avant l'échéance fatidique.
Entre temps, la situation financière de King-Fo s'améliore de façon considérable, et l'envie de mourir disparaît par la même occasion, oui mais comment prévenir Wang, puisque celui-ci ne se montre guère.
Voilà comment commence Les tribulations d'un chinois en Chine, qui se lit vraiment très bien, sans jamais lasser le lecteur et surtout en permettant d'en apprendre un peu plus sur les étranges traditions de ce peuple, Jules Verne ayant été une source inépuisable de connaissances (j'imagine comment cet homme devait être passionnant).
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Très sympathique. Une recette traditionnelle, un jeune bourgeois qui s'ennuie mais l'intrigue se corse très vite et c'est avec joie qu'on voit les personnages parcourir la Chine par plusieurs moyens dont certains tout à fait improbables... Des éléments de culture typiquement asiatiques très intéressants. Une histoire d'amour, un célèbre chef de brigands, un sage avec un lourd passé, un domestique maladroit et des assureurs américains...tout pour s'amuser.
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