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Citations sur La Guerre et la Paix, tome 2 (253)

Sur l'ordre de Napoléon cent trente pièces avaient commencé, à cinq heures, le bombardement de Smolensk. Au premier moment, la population n'avait pas compris de quoi il s'agissait. La chute des obus et des boulets n'avait éveillé d'abord que la curiosité. [...] Tous, avec une béate curiosité, tâchaient d'apercevoir les projectiles qui passaient au-dessus de leur tête. Au coin de la rue apparurent quelques individus qui s'entretenaient avec animation.
— Ça en a une force ! disait l'un ; le toit, le plafond, tout a été mis en miettes.
— Ça vous laboure la terre comme un cochon avec son groin, disait l'autre en riant. Ça fait du beau travail et ça vous met du cœur au ventre : si tu n'avais pas fait un saut de côté, il t'aurait bien arrangé, hein !
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Il planait trop haut maintenant pour se soucier de quoi que ce soit au monde ! « Que m'importent les pertes de jeu, et les Dolokhov, et la parole donnée !... Fadaises que tout cela !... On peut voler, assassiner et cependant goûter pleinement le bonheur... »
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Pour la dernière fois je vous le dis : rentrez en vous-même, enchaînez vos sens, cherchez le bonheur dans votre cœur et non dans vos passions. La source de la béatitude n'est pas hors de nous, mais en nous...
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Ce rhume est insupportable. Ils sont toujours à me parler de la médecine. Qu'est-ce que cette prétendue science qui ne peut même pas guérir un rhume ? Corvisart m'a donné ces pastilles, mais elles ne servent à rien. Qu'est-ce qu'ils savent guérir ? D'ailleurs on ne peut rien guérir. Notre corps est une machine à vivre. Il est organisé pour ça, c'est sa nature ; laissez-y la vie à son aise, qu'elle s'y défende elle-même ; elle fera plus que si vous la paralysez en l'encombrant de remèdes.
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Qui a raison, qui a tort ? Personne. Profite de la vie pendant que tu es vivant ; demain tu mourras comme j'aurais pu mourir il y a une heure.
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— Je me suis dit : "Laissons-les passer, et recevons-les avec un feu roulant." Et c'est ce que j'ai fait, Votre Altesse.
C'était du moins ce qu'il avait voulu faire ; et il regrettait tant de n'y avoir point réussi qu'il croyait bien sincèrement à la véracité de son rapport. Peut-être après tout ne se trompait-il pas tout à fait ; qui aurait pu discerner, dans une pareille confusion, le réel de l'imaginaire ?
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Les Allemands fondent leur assurance sur une idée abstraite, la science, c'est-à-dire la prétendue connaissance de la vérité absolue. Le Français est sûr de lui parce qu'il s'imagine exercer, soit par son esprit soit par son physique, une séduction irrésistible, tant sur les hommes que sur les femmes. L'Anglais est sûr de lui parce qu'il se croit le citoyen de l’État le mieux policé du monde : en qualité d'Anglais il sait toujours ce qu'il doit faire ; en qualité d'Anglais, il sait que tout ce qu'il fait est indiscutablement bien fait. L'Italien est sûr de lui parce que sa nature facilement émotive lui fait oublier et lui-même et les autres. Le Russe est sûr de lui parce qu'il ne sait rien et ne veut rien savoir et parce qu'il ne croit pas qu'on puisse connaître parfaitement quoi que ce soit. La suffisance de l'Allemand est la plus obstinée et la plus odieuse de toutes, car il se figure connaître la vérité, autrement dit la science qu'il a lui-même fabriquée, mais qu'il tient pour la vérité absolue.
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La marche des choses de ce monde est arrêtée d'avance, elle est subordonnée au concours de tous les libres arbitres des personnes qui y prennent part, et les Napoléon n'ont sur elle qu'une influence extérieure et apparente.
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La guerre, ce n'est pas un échange d'amabilités, mais la plus abominable des choses, et il faut la comprendre et ne pas jouer à la guerre. Il faut accepter gravement et avec sérieux cette terrible nécessité. Tout est là : rejeter le mensonge, la guerre c'est la guerre, ce n'est pas un jouet. Alors que maintenant la guerre est l'amusement préféré des oisifs et des frivoles.
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Au lieu d'une beauté marmoréenne ne faisant qu'un avec la toilette, il devinait sous le voile léger du vêtement tous les charmes d'un corps adorable. Et dès l'instant où il avait fait cette découverte, il ne lui était plus possible de voir autrement , de même que nous ne pouvons nous laisser prendre une seconde fois à une supercherie.
"Ainsi, vous n'aviez pas encore remarqué combien j'étais belle ? semblait dire Hélène. Vous n'aviez pas vu que j'étais une femme ? Oui, je suis une femme, qui peut appartenir à celui-ci ou à celui-là, à vous comme à un autre." Et sur-le-champ Pierre sentit qu'Hélène non seulement pouvait mais devait être sa femme, qu'il ne pouvait en être autrement. Il le sut dès cette minute aussi sûrement que s'il s'était trouvé avec elle devant l'autel. Comment et quand cela se ferait-il ? Il l'ignorait ; il ne savait même pas si ce serait là un heureux événement (il prévoyait même vaguement le contraire), mais il était sûr que cela aurait lieu.
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