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Lapinot se réveille en pleine forêt, habillé d'un pantalon rouge, d'un ceinturon vert à boucle dorée et d'un maillot noir, son casque ailé non loin de lui : il est devenu Astérix, ce qu'Obélix, accompagné d'Idéfix, reconnaît dès la septième case en s'écriant le nom de son compère. Les deux amis vont être entraînés dans une aventure où ils vont rencontrer celui qui se prétend Toutatis, le célèbre dieu gaulois par lequel ils jurent tout le temps. ● En couverture apparaît le terme « parodix », mais est-ce vraiment une parodie d'Astérix ? Ce n'est pas sûr, c'est plutôt une relecture des aventures créées par Goscinny et Uderzo à la toute fin des années 1950. Mais il paraît que pour des raisons juridiques l'auteur est obligé de faire passer l'album pour une parodie, sinon il n'aurait pas le droit d'emprunter les personnages. ● Car on retrouve ici tous les personnages de la célèbre bande dessinée, le chef Abraracourcix, le druide Panoramix, le barde Assurancetourix, etc. Les fondamentaux sont là aussi : les sangliers, les Romains, les bagarres, les jeux de mots, la potion magique, le banquet final etc. ● C'est aussi une vraie aventure, avec ce dieu frelaté qu'est Toutatis. ● Alors, quelles sont les différences ? Lewis Trondheim représente la violence de façon bien plus réaliste : on voit beaucoup le sang couler, certains Romains sont amputés, décapités. ● Pourtant, ses personnages sont représentés de façon plutôt moins réaliste que dans les albums d'Astérix. Outre Lapinot, beaucoup ont des traits zoomorphes ; même Obélix a un appendice nasal animalisé. ● Outre la représentation de la violence, la principale différence est le jeu avec la réalité et le réalisme. Lapinot est censé venir de la réalité et se retrouve plongé dans un univers fictif, même si c'est une fiction que tout le monde connaît. Au début, il croira même à une farce et pensera avoir atterri dans le parc Astérix. ● Or bien sûr Lapinot ne vient pas de la réalité mais de l'univers fictif de Lewis Trondheim pour qui il représente lui aussi un personnage de série. Et c'est un lapin, pas un être humain… Pourtant l'univers dessiné est plutôt réaliste, ne serait-ce qu'en raison de la représentation de la violence, comme dit au point précédent. Il y a donc un jeu entre la réalité et la fiction, d'autant que les albums d'Astérix sont cités et que les personnages en parlent. ● C'est aussi la confrontation entre deux univers fictifs, celui de Goscinny – Uderzo et celui de Trondheim. ● Enfin, on peut se demander si le faux dieu Toutatis n'est pas à l'image du faux auteur d'Astérix qu'est Trondheim ici. ● Bref, malgré les multiples interprétations qu'on peut faire de cet album et les prises de tête auxquelles il peut donner lieu, il est indéniablement moins distrayant qu'un album d'Astérix, même ceux créés par les continuateurs de l'oeuvre, et surtout beaucoup beaucoup moins bien dessiné. On peut même dire que la comparaison en la matière est fort cruelle… ● Donc tout cela pour dire que sans en méconnaître les prétentions intellos (ça ne m'étonne pas que ça plaise à France Culture et à Télérama !) j'ai été plutôt déçu par cet album !
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Lapinot se réveille dans la peau de Astérix.
Tout est là : les sangliers, les Romains, les personnages...il y a même du nouveau dans le village, pour la première fois, un dieu se manifeste en personne.
Lapinot-Astérix est confus...c'est tout de même étrange. Bien d'autres surprises attendent notre héros, ce monde dans lequel il évolue a tout de même quelques différences significatives par rapport aux cases des BD.
