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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Kathrine et Joakim ont quitté leur maison de Stockholm pour s'installer à Ôland, une île au sud-est de la Suède. C'est d'abord Katrine qui a investi les lieux avec leurs enfants Livia et Gabriel, pour faire les travaux et rendre habitable la vieille maison datant du XIXème siècle et sa grange, une maison où Katrine a vécu son adolescence avec sa mère. Mais l'île n'est pas aussi tranquille que cela, pour preuve une série de cambriolages qui ont pour cible les résidences secondaires inoccupées pendant l'hiver. C'est la nouvelle recrue de la police Tilda Davidsson qui est chargée de l'enquête. Elle aussi connaît l'île, Gerlof, le frère de son grand-père, est résident dans une maison de retraite et la jeune femme, pendant son temps libre, en profite pour l'interroger sur le passé sombre de l'île. Peu de temps après l'arrivée de Joakim, Katrine est victime d'une noyade et c'est Tilda qui fait les premières constatations, concluant à l'accident, mais d'étranges phénomènes, des bruits, des voix, survenant dans la grange, sèment le doute dans l'esprit de Joakim.

L'écho des morts n'est pas vraiment un roman policier, encore moins un thriller, mais plutôt un roman d'ambiance avec plusieurs intrigues qui se mêlent, plusieurs temporalités pour évoquer l'histoire dramatique d'une maison construite au pied du phare, à partir des débris de bois d'un navire échoué qui, de ce fait, porte malheur à ses habitants, une maison où des bruits et des voix se font entendre, peut-être le vent qui s'engouffre entre les planches de la grange et qui veulent prévenir ou révéler certaines vérités. Ces phénomènes étranges semblent vouloir parler de la disparation étrange de Katrine. C'est dans ce contexte que Johan Theorin réussit à tisser patiemment les fils de son récit, où disparitions riment avec bribes du passé, avec une touche de fantastique et d'irrationnel, et où il faut bien reconnaître que l'intrigue est au deuxième plan. Le roman fait la part belle aux personnages et à leur psychologie, à la part de volonté ou d'influence du passé sur leurs actes et leurs décisions et c'est plus l'évolution de chacun des personnages qui fait l'intérêt du récit, que la résolution de l'enquête en soi. La nature et surtout la grande tourmente permet à Johan Theorin d'offrir des descriptions d'une tempête de neige à la fois magnifiques et terrifiantes.
Un roman au rythme lent mais qui inocule sa dose de questions et de doutes.
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A lire en période de tourmente, de grand froid, comme celle que nous connaissons exceptionnellement ces jours-ci, « L'écho des morts » de THEORIN est un roman qui s'apparente au polar sans vraiment s'y conformer. L'enquête de police y apparaît comme très secondaire. Ce qui prime, c'est l'incursion dans une vie au bord de la Baltique, dans un temps qui n'avance pas et un climat hors du commun.
Auteur des grands froids et des climats insolites, Johan THEORIN nous entraîne, cette fois encore, sur l'île d'Öland. Même par des températures bien en-dessous de zéro, entre -5° et -10° chez nous, comment réaliser les conditions de vie dans ces régions battues par la neige, le vent, le froid ? Chez THEORIN, la tourmente a quelque chose de sinistre et de mystérieux qui donne corps aux personnages et participe au déroulement de l'histoire.
On a, dans ce récit, une famille qui quitte la Stockholm, laissant une villa magnifiquement rénovée pour aller s'implanter à Aludden dans un bâtiment vieux de deux siècles où tout est à refaire, perdu au-delà de tout bourg civilisé, dans les grands froids désertés d'une Suède du bout de tout. Un suicide social ? C'est que Joakim et Katrin Westin ont connu une vie difficile dans cette villa des pommiers qu'ils abandonnent. Avec leurs enfants Livia et Gabriel, s'exporter dans un nouveau monde est peut-être la seule manière de se reconstruire…
Mais si, en été, la région peut apparaître sauvage mais belle, lumineuse et même hospitalière, dès l'automne, et plus encore en hiver, cette terre de glace, de tourbières et de congères fait perdre tous ses repères, même aux résidents de longue date. Au pied des deux phares, Joachim se battra pour vivre, donner du sens à l'histoire qui est devenue la sienne depuis qu'il y a perdu Katrin, son épouse noyée. Avec ses deux enfants, aidé par Gerdof, l'ancien qui deviendra son ami, il apprivoisera l'écho des morts, ses propres fantômes et tous ceux qui peuplent cette grève qui a connu bien des tourmentes et de trop nombreux naufrages. Car, selon la légende, les morts de l'année se retrouvent à Noël …
L'écriture de THEORIN est, une fois de plus, une écriture sensible aux sentiments vécus par ses personnages. En jouant avec la complexité des histoires du présent et de celles du passé, l'auteur nous guidera petit à petit vers un dénouement qui, sans être bouleversant, ne s'était tout de même pas annoncé plus que de raison. Un agréable roman, classé ‘par défaut' dans les polars suédois.
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J'ai été totalement embarquée dans l'ambiance de ce polar, dans cette maison isolée et ses phares. D'ailleurs, c'est plus cet aspect qui m'a marqué que le côté polar. Oui, il y a les jeunes voleurs, la nouvelle enquêtrice, la jeune femme noyée. Mais c'est réellement plus l'ambiance qui m'incitait à continuer, plus que la résolution des enquêtes. Et ce n'est pas mauvais signe !
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Suède, l'île d'Öland c'est la que katrine, Joakim et leurs enfants ont décidé de s'installer, quitté Stockholm pour aller à la campagne... Mais est-ce le bon choix ? Pas sur car en effet c'est dans ce petit coin isolé que la famille va connaître un drame irréversible.

