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3,36

sur 419 notes
Il me semble maintenant commencer à démasquer les intentions de Didier van Cauwelaert dans ses livres qui ne sont pas d'emblée annonciateurs de sujets plutôt ésotériques par leurs titres.
En effet, ses romans qui pourraient sembler à l'eau de rose par moment ne sont finalement que des prétextes pour réaffirmer certaines de ses positions sur des sujets qui lui tiennent à coeur.
D'ailleurs, les notes de l'auteur en fin d'ouvrage sont souvent révélatrices de cette intention.

Ici, le thème de l'amour, qui est souvent récurrent, est abordé chez le couple jeune, mais chez le couple âgé, en n'occultant pas leur sexualité, ce qui encore dans notre société est un sujet tabou. J'en profite pour citer l'ouvrage de Marie de Hennezel, " Sex&sixty" qui aborde merveilleusement bien le sujet.
Il aborde toutes les questions liées au vieillissement, au deuil, à l'époux qui sera veuf dans le grand âge, qui survivra, au fait qu'avoir un projet est toujours salvateur...
Mais par dessus tout, il dénonce les torts causés à ce peuple indien, les Tlingits, comme à tous les autres Indiens d'ailleurs, qui ont peu à peu vu leur culture, leurs traditions et mode de vie pollués, voire niés, par une modernité imposée, des terres annexées et un anéantissement moral .
Il y mêle des informations et des questionnements sur la réincarnation, sujet qui lui est cher, tout en laissant au lecteur la possibilité de rester cartésien, ou d'adhérer, selon ses croyances personnelles. Quant aux travaux sur les plantes, tout n'est pas simplement sorti de son imagination. Finalement , lire van Co, c'est ouvrir le champ des possibles, effectuer des recherches au fil des pages, s'interroger sur le sens de la vie, de la nature, de sa préservation, de ses possibilités.
On trouve toujours de l'empathie, un grand respect pour les femmes et les personnes âgées, et des causes à défendre.
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Un vieux couple : la femme est une Tlingit (une tribu indienne de l'Alaska du Sud-Est, méconnue et quasi disparue), l'homme est un universitaire, professeur émérite de linguistique. Elle est clouée dans un fauteuil d'invalide, et lui, qui ressemble à Herbert von Karajan, est aux petits soins.
Un jeune couple : la femme est une musicienne, joueuse de violoncelle, l'homme est un ...euh ... spécialiste bio des plantes...euh...il les tripote, en tout cas. Elle est une jeune femme plantureuse, gaie, avec un poids lourd familial ; lui, eh bien je ne sais plus.
Vous avez compris, j'ai à peine retenu toutes les péripéties, ou disons tous les détails, toutes les caractéristiques de ces gens. Trop, c'est trop.

Pourtant, le début m'avait vivement intéressée, car il s'agit de réincarnation : la vieille Indienne, musicienne elle aussi, avait flashé sur la jeune Soline pour revivre dans leur futur enfant. Ils prennent donc contact et leur exposent leur projet. Et tout s'emballe. Mais tout s'emballe dans un colis-cadeau mal ficelé. Ca va trop vite, les caractères sont dessinés au crayon, les évènements s'entassent l'un sur l'autre de bric et de broc, les personnages secondaires apparaissent comme par magie. Pfff...Van Cauwelaert a de l'imagination, ça on peut le dire ! Il doit s'être amusé comme un petit fou, surtout qu'il a le verbe facile...trop facile. Jeux de mots bien sentis, trop bien sentis ; petites phrases assassines mêlées aux sentiments trop bien expliqués. de l'autodérision, on tombe dans le pathos, pour s'essouffler en essayant de suivre les coups de théâtre, les subits changements d'humeur des différents protagonistes qui semblent aussi désorientés que moi.

Donc, déçue. Comme dirait Jacques Brel (qui n'a rien à voir dans l'histoire), il vaut mieux changer d'orientation quand on fait les choses trop facilement. Et là, Van Cauwelaert devrait s'en inspirer.
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Recette pour noyer et perdre son lecteur...

Prenez un jeune couple amoureux, la trentaine, peinant un peu financièrement. Illan et Soline. On est en appétit.

Ajoutez une rencontre faussement imprévue: un vieux couple, riche, prêt à les aider de facon suspecte,des inséparables comme sur la première de couverture. Georges et Yoa ( prénom de la tribu tlingite, en Alaska). On cale un peu.


Saupoudrez d'un thème attirant: la réincarnation. La vieille dame, en sursis, voulant revivre dans le futur enfant du jeune couple. Vous avez du mal à suivre, déjà? C'est normal! L'indigestion n'est pas loin.

