Ainsi confie-t-il à O'Meara: "Le suicide est l'acte d'un joueur qui a tout perdu ou d'un prodigue ruiné. J'ai toujours eu pour maxime qu'un homme montre plus de courage en supportant les malheurs qui lui arrivent qu'en se débarrassant de la vie."
(p. 232) dit par Napoléon
Kuhn est heureux. Ses yeux fixent les flammes qui dansent dans la nuit. Il rêve. Il imagine un monde plus doux. Un monde où plus personne n'aura peur de la nuit, un monde où il ne fera plus froid, un monde où le soir chacun racontera sa chasse à la lueur d'un feu rôtissant l'animal tué pendant la journée. Une viande qui n'aura plus le même goût et qui ne tordra plus les entrailles. Un monde meilleur...
(p. 25)
La nuit est ce temps où les lois et les codes qui règlent la vie civile, diurne et publique, sont comme suspendus, relayés par d'autres tout différent, ou par une sauvagerie qui n'aurait pas cours en plein jour.
Quand un grand rêve a été réalisé et qu'aucun autre d'envergure comparable n'est disponible pour prendre la relève, l'humanité ne peut que dévaler la pente des désillusions.
(p. 378)