Sofia était aussi douce et fragile que des pétales de rose. Au cours de mon exploration, je sentis ses os délicats et les fines courbes de son corps. Je savais qu’elle prenait ses études au sérieux,mais alors qu’elle semblait en forme, elle ne passait clairement pas son temps à faire du sport.
Avec ma carrure imposante, je pouvais facilement la maîtriser sans trop d’efforts. Mes préférences sexuelles avaient toujours été brutales et exigeantes, mais il fallait que je manipule cette petite fleur avec précaution si je ne voulais pas l’abîmer. Je pouvais la briser d’un simple fléchissement de doigts, mais je serais doux avec elle.
Sofia était mon otage désormais et, même s’il était en mon pouvoir d’en faire ce que je voulais, j’avais encore assez d’humanité en moi pour que l’idée du viol me répugne. Son père l’ignorait, mais son ignorance à mon propos jouait en notre faveur.
Son comportement me rappelait son innocence. Jusque-là, sa vie avait été exempte de toute inquiétude ou peur et elle avait eu le luxe de dormir tranquillement toute la journée.
Elle aurait dû se réveiller depuis. Même si elle avait le sommeil lourd, le fait qu’un homme se trouve à côté d’elle et l’appelle par son nom aurait dû envoyer des signaux d’alerte dans son cerveau. Et pourtant, elle semblait plus agacée que terrifiée.
Tout en la tenant par la nuque, je levai ma main libre et caressai sa gorge exposée afin de lui signifier que j’étais satisfait de sa capitulation. Un frisson la parcourut et je passai deux doigts sous son menton pour incliner un peu plus sa tête. Elle ne résista pas et la colère quitta son regard. Elle papillonna des cils quand elle releva les yeux vers moi, la dernière once de fureur disparaissant de ses traits.
— Je veux rentrer chez moi, Mateo.
Elle avait tenté de le dire d’un ton autoritaire, mais les mots étaient sortis telle une supplication.
— Ce n’est pas possible, florecita, lui répondis-je calmement en reprenant mes caresses dans son cou et en suivant son artère du doigt.
Cela sembla l’apaiser et sa réaction me plut. Cette étrange chaleur que j’avais ressentie la veille se déploya dans ma poitrine.
Ce qui avait commencé comme une discussion insipide à propos de ses études s’était désormais transformé en mystère. Je voulais en savoir plus sur la façon dont son cerveau fonctionnait, sur les raisons de certains de ses choix ou encore sur ses projets pour l’avenir.
J’avais envie de la comprendre pour pouvoir la convaincre plus facilement de rester auprès de moi. Si je savais ce qui la motivait et ce qui lui inspirait sa passion, alors je pourrais lui offrir ces choses. Elle ne serait pas simplement d’accord pour rester avec moi, mais elle le voudrait. Si jamais je lui offrais absolument tout ce qu’elle désirait, elle n’aurait pas d’autre choix que de m’être entièrement dévouée.
Alors que nous avions vécu isolés chez moi jusque-là, j’étais désormais confronté pour la première fois à l’idée de passer du temps avec Sofia en public depuis que je l’avais revendiquée. Je me sentais déjà protecteur envers elle auparavant, mais maintenant, la possessivité s’y ajoutait. La situation pouvait devenir très dangereuse pour ses camarades masculins si jamais ils osaient s’approcher d’elle – surtout alors que je m’efforçais de ne pas la toucher tant qu’elle ne cherchait pas le contact. J’étais conscient du fait que je l’avais effrayée hier matin et que je devais attendre qu’elle revienne vers moi.