J'ai beaucoup aimé les envolées littéraire la plume de l'auteur. Elle a le sens de la formule, de magnifiques métaphores et figure de style se cachent ça et là tout au long du récit notamment quand elle parle du thème de l'enfance.
Son point fort est clairement de savoir décrire et mettre des mots sur les sentiments aussi souvent insaisissables que le plus subtil des parfums sur des phénomènes aussi fragiles que la découverte de l'essence de l'amour maternelle lorsque l'on accueille son premier enfant, mais aussi sur l'ambivalence des relations humaines intrafamiliales et une des plus compliquées de toutes : mère/fille.
Elle nous pointe du doigt avec une facilité déconcertante le poids et la mémoire du souvenir, son influence. A plusieurs reprises, je me suis surprise à penser "oui c'est exactement ça, le sentiment qu'elle décrit !", alors que je n'y avait pas vraiment songé en ce sens auparavant.
Là où le roman commencait très bien et où j'étais, dès les premières lignes piquée au vif dans ma curiosité, retombe comme un soufflé à l'issue de la page 29. Je pourrais peut être qualifier ce début d'une sorte de prologue qui profile un récit sur les profondeurs des relations mères/enfants, ce questionnement constant et cette angoisse de voir où d'imaginer le moindre problème qui pourrait atteindre l'enfant que l'on a tant fantasmé. Cette auto pression de la perfection dont sont apostrophées beaucoup de mères qui peut tourner jusqu'à la folie...
Mais voilà la page 30 s'ouvre et, dès lors, et ce jusqu'à la page 167, le corps du récit est pour moi sans fil conducteur identifiable, je n'ai pas identifié le message de l'auteur ni où elle voulait en venir. Nous lisons beaucoup de digressions qui partent à mon goût un peu dans tous les sens, avec des transitions assez lourdes parfois. J'ai eu l'impression d'assister, et l'auteur utilise le terme elle même, à une étude antropologique de situations qui ont été "essorées" à l'extrême par Marie, le tout n'ayant aucun lien avec le début du livre.
Je n'ai pas aimé non plus la narration omnisciente, qui tient trop loin le lecteur d'éventuelles actions qui n'arrivent jamais. Les personnages ne sont jamais décrit, l'absence de dialogue, l'enfant asexué et sans prénom, tout cela m'a empêcher de m'identifier où de m'attacher un temps soi peu aux personnages. Cela manque d'actions, même pour un livre qui pourrait parler de "tranches de vie". Tout n'est qu'analyses qui s'étirent et parfois se répètent mon intérêt s'est vraiment perdu au fil des pages.
Il n'est réapparu qu'en page 167, de ce qu'on pourrait appeler l'épilogue où on reprend le début de l'histoire et le mystère qu'elle distille au début du roman. Pour finalement mettre un point final sans réponse.
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