Recevoir une lettre anonyme n'est jamais agréable, mais quand ce sont une centaine de personnes qui en reçoivent, cela devient problématique. Les rumeurs et les ragots commencent à se répandre.
D'autant que tous sont des membres d'un club littéraire très respecté, Malcolm Ivory en faisant lui-même partie. C'est donc lui qui va mener l'enquête pour savoir qui veut détruire leur club pourtant select.
J'ai trouvé que cette enquête était plaisante, on y découvre comme à chaque fois un milieu particulier et une brochette de personnages dont on va découvrir tous les secrets, comme le marqueur de cygnes de la Reine, un gynécologue huppé, une femme un peu trop pieuse, un poète incompris ou un vénérable vieillard.
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Ecrire un policier en reprenant les codes du roman d'énigme traditionnel britannique n'est pas une mauvaise idée en soi. Cela peut être assimilé à un exercice de de style qui - s'il est bien mené - peut replonger le lecteur dans ses lectures passées. Une affaire de corbeau qui s'attaque aux membres d'un club d'écrivains pourquoi pas ?
L'enquêteur amateur est un aristocrate, secondé de son fidèle indigène ramené des colonies. L'enquêteur officiel lui est un ancien compagnon d'armes des guerres de l'empire. le récit avance gentiment, les protagonistes sont amusants.
Mais à un moment il est question d'un photocopieur, des années 70 (1970).
Bref, je me suis retrouvé avec des situations et des personnages datés projetés dans l'Angleterre des 70's. Et là je dois avouer que je n'ai pas compris le propos et que aspect anachronique m'a dérouté entrainant l'abandon de la lecture
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Une série que j'apprécie : Sir Malcolm Ivory est mis à contribution pour résoudre des affaires avec Scotland Yard.
Le côté aristocratie britannique est clairement dépaysant, les romans de cette série sont brefs et précis.
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En fait, Sir Malcolm était un célibataire endurci doublé d’un original d’une espèce très particulière. Mrs Pickwick devait bien l’admettre. Car, non content de s’abîmer dans des livres aux titres abscons, de tenter des amalgames d’orchidées aux fleurs impudiques et de faire collection de whiskies rares dans son appartement de Soho, ce diable d’homme collaborait avec Scotland Yard, fréquentait ainsi une humanité dépravée que la brave Dorothea ne supposait faite que de ruffians, d’escrocs et de prostituées. Comment un aristocrate pouvait-il frayer avec des gens si vulgaires, si malsains et, en un mot, si pervers ?
Né en 1931 dans les Ardennes, sous le nom de Jean-Paul Baron, Frédérick Tristan, auteur de plus de trente livres en soixante ans d'écriture, aime brouiller les pistes. Comme Fernando Pessoa, il a créé des hétéronymes qui écrivent à sa place, dont celui de Danielle Serréra, jeune poétesse suicidée à 17 ans. En 1983 il obtient le prix Goncourt avec « Les Égarés ». Membre éminent du courant littéraire de la Nouvelle Fiction identifié par Jean-Luc Moreau, il a notamment publié « le Dernier des hommes » (1993), « L'Énigme du Vatican » (1995), « Stéphanie Phanistée » (1997), ainsi que des romans policiers sous le nom de Mary London. En 2000, il reçoit le Grand Prix de littérature de la Société des Gens de Lettres pour l'ensemble de son oeuvre, rééditée par Fayard depuis 1997. Il a publié ses mémoires en 2010 : « Réfugié de nulle part » (Fayard, 470 p.).
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