Mélangez divers ingrédients: Alaska, pissenlits servant à créer des pneus, voyages a travers la France, violoncelle, tambour...

... et vous obtiendrez une pâte un peu lourde, difficile à avaler, et pourtant la légèreté et l'humour sont des qualités de l'auteur.

Autant j'ai aimé " Jules", autant celui-ci m'a paru brouillon, accumulant exagérément les rebondissements . Je sais bien que Didier van Cauwelaert trouve dans cette histoire abracadabrante l'occasion de parler de sujets qui lui sont chers: les plantes et les menaces sur la nature, la vie après la mort entre autres. Mais il balade tellement le lecteur qu'on n'a plus qu'une hâte: en finir avec ce roman! Et l'épilogue en clin d'oeil ne nous épargne pas...

Un autre plat, s'il vous plaît, vite!

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Avis plutôt mitigé pour ce roman...

Attirée par le titre, sa jolie couverture, mais aussi par son auteur que j'avais envie de relire. Je ne connaissais de lui, que L'éducation d'une fée. Lu, il y a quelques années et pour lequel je garde un délicieux souvenir.

Ça commençait pas mal !
Une belle histoire d'amour voit le jour dans un train, entre un jeune homme et une jeune femme.
J'aime quand les gens s'aiment, et qu'ils débordent d'amour, même.
Tout partout, n'importe où, de toutes les façons possibles, sans tabou.
J'aime quand des petits coeurs battent la chamade, s'emballent, se désirent et se donnent l'un à l'autre comme jamais. Les jolies déclarations, les petites attentions, les rêves, les envies...qui font oublier le quotidien et la dure réalité de la vie.
Ces jeunes gens font la connaissance d'un couple ayant le triple de leur âge, auquel ils s'identifient. "On dirait nous !"
Une belle amitié nait entre eux. Au point, que quelques jours à peine après leur première rencontre, une proposition pour le moins surprenante et déconcertante est faite aux jeunes, par les plus anciens...
A partir de là, j'ai moins adhéré... Pour le procédé et pour ce que la décision va engendrer...
Comment dire ?
L'idée n'était pas mauvaise, mais ce que l'auteur en a fait ne m'a pas vraiment plu...
Mon petit scénario que j'avais construit dans ma tête m'aurait mieux convenu.
Avec moins de prises de tête, de fuites, de cachotteries et autres réactions contradictoires pour en arriver au quasi même dénouement...
Des personnages touchants, deux merveilleuses histoires d'amour, des sentiments très forts, un désir d'éternité, c'est ce que je retiendrai de ce roman.
En conclusion, une lecture intéressante et sympathique. Sans plus.
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Illan et Soline s'aiment fougueusement.
Dans un square, ils rencontrent un beau couple de vieillards .
« On dirait nous, à leur age » murmure Soline
Elle ne croit pas si bien dire.
Georges et Yoa, c'est leur nom, vont s'immiscer dans leur vie plus qu'ils ne l'avaient imaginé
J'aime bien ces romans improbables qui nous emmènent dans l'imaginaire d'une histoire qui nous éloigne de la réalité.
La plume de Didier van Cauwelaert est toujours agréable, et cette histoire tient la route, avec des personnages que l'on prend tout de suite en affection.
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Ce livre c'est d'abord l'histoire d'une rencontre celle d'Ilan et de Soline dans un Tgv pour lequel il y a un souci avec son violoncelle. En effet cet instrument est considéré comme un bagage hors format et doit donc avoir une place assise. Ilan propose donc de mettre le violoncelle avec lui car il dispose de 2 places dans ce Tgv.

Ces deux personnages vont tomber amoureux et ils vont faire la rencontre d'un couple de personnes âgés qui sont sur leur banc. Soline s'exclame "on dirait nous" d'où le titre du livre. Une complicité va se créer entre ces deux couples Georges et sa femme Yoa et Ilan et Soline. Yoa est une femme indienne d'Alaska et celle-ci va leur parler des us et coutumes de sa tribu et notamment de leur croyance en matière de réincarnation.

Ce récit nous parle de plusieurs thèmes fort la vieillesse, l'amitié, les croyances, la musique, la maladie. Cependant j'ai un peu décoché lors de la partie réincarnation.