Cet épisodes des nouvelles aventures de Lapinot est fort différente des autres tomes. On y retrouve les ingrédients habituels mais tout en respectant l'univers d'Astérix.
On sent la volonté de Trondheim de rendre hommage à Goscinny, Uderzo et au monde qu'ils ont inventé, tout en gardant, évidemment, son style, son gout pour le tacle, l'ironie et le sarcasme.
Pas le meilleur tome de la série mais un bon moment de lecture tout de même.
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Lapinot ouvre les yeux et se retrouve en braies dans la forêt qui sépare le village gaulois des camps fortifiés romains. Face à lui, fidèle à ses marottes, Obélix a un petit creux et il voit en Lapinot son comparse de toujours, le brave Astérix. « Mais vous voyez bien que je ne suis pas Astérix. […] Regardez mes oreilles ! Et mes pieds ! » (p. 1) Notre héros lagomorphe n'est pas au bout de ses surprises, car voilà qu'est arrivé au village un hôte de marque, le dieu Toutatis en personne ! Il sait tout des aventures d'Astérix et est venu avertir les Gaulois d'une attaque imminente de Jules César. Pour se défendre, heureusement, il y a la fameuse potion magique… Et Lapinot qui a retrouvé Richard se demande bien comment échapper à cet univers qui n'est pas le sien. « On tousse et on l'accuse de nous avoir refilé le Covid. / Mince, d'ailleurs si on est asymptomatique, on risque de contaminer tout le village. » (p. 25) Tout est un peu trop réel dans ce monde, et pas seulement le cadre ! « Wahou… les décors sont comme dans les BD. » (p. 8) Ici, les coups blessent et l'ambiance bon enfant fait place à l'instant de survie. Et surtout, Lapinot connaît ses classiques : Toutatis, c'est surtout une expression, pas un personnage. « Jamais Goscinny ni Uderzo n'ont réellement parlé de dieu ou de religion… » (p. 11) Alors, avant de retrouver son univers, il doit remettre les cases en place !
La première couverture annonce la couleur, donc personne ne peut prétendre être trompé sur la marchandise : « Attention !!! Ceci n'est pas un album d'Astérix Parodix : » de fait, l'hommage est assumé, mais plein d'autodérision. Lewis Trondheim manifeste clairement qu'il connaît les aventures d'Astérix et que l'oeuvre de Goscinny et Uderzo lui est très familière. Ce n'est que pour mieux la détourner, toujours avec respect, mais en y injectant une dose de folie foutraque que les auteurs originaux n'auraient probablement pas reniée. D'autant qu'avec cet album, Lewis Trondheim relance l'éternel débat sur l'appartenance du Mont-Saint-Michel à la Bretagne ou à la Normandie.
J'ai donc enfin lu le tome 6 des nouvelles aventures de Lapinot. Il m'a fallu de la patience. Parce qu'il est paru après le tome 7 et parce que l'auteur a encore fait durer le supplice en publiant les mini-albums 5.1 et 5.2 ! Mais le voilà enfin rangé à sa place, juste après le volume 5 : mon goût pour l'ordre est satisfait ! Et je l'avoue, ça valait la peine d'attendre !
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Parodie, hommage, pastiche, franche déconnade, pari perdu (ou gagné...?), un lancer de 421 façon "si je perds...", on devinerait presque un "chiche" au comptoir du Café de la Gare de Trifouillis-la-Berdouille à 3 heures du mat'... toujours est-il que même si vous n'en avez jamais rêvé... Trondheim l'a quand même fait: Lapinot se réveille dans la peau d'Astérix... Tout le monde s'y laisse prendre, Obélix le premier. Sangliers, Romains, poissons pourris, potion magique... tout est bien là. Tout est en place pour de la rigolade de premier ordre.

