AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,69

sur 880 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Recueil de 19 courtes nouvelles toutes aussi savoureuses les unes que les autres.
Un thème récurrent: le pofigisme (... )
Sylvain Tesson invente ce mot pour qualifier l'état de "se laisser porter par le flux des choses de la vie" plutôt que de se débattre inutilement et dépenser une énergie stérile.
S'abandonner à vivre, accepter les tourments de la vie.
Une vie qui -pour l'auteur- est une entreprise absurde et dont il est préférable de rester spectateur.
Les personnages qui gravitent dans ces histoires sont autant de souvenirs de l'écrivain voyageur que de pures fictions.

J'avoue avoir passé un excellent moment à la lecture des ces petites friandises Tessonnesques.
On retrouve la plume incisive, ironique de l'auteur.
Un regard lucide, résigné mais également amusé et distant sur notre Monde moderne.
Un très agréable moment de lecture.
Commenter  J’apprécie          40
Une merveille d'humour, un regard incisif entre dérision, ironie et cynisme sur la condition humaine. Un voyage jouissif autour du monde à la rencontre du grand et des minuscules.

Vingt nouvelles d'une plume magnifique!
Lien : http://noid.ch/sabandonner-a..
Commenter  J’apprécie          50
Une longue série de petites nouvelles délicieuses qui explorent l'ironie du sort dans toutes ses variations.
Prodigieusement écrit !
Commenter  J’apprécie          60
Très belle découverte que ces nouvelles et bien écrit.
Commenter  J’apprécie          00
Devant les coups du sort il n'y a pas trente choix possible. Sois on lutte, on se démène et l'on fait comme la guêpe dans un verre de vin. Soit on s'abandonne à vivre? C'est le choix des héros de ces nouvelles, ils vivent à Paris, Zermattt ou Riga, en Afghanistan, en Yakoutie, au Sahara. Et ils auraient mieux fait de rester au lit.
Commenter  J’apprécie          71
j'ai découvert un auteur qui m'a ravi ....des nouvelles très bien ficelées ciselées même si parfois pour certaine s la fin est un peu téléphone . je me suis reconnu en l'auteur et apprécié grandement ce style incisif , quelque peu cynique sur son époque et sur l'humain , plein de couleurs .Il faisait longtemps qu'n auteur contemporain ne m'avait transporté ainsi sans m'ennuyer un seul instant .
Commenter  J’apprécie          30
Des nouvelles variées à l'humour grinçant et à la chute souvent mortelle!
La première," les amants", histoire d'un couple parisien , m'a laissée indifférente, et je m'interroge sur sa place dans le recueil qui n'a pas par ailleurs cette légèreté de ton. "L'exil" du désert saharien à Paris est particulièrement amère et touchante. Quant aux dernières nouvelles, elles sont de saison : on y fête, d'une drôle de façon, Noël !
Commenter  J’apprécie          20
Amateurs de nouvelles, ce livre est pour vous !. Des chutes surprenantes et qui prêtent parfois à sourire, des personnages intéressants, des descriptions d'ambiances vraiment réussies.Personnellement, je ne suis pas amatrice du genre et pourtant il y a au moins 3 nouvelles qui m'ont enthousiasmée - "Les égards" - "La ligne" - "La bataille" - J'ai beaucoup aimé aussi "Le téléphérique", "Le Père Noël" et "Les fées". Evidemment sur 19 nouvelles, il y en a qui m'ont laissé indifférente mais elles sont suffisamment peu nombreuses pour dire que c'est un très bon recueil à avoir dans sa bibliothèque. La première nouvelle est peut-être la seule qui m'ait vraiment déplue. Quel dommage de l'avoir placée au début, on en sort tout découragé. Heureusement les autres sont pleines de bon sens, d'humour et de charme.