Alors, dans ce livre ce n'est pas vraiment l'enquête policière qui prime mais le côté sombre, noir, l'ambiance.
J'ai vraiment eu la sensation d'être là bas entre vent et tempête de neige.
Les personnages sont relativement attachants. J'ai beaucoup aimé Tilda.
Les chapitres sont divisés entre Joakim, Tilda et une bande de petit malfrat.

Autant le premier de cet auteur ne m'avait pas vraiment convaincu, autant là j'ai adhéré malgré le côté "surnaturel"... C'est d'ailleurs pour ça que je met 4/5 car bon c'est moins mon truc 😉😊.

Mais vraiment cette immersion sur cette île m'a beaucoup plu. Ce côté sombre... Je suis passée par diverse sentiments, la peur, la tristesse, le stress... C'est pourquoi à mes yeux c'est un bon roman !
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Öland, une île suédoise de la côte Est. le domaine d'Äludden, une grande maison de bois, se dresse sur le rivage. Ella été construite au milieu du XIXème siècle pour loger le gardien des phares érigés juste en face, avec le bois d'épave et la cargaison de poutres d'un bateau de Hamburg, précipité sur la grève par « un mur blanc de neige et de glace », une tempête d'une violence rare. Pour calmer les âmes des marins noyés, dont il redoute les cris, le bâtisseur des phares décide de ménager une petite chapelle dans le grenier de la grange. Et 150 ans plus tard, Joakim Westlin, le nouveau propriétaire, après avoir appris la noyade mystérieuse de sa femme, découvre cet oratoire où se rassemblent les âmes sans sépulture. Guetter, respirer l'ombre de Katrine l'aide à adoucir son désarroi tandis que ses enfants, Livia et Gabriel, apprivoisent l'absence de leur mère. A travers le passé familial et les souvenirs des vieux pêcheurs, il essaie de faire la lumière sur cette mort brutale. Tandis que dans sa grande maison lumineuse aux planchers de bois clair, bruissante de présences invisibles, les murs chuchotent, les ombres glissent, jusqu'à ce soir de Noël où la tourmente se jette « sur la côte, comme une bête sauvage ».

Dans ce roman dont la trame est résolument policière, plane une aura de fantastique et d'angoisse qui tient en haleine. D'autant que les deux mois d'hiver que va vivre Joakim entre la mort de sa femme et la résolution de l'énigme, prennent une intensité de plus en plus étouffante. Et plusieurs questions se posent : Qu'est-ce qui a bien pu pousser ce couple et leurs deux enfants à se réfugier dans cette demeure isolée ? Qu'est-il arrivé à Katrine : accident, suicide ou meurtre ?

L'echo des morts n'est pas un livre qui se lit vite, le croisement des destins étant à suivre au plus près, mais je n'ai pas pu le lâcher avant la fin ! le rythme est un peu lent mais la construction est remarquable. On est vite saisi par les événements qui s'enchaînent, l'atmosphère constamment empli de manifestations étranges, des bruits, des fantômes. le dénouement ne se laisse pas deviner, même pas entrevoir, avant les toutes dernières pages du livre.