Entre petites évocations de la BD et gros jeux de mots dignes du meilleur Trondheim, je sens plutôt poindre l'hommage de l'auteur à Goscinny et Uderzo.

Le pitch est déjanté... Dans le village gaulois résistant à l'envahisseur romain, le dieu Toutatis déboule... il alerte les gaulois sur le fait qu'un dieu romain va venir renforcer les troupes de Rome. Toutatis sait tout de tout le monde. Il semble crédible, mais le doute va doucement s'immiscer chez Lapinot...

Moment indescriptible et jouissif, en ce qui me concerne. du Trondheim de fort bonne qualité.
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Je crois que c'est le seul tome des aventures de Lapinot que j'ai lu, et pourtant j'adore le travail simple mais efficace de Trondheim.

Dans cet épisode, on retouve Lapinot, Richard, et l'antagoniste au sein d'un univers très connu de la bd franco-belge. Ils se retrouvent dans le monde d'Astérix.

Bref, une bande dessinée simple, drôle, et plus que facile à lire. Un excellent Trondheim à lire encore et encore !
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Un pastiche, sinon rien

Lapinot se retrouve plongé dans l'univers d'Astérix, avec tous ses personnages (même les pirates) et dans le fameux petit village qui résiste encore et toujours. Au début, Lapinot croit à un jeu de rôle grandeur nature mis au point par son ami Richard, avant de comprendre que cet univers-là est réaliste : on peut s'y blesser et quand, fortifié par La Potion, on frappe les Romains, ils ne volent pas hors de leurs caligae, mais meurent vraiment dans un geyser de sang. Que s'est-il passé ?


C'est clairement indiqué sur le sticker de la couverture : « Attention, parodix ! Ceci n'est pas un nouvel album d'Astérix ». On n'est jamais trop prudent, mais en même temps, le dessin laisserait difficilement planer le doute...

On trouve dans cet album, tous les marqueurs de la série : les blagues sur les gros, les sangliers, le poisson pas frais, les porteurs d'Abraracourcix…, les anachronismes…

Pour les jeux de mots, Trondheim a trouvé une astuce. Plutôt que risquer à son désavantage, une comparaison avec Goscinny (même Ferri pourtant doué se fourvoie avec des mauvais -et c'est un spécialiste qui vous parle- calembours tels qu' « il ne faut pas prendre l'Helvétie pour des lents ternes »), le père de Lapinot rend les Romains responsables des pires jeux de mots possibles, en raison d'un probable bug dans la transposition temporelle. C'est bien vu. Se confronter à l'auteur d' « il ne faut jamais parler sèchement à un Numide » n'est jamais simple, et de ce point de vue, même si ce n'est pas de la tarte, son but est atteint. Oups !

Au rayon dessin, c'est du Lapinot. Personnellement, ça ne m'attire pas et si on ne m'avait pas aimablement offert cet album, je ne m'y serais jamais plongé. le dessin ne gêne pas le déroulement de l'histoire, mais à mon sens, ne la sert pas non plus.
Plus embêtant, le name-dropping/private joke. Citer Richard, Marc Mollot ou Erwann Plougalec fait sûrement plaisir aux intéressés, mais ça met un peu le lecteur moyen à l'écart.