En bon écrivain voyageur qu'il est, Sylvain Tesson transmets son amour des grands espaces, de l'élégance du froid et du dépassement de soi. En quelques pages bien léchées, il nous propose des façons de vivre pleine de rudesse et de classe. La plupart des personnages ont des attitudes héroiques face à des situtations parfois ordinaires, parfois extraordinaires. Quand on se retrouve en pleine nuit par -40° dans la forêt russe et qu' on ne sait pas bien où nous mènent Piotr et Emile. C'est stressant. Il fait froid, nuit, on est perdu et on a vite l'impression que nos personnages aussi sont perdus. Ils ouvrent une bouteille de vodka pour se réchauffer, on pense qu'ils vont mourir là entre deux souvenirs. Et... la chute est tellement inattendue et poétique que je souris encore de ma surprise. Il en va de même pour cette succession de récits d'aventuriers partant à l'assaut de l'Everest, du Pôle Nord, ou des profondeurs marines, on ne sait pas où l'on va mais l'arrivée est vraiment à la hauteur du voyage.

Commenter  J’apprécie          60
Vingt nouvelles ou autant de croquis distillés dans un style personnel, parsemés de ricochets qui suspendent un instant notre pensée, d'images neuves qui rencontrent étonnement, acquiescement, d'observations humaines lucides qui suscitent la réflexion.
Certaines nouvelles plaisent plus que d'autres? Celles que j'ai particulièrement aimées ne rencontreront peut-être pas celles que vous avez aimées ou aimerez.
La vibration est personnelle.
L'auteur s'y entend pour attiser la curiosité (cf. l'histoire "vraie" dans la nouvelle "Les égards"), pour nous entraîner dans le voyage avec le Transsibérien ou parcourir des lieux qu'il connaît bien, pour nous faire palpiter avec les héros du "Téléphérique" et "redescendre" avec eux dans un terre à terre si... petit.
Le concept russe de "pofigisme" -le titre prend alors toute sa signification- développé dans "Le train", ne serait-il pas une bonne manière d'accueillir ces nouvelles?
Même si l'on sait qu'un grain de sable va se glisser, l'effet de surprise est néanmoins garanti à chaque fin d'histoire.
Me marqueront-elles? Peut-être pas.
M'en souviendrai-je? Pas en détail. Mais j'en garderai un bon moment de belle littérature.
"S'abandonner à vivre".
Et si cette affirmation rencontrait le "s'abandonner à lire"?
Peu importe le fond, la forme comble haut la main le délice de la lecture.
Commenter  J’apprécie          270
« S'abandonner à vivre » est une manière, pour Sylvain Tesson, de résumer le « pofigisme », un mot venu de Russie désignant un état d'esprit, une philosophie. Cela consiste à accepter « l'absurdité du monde » et « l'imprévisibilité des évènements », à se laisser porter par la vie sans chercher à lutter car le combat est perdu d'avance. Pour autant, il n'y a rien de déprimant dans cette résignation, au contraire ! Dès lors qu'elle est acceptée, la vie peut être vécue pleinement et avec une réelle jouissance.


C'est ce que s'efforce de mettre en pratique les personnages de ce recueil composé de dix-neuf nouvelles qui nous font voyager à travers le monde. Dix-neuf histoires pour un ouvrage de 221 pages, c'est beaucoup, néanmoins Sylvain Tesson réussi, grâce à la justesse de son ton et à la finesse de sa plume, à créer juste ce qu'il faut d'intérêt et de plaisir pour que le lecteur ne se sente jamais frustré par la brièveté des différents récits. On y croise des amoureux transis, des amants intrépides, des immigrés plein d'illusions, des guerriers célèbres, des aventuriers, des amateurs de sensations fortes, des solitaires et tant d'autres qui partagent, le temps d'un instant, un bout de leur vie.


L'écriture est riche, travaillée, exigeante et offre un excellent moment de lecture. Plus d'une fois j'ai été saisie par cette narration captivante et soigneusement élaborée. Bien sûr, comme dans tout recueil de nouvelles, c'est toujours un peu inégal et certaines histoires sont parfois en dessous des autres, mais le charme de l'ensemble reste intact et offre une très jolie découverte !
Commenter  J’apprécie          960




Lecteurs (2012) Voir plus



Quiz Voir plus

Sylvain Tesson

Quelle formation a suivi Sylvain Tesson ?

histoire
géographie
russe
urbanisme

10 questions
329 lecteurs ont répondu
Thème : Sylvain TessonCréer un quiz sur ce livre

{* *}