Cela se lit tout de même très bien mais Jules m'avait tout de même plus touché.
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Deux couples d'amoureux fous, l'un en version jeune, l'autre plus âgée ; un violoncelle très précieux ; une réincarnation programmée ; une indienne de la tribut des Tlingits (Alaska) ; des pissenlits dont on peut tirer du caoutchouc. Mais qu'est-ce donc que cet inventaire à la Prévert ? le nouveau roman de Didier van Cauwelaert bien sûr, lequel est synonyme de lecture d'été au même titre que chaque opuscule d'Amélie kivousavez annonce la rentrée littéraire. Dans les livres de van Cauwelaert, l'amour est toujours passionné mais semé de quelques embûches, sinon ce ne serait pas drôle. Lecture facile diront ses contempteurs et ils n'auront pas tort mais doit-on nécessairement s'infliger ad libitum des lectures ardues tout au long de l'année et n'a t-on pas droit, de temps à autre, à une petite récréation ? Les romans de l'auteur niçois commencent toujours par une mise en bouche exquise et se poursuivent ensuite dans un développement qui tire parfois à la ligne (cela vous rappelle Nothomb ?). Nonobstant, le passage dans les pages de On dirait nous reste d'un commerce agréable même si notre auteur a du mal à maintenir une vitesse constante dans les lignes droites. Les virages sont plutôt bien négociés et l'arrivée à bon port est assurée. A l'heure qu'il est, Van Cauwelaert doit déjà avoir le "scénario" de son prochain bouquin en tête. Il est fort probable qu'il y soit question d'un couple d'amoureux fous qui va vivre des aventures effrénées. Mais n'anticipons pas ...
Lien : http://cin-phile-m-----tait-..
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L'auteur nous entraîne dans une histoire surprenante entre le conte et le fantastique tout en maintenant le lecteur dans la réalité pour aborder le thème de la réincarnation. On est rapidement emporté par le talent de l'auteur et la singularité de l'histoire. Ce n'est pas « Jules » mais c'est à lire.
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Ilan rencontre Soline dans le TGV, lui proposant la place qu'il a en trop (ce n'est pas ce jour là qu'il se rabibochera avec son ex !) pour loger le violoncelle qui doit, d'après le contrôleur, payer sa place. Bientôt la passion s'enflamme malgré les aléas de la vie (lui ne fait pas grand chose de sa vie et elle n'a pas les moyens pour acheter le violoncelle qui doit être prêté à une musicienne chinoise). Un jour, ils rencontrent un couple de petits vieux et quelques temps plus tard ce même couple s'invite chez eux. Georges est linguiste et a épousé Yoa, une indienne d'Alaska. La vieille femme est mourante et le couple leur demande alors un incroyable « service ». En effet, dans la tribu de Yoa, les gens croient en la réincarnation, ils demandent alors à Soline et Ilan de devenir les parents de Yoa. Les petits vieux sont attachants et avec un coup de pouce d'un million d'euros versé sur leur compte pour permettre à Soline d'acheter son violoncelle, voilà les deux amants partis dans une aventure bien étrange.

Je n'avais pas lu Jules l'année dernière, mais j'avais été tenté. J'ai donc sauté sur l'occasion pour lire ce dernier opus, une fois encore sans lire le résumé, qui entre nous ne nous apprend rien (4 phrases, 2 questions). J'ai d'abord été un peu surprise que le roman parle autant de sexe (de musique certes, mais aussi de sexe), car même si ça reste très soft, je trouve ça risqué de commencer un roman de la sorte. Puis les deux petits vieux apparaissent et on ne sait pas trop au début ce qu'ils veulent, la manière dont il faut les considérer. Finalement on s'attache et comme les deux héros, on a envie de savoir si ce projet fou de réincarnation est véritable, ou si c'est un moyen particulier de faire son deuil.

C'est donc vraiment un sujet particulier qui est abordé dans ce roman, mais surtout une histoire d'amour, d'amitié, de transmission entre génération et de musique. L'écriture est agréable et on passe un très bon moment avec ces étranges personnages.

Ce n'est peut-être pas le roman du siècle, mais il est en tout cas très agréable à lire et fait passer un bon moment !
Lien : https://girlkissedbyfire.wor..
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J'avais lu "Journal intime d'un arbre", et adoré l'idée. Mais au final le livre m'avait déçue. .. parce que j'ai trouvé que Didier van Cauwelaert n'avait pas réussi à tenir jusqu'au bout...

Avec "on dirait nous", j'ai été moins enthousiaste au démarrage. Je le trouvais un rien vulgaire peut-être. .. et puis je me suis laissée prendre par cette histoire peu cartésienne certes, mais qui tient debout. J'ai adoré les 4 principaux personnages, leurs caractères, leurs différences. J'ai adoré l'humour que Didier van Cauwelaert a glissé dans son histoire, les surprises de l'intrigue qui réservent une chute inattendue et rassurante. J'ai été séduite par le rapport aux plantes et à la nature de certains personnages. Bref j'ai englouti ce livre tout en le savourant et je le recommande ! ! Super !
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