Johan Theorin crée une atmosphère exceptionnelle et singulière, le suspense est absolu ! Il nous livre encore une fois un très bon roman policier d'ambiance, émouvant et troublant.


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L' intérêt et l' originalité de ce polar suédois résident avant tout dans la réussite de l' atmosphère concoctée par l' auteur : un huis clos inquiétant dans lequel isolement insulaire et tempête hivernale se mêlent au paranormal inspiré de vieilles légendes vikings. Ce récit rappelle par moments l' ambiance des romans d' Edgar Alan Poe ou Stephen King. A lire de préférence au coin du feu par une froide soirée d' hiver.
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Un polar nordique méritoire de son nom avec en toile de fond un paysage suédois arctique envoutant et auguste .Un récit bien ficelé arcanes, dédales énigmes omniprésent jusqu'au dernier chapitre ou' le passé et le présent se croisent réciproquement dans une ambiance ensorcelante. Tout simplement
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Joakim et Katrine Westin ont quitté Stockolm avec leurs deux enfants Livia et Gabriel, pour emménager à Alluden, dans l'ancienne demeure des gardiens de phares, sur l'île d'Öland.
Les lieux, entre terre et mer, sont splendides mais très isolés.
Les Westin s'attellent d'emblée à la rénovation de leur nouvelle maison.
Mais quelques jours plus tard, Katrine se noie dans la Baltique.
Suicide, accident, meurtre ?...
Anéanti, Joakim touche le fond et se laisse envahir par l'aura étrange qui plane sur Alluden dont les légendes et le passé inquiétants ont marqué les lieux.

Après "L'heure trouble", Johan Theorin prend de nouveau les paysages grandioses de l'île d'Öland pour cadre de son nouveau roman.
Navigant aux frontières du fantastique, entre passé et présent, il nous embarque dans une histoire où l'intrigue, conventionnelle, n'est pas des plus essentielles.
C'est avant tout la magie des lieux, sauvages et puissants dans la tourmente de l'hiver, et l'écho des morts d'Alluden que l'auteur, en maître des climats et des ambiances nous fait entendre par delà le temps, qui font vraiment la force de ce polar intense, au souffle glacial.
On se laisse pleinement porter par ces voix d'outre-temps, chuchotantes, pénétrantes, qui révèlent toute la difficulté de vivre dans ces lieux âpres et magnifiques, au coeur d'une nature aussi belle que féroce.
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La famille Westin a quitté Stockholm pour s'installer au domaine d'Aludden sur l'île d'Oland pour y restaurer une vieille demeure en bois construite à l'origine à partir des épaves de navires échoués.
Alors que le mari est parti à Stockholm pour chercher le reste de leurs affaires, la mère de famille est retrouvée noyée.
La police conclut à une noyade accidentelle, mais le mari n'y croît pas, tout comme une jeune policière de proximité nouvellement affectée.

Le récit alterne entre les affres du mari qui a du mal à faire face à la disparition de son épouse, un trio de cambrioleurs qui visitent les villas secondaires, et surtout le passé chargé de la vieille demeure.
Un récit où les longueurs succèdent aux longueurs.

Un récit où il n'y a pas d'enquête élaborée où la jeune policière va tomber par hasard sur les cambrioleurs ce qui va donner un élément sur la mort de la jeune femme que va en partie élucider son oncle du fond de sa chambre de la maison de retraite. Un personnage déjà rencontré dans le premier volume de la série.

Comme au volume précédent on est plus dans un roman d'ambiance que dans un véritable thriller.
Lien : https://imaginaire-chronique..
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Livre audio

Ce fut un réel plaisir d'écouter cette histoire en conduisant ou en pédalant. Tant la qualité de l'interprète, François Tavares, que la qualité du texte, le vocabulaire, le style, m'ont fait passer un excellent moment.

Même si les meurtres sont là et les policiers aussi, ce n'est pas vraiment un polar. L'enquête est quasi inexistante, en un petit chapitre vite fait pour nommer les coupables, comme si l'auteur avait presque oublié qu'il en fallait.
Il faut plutôt aborder cette lecture comme un lent séjour sur l'île Oland.

Pris par le charme sauvage des bords de la Baltique, la splendeur ténébreuse de la côte, les colères des tourmentes, Joachim nous emmène dans sa dérive, son deuil. L'histoire de la maison et de ses phares est révélée peu à peu. Ces morts tragiques font écho au présent pour une foisonnante et prenante aventure.
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