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EAN : 9782204070669
125 pages
Le Cerf (11/12/2002)
3.83/5   3 notes
Résumé :
« Raison instrumentale », « désenchantement du monde », « narcissisme contemporain » : le philosophe Charles Taylor reprend ces trois thèmes dominants du malaise de la modernité. A l'écart des redondances de la mode et des facilités de la critique, il montre pourquoi l'éthique de la réalisation de soi, noyau consistant de l'individualisme, recèle une aspiration dont les présupposés bien compris seraient en fait incompatibles avec l'instrumentalisme et l'égoïsme poss... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Charles Taylor : le malaise de la modernité (1991)
Ce livre examine trois maux de la modernité, l'individualisme, la technologie et la bureaucratie. L'individualisme est un résultat de la perte du sens, de la régression irréversible des hiérarchies, du cosmos, de dieu ou de l'Histoire. Il est protégé par une liberté négative (on ne peut m'interdire mes choix), chèrement acquise et désormais défendue par la loi. La technologie a installé une « cage de fer » pour laisser le dernier mot à la raison instrumentale : faire place à l'efficacité et à la productivité maximales. La bureaucratie est ce qui reste de la politique après le désengagement des individus et la fragmentation de la société. de ces maux, CT traite essentiellement le premier, l'individualisme. Il ne donne que 15 pages à la « cage de fer » et 12 à l'atomisation de la société qui conduit à un cynisme parfaitement décrit p. 121. L'auteur cherche si l'individualisme contient un idéal et une force morale et conclut par l'affirmative: L'idéal moral qui se profile derrière la recherche de l'épanouissement de soi en est un de véracité à soi-même […¬] Il existe une certaine façon d'être humain qui est la mienne. Je dois vivre ma vie de cette façon et non pas imiter celle des autres. Cela confère une importance toute nouvelle à la sincérité que je dois avoir avec moi-même. Si je ne suis pas sincère, je rate ma vie, je rate ce qui représente pour moi le fait d'être humain. Fort bien, mais en quoi est-ce un idéal moral et pas seulement une méthode de construction de soi ? Pour répondre à cette objection l'auteur construit une théorie de l'authenticité où se définir soi-même, c'est déterminer en quoi consiste son originalité, ce qui n'est possible que par rapport à « ce qui est significatif » et à « ceux qui comptent pour moi ». Mais le choix libre de ce (ceux) qui compte(nt) pour moi, conduites, résultats, personnes, ne peut-il pas refléter mon égoïsme ?

Ce petit livre est plus clair et plus réaliste dans la description des maux de la modernité que dans la tentative d'en retourner l'énergie vers un idéal moral « J'entends par là une image de ce que serait une existence meilleure ou plus élevée, où « meilleure » ou « plus élevée » ne se définissent pas en fonction de nos désirs ou de nos besoins, mais par rapport à une idéal auquel nous devrions aspirer » (p 24). Cette définition est circulaire et nous laisse à la fin du courage (voir C Fleury).
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Vidéo de Charles Taylor
Sous le déluge d'acier qui ravage Kiev, du fond de la cave qui lui sert d'abri, Constantin Sigov, l'un des plus grands philosophes ukrainiens d'aujourd'hui, connu pour avoir enseigné à La Sorbonne, écrit une lettre à ses amis français. Il dit la réalité au jour au jour de l'effroyable guerre que Vladimir Poutine inflige au peuple d'Ukraine. Il raconte le courage des résistants qui prennent les armes pour défendre la liberté. Il explique les non-dits de ce conflit fratricide au coeur du Vieux-Continent. Il éclaire sa signification pour l'avenir de l'Europe. Sa lettre représente le plus puissant des appels à la mobilisation de toutes les femmes et de tous les hommes qui ne peuvent se résoudre à la victoire du Mal radical.
Le philosophe ukrainien Constantin Sigov, qui dirige le Centre européen à l'Université Mohyla de Kiev, a été directeur d'études associé à l'Ecole des hautes études en sciences sociales (EHESS) à Paris de 1992 à 1995. Il a contribué à l'établissement du Vocabuaire européen des philosophies (Paris, Seuil/Le Robert, 2004) et a fondé à Kiev la maison d'édition Duh i litera (L'Esprit et la lettre), qui a publié des traductions ukrainiennes faisant autorité de grands penseurs comme Montaigne, Descartes, Pascal, Paul Ricoeur, Emmanuel Levinas et François Furet. Ami de Paul Ricoeur et de Charles Taylor, il les a accueillis à l'Université de Kiev. Pour son inlassable activité de bâtisseur de ponts entre les cultures, Constantin Sigov a été décoré par la France au grade d'officier de l'Ordre des Palmes académiques. En 2014, il a soutenu la Révolution du Maïdan, dont il a été une grande voix. Son oeuvre personnelle de penseur, qui occupe une place majeure dans le monde slave, rencontre un vif écho international.
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