Cinq semaines en ballon

(Mon édition comporte à la fois « Cinq semaines en ballon » et « une ville flottante ». Cette chronique parlera donc des deux romans).

Oh bon sang, ça y est ! J'ai enfin terminé ce livre !

Qu'est-ce que je me suis ennuyée ! Ce n'est pas la première fois que je lis du Jules Verne et d'habitude, j'aime assez. Mais là… J'ai mis un temps fou à en venir à bout. Tout simplement parce que, quand venait le moment de me dire « tiens, j'ai du temps pour lire », je préférais buller sur internet, jouer à des jeux stupides sur mon téléphone, regarder ma série, tout sauf continuer à lire ce roman. Et quand enfin je trouvais le courage de m'y mettre, un rien m'en faisait sortir. Ou alors je m'endormais au bout d'une vingtaine de pages… Désolée Jules Verne.

Il faut dire que « Cinq semaines en ballon » a commencé plutôt mal pour moi. Durant les 50-60 premières pages, j'avais l'impression de ne pas comprendre ce que je lisais. Je comprenais qu'il était question du pari fou de traverser l'Afrique en montgolfière, mais en dehors de ça… Ces pages regorgeaient de précisions techniques, de références à d'autres explorateurs qui m'étaient totalement inconnus, en un mot, j'ai longtemps pataugé. Mais je me suis accrochée parce que je sais que Jules Verne, ça peut être ça et puis devenir très vite captivant par la suite.

Alors, certes, une fois le voyage commencé (au bout de 60 pages, donc), ça a été un peu plus intéressant. Mais pas autant que d'autres romans que j'ai pu lire de cet auteur. L'histoire est relativement plate. Il y a bien quelques petits rebondissements, mais ça n'a pas suffit à me faire vraiment apprécier l'aventure. Là encore, les références géographiques, techniques et le fait que les personnages parlent sans cesse des autres explorateurs, ça m'a un peu dérangée. J'ai trouvé que ça plombait surtout le récit. Alors certes, j'ai appris comment fonctionnait une montgolfière mais à part ça…

Après ce voyage en ballon, c'était un voyage en mer qui m'attendait, avec « Une ville flottante ». J'espérais vraiment que cette nouvelle histoire ferait remonter le niveau de ce livre dans mon estime mais en fait, je crois que ça a été pire…

Pendant de nombreuses pages, je me suis demandée s'il y avait réellement une intrigue ou si le but de l'histoire n'était, tout simplement, que de décrire le Great Eastern, son fonctionnement, et le voyage du héros (dont on ne connaît pas le nom). Nous avons eu droit à une description en long, en large, et en travers du navire. Nous avons aussi étudié son fonctionnement, sa vitesse (décevante), ses machines. Mais à part ça, j'ai eu l'impression de lire le carnet de bord d'un voyage pendant lequel il ne se passait pas grand-chose. Même pas un petit naufrage ! (oui, j'espérais un naufrage, histoire de pimenter tout ça, mais non, même pas). Je me suis tellement ennuyée…

La petite intrigue, arrivée sur le tard, avec l'histoire de l'ami de notre protagoniste est elle-même décevante. Elle aurait pu arriver plus tôt, être davantage exploitée, offrir plus de divertissement. Mais là, je n'ai pas trouvé qu'elle apportait grand-chose.

Je suis vraiment désolée pour tous ceux qui adorent Jules Verne. Je l'aime bien moi aussi, mais ces deux romans là, ça ne l'a pas fait avec moi.