Bref, l'ensemble est très agréable, plutôt drôle et sans être inoubliable, laisse un bon souvenir. C'est déjà pas mal.
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Voilà le Lapinot transporté dans un village d'irréductibles gaulois danbs la peau d'Astérix . Trondheim est -il tombé dans le Métavers ou envisage-t-il de rejouer les "Mickey à travers le temps" qui firent mes délices dans ma lointaine enfance? C'est mal connaître sa perversité ! Notre héros met en cause les conventions de la BD (la violence cachée devient apparente à coup de giclées d'hémoglobine ) et toujours avec un humour délectable dans les dialogues et les situations.
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Suite à un coup reçu sur la tête, le lapin se retrouve perdu dans la forêt. Un (gros) bonhomme et son chien courent à sa rencontre en criant Astérix. Pensant qu'on lui fait une blague, celui-ci laisse Obélix sur place en cherchant l'auteur de cette farce. Une rencontre avec une patrouille romaine va mal se passer. En effet, Lapinot va être blessé et transporté d'urgence au village dans lequel il découvrira la potion magique et qu'il a été transposé dans la bd.
Enfin....presque dans la bd car quelques éléments sont différents. de plus, un mal étrange rôde. Toutatis et Jupiter sont descendus sur terre pour se faire la guerre. Pour ceux et celles qui n'ont jamais lu les aventures de Lapinot (c'est mon cas), il n'est absolument pas nécessaire d'avoir parcouru les tomes précédents. Lewis Trondheim grand admirateur de Goscinny et Uderzo transpose son héros dans le village des gaulois. Il joue avec les codes habituels de la série pour en fournir une réinterprétation (un peu plus violente) sans jamais tomber dans la parodie. Il aborde des thème comme la violence qui serait bien différente dans la vie réelle si un tel pouvoir (la potion magique) était dans les mains des humains et ce qui en découle : la soif de pouvoir, la cupidité, ect. Quelques gags font mouches comme ceux sur Obelix ou le célèbre duel entre la Normandie et la Bretagne sur leurs limites territoriales avec certains monuments. C'est donc pour ma part une belle découverte qui me donne envie de lire l'exemplaire concernant Spirou et les autres tomes de la série.

Lu et chroniqué sur izneo
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Première impression en refermant la BD : l'auteur s'est bien amusé, il s'est fait plaisir en empruntant l'univers de Gosciny et Uderzo. Oui, il s'amuse à dessiner le village gaulois, son décor et ses habitants. Oui, on retrouve tout ce qui fait les codes d'un album d'Astérix, le cahier des charges pourrait-on dire : une chasse aux sangliers, une bagarre entre Gaulois, un camp romain, des jeux de mots « à la pelle » pour en reprendre un donné dans le texte, des chansons d'Assurancetourix, et, surtout, un banquet final sous les étoiles...
Oui, tout pourrait être pareil, sauf que Lewis Trondheim ne dessine pas Astérix, non, celui-ci a les traits de son propre héros, Lapinot. D'ailleurs, c'est Lapinot – que je ne connaissais pas, cela me donne envie de découvrir. L'intrigue est plutôt accessoire, il n'y a pas un rythme trépidant, le méchant n'est une caricature. Nous aussi, lecteurs, on s'amuse, et on s'amuse aussi des décalages et des anachronismes par rapport à ce qu'on connaît, les références comiques à notre actualité contemporaine – le COVID, les restrictions de circulation, les réseaux sociaux..., mais aussi des allusions aux films d'Astérix et à Gérard Depardieu, Lapinot pensant que c'est l'acteur devant lui. J'ai particulièrement été intéressée par l'usage de la violence : chez Goscinny et Uderzo, la violence fait sourire, les Romains reçoivent des baffes qui les assomment. Ici, c'est "la vraie vie", il y a donc du sang, des morts. de même, dans une optique plus actuelle, les Gaulois sont présentés comme des chasseurs qui pillent les ressources, la forêt n'est pas inépuisable en sangliers. Je regrette cependant que Lapinot s'allie à Assurancetourix, certes peu présent dans l'oeuvre -mère ce qui permet de le mettre en avant, mais on perd le duo avec Obélix, réduit à un gros benêt, plus que ça même. La série s'appelle "les Aventures d'Astérix le Gaulois", certes, mais Obélix apporte la poésie, la gentillesse et l'amitié - je pense à Porthos dans les Trois Mousquetaires.
A la fois un hommage de fan et une légère irrévérence qui amène le côté humoristique, sans que ce soit un album pour enfants, ils ne comprendraient pas tout, et cette lecture "casse le mythe". Un meilleur Astérix que les albums repris de façon « officielle » ?
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J'ai beaucoup aimé Astérix. Je tombe devant ce pastiche, je pense que je vais aimer. Patatras ! Quel mauvais moment, laborieux et gênant ! Les dessins sont approximatifs, l'histoire, tirée par les cheveux.
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