Libre de soi, libre de tout

Juste magnifique ! Cet ensemble de causeries du grand maître Shunryu Suzuki nous ramène une fois de plus à l'essentiel. Questionnement autour de la pratique zazen (juste être assis). Influencé par Dôgen, il reprend son enseignement. Pour nous permettre d'appréhender la vie, le quotidien, sous un angle différent. Mieux vivre avec soi-même, avec les autres, le monde… Un de ces livres qui m'inspirent. A pratiquer !

Il n'y a rien de pire que de lire un ouvrage Zen plein de théories et de conseils impossible à pratiquer. Mais Shunryu Suzuki est un vrai maître ! le lire c'est parvenir à percevoir, derrière les masques de la conscience, ce que les bouddhistes zen tentent d'enseigner depuis Maître Dôgen. "Libre de soi, libre de tout" n'est pas une leçon de vie, c'est un véritable enseignement. Derrière les mots, derrière les exemples on y trouvera des pistes intéressantes à explorer, le maître nous montre la lune, libre à nous de regarder son doigt !

J'ai personnellement trouvé plus d'un motif d'émerveillement et de compréhension de ma vie dans ce petit livre qui respire véritablement et qui viendra déborder dans votre quotidien. Une illumination sur le chemin qui, je crois, servira les bouddhistes comme les autres. C'est avec simplicité que l'auteur nous appelle à vivre, libéré de nos schémas et de nos conditionnements pour enfin vivre pleinement la liberté qui est la nôtre. Je le recommande chaudement et spécialement à ceux qui veulent comprendre la pensée bouddhiste zen si particulière et qui peut sembler parfois lointaine et ardue.

"Libre de soi, libre de tout" fait suite à "Esprit zen, esprit neuf" et est un recueil d'enseignements de Shunryu Suzuki compilés par ses disciples.
Il est particulièrement difficile de les résumer mais je vais essayer de restituer l'essence de ce que j'ai compris.
On retrouve les thèmes chers du maitre zen: l'importance de la posture (le dos droit, la position du lotus ou demi-lotus) et le fait que l'assise constitue la voie pour mettre un terme aux illusions.
Certaines techniques, comme le comptage des expirations, sont abordées mais de manière assez sommaire.
Dans ce deuxième volet, Shunryu Suzuki insiste sur l'approche qui doit être individualisée car la pratique est personnelle et les enseignements transmis doivent être confrontés à l'expérience personnelle qui peut différer de celle d'autres pratiquants.
Trouver refuge dans les trois joyaux (Boudha, le dharma et la Sangha) reste central dans la pratique et permet de la soutenir.
Le maître zen donne également différentes informations sur les difficultés rencontrées dans la méditation qui vont alimenter cette pratique, tout comme les problèmes de la vie quotidienne y contribueront également.
Je perçois ces enseignements comme essentiels pour un pratiquant de zazen.
La lecture n'est pas trop compliquée mais j'ai parfois eu l'impression qu'une chose était dite et ensuite son contraire. Il est donc probable que je n'ai pas compris toutes les subtilités mais d'après ce que j'ai lu dans d'autres commentaires, ces 2 livres peuvent être de vrais compagnons de route. J'ai donc tout mon temps pour y retourner.

La suite indispensable et incontournable !

Même nombre de pages, même tarif ! le second opuscule, le « jumeau » de Shunryu SUZUKI – Esprit zen, esprit neuf, n'a pourtant vu le jour que bien plus tard : 34 ans après pour la France ! « Libre de soi, libre de tout » est pourtant bien, lui aussi, un ensemble de retranscriptions de teisho et kusen du maître.
La version française est préfacée par notre élite française, Eric Rommeluère. Il nous apprend que le maître de Shunryu Suzuki surnommait ce dernier « le concombre tordu » : et pourtant quel maître fut-il !
E. Rommeluère nous apprend également que Shunryu grandit dans le zen sous la férule d'un maître rude qui malgré tout lui transmis la tradition, et que Suzuki connut les guerres mondiales, ce qui ne l'empêchait pas de sourire et de rire, d'être pleinement présent à ce qu'il faisait, d'être pleinement vivant : car être concentré sur ce que l'on fait à chaque instant, être dans le samadhi le plus possible, c'est un peu le but du zen. Quant à « être libre de soi », c'est ne plus être attaché à un soi par nature illusoire. de ce fait, ce fantôme n'a plus d'attaches : il peut simplement vivre, sans avoir besoin de grand chose pour vivre, tels que vivent les moines zen, c'est-à-dire de peu de choses.

Aujourd'hui, il n'est plus possible de lire « Esprit zen, esprit neuf » sans « Libre de soi, libre de tout » : d'ailleurs, ce serait bien que les deux soient réunis en un seul volume. Même si le second tome est aussi bon que le premier, il n'a pas l'avantage d'être l'aîné et d'être un best-seller mondial comme lui.
Ce qui est bien et bon avec les livres de Suzuki Roshi, c'est qu'il répondait concrètement aux questions de ses disciples : ce que vous trouverez dans ses ouvrages, c'est le zen du quotidien, le zen vécu au dojo certes, mais aussi en dehors, car le zen n'a ni portes, ni murs : il est en nous, on l'emporte partout avec soi.
Je le place donc dans mon TOP 20, tant il est inimaginable de ne pas le lire !
Personnellement, et j'imagine que cela fut aussi le cas pour de nombreuses générations de méditants du zen, « Esprit zen, esprit neuf » et « Libre de soi, libre de tout » m'ont été et me sont toujours d'un grand secours.
Et n'oubliez pas de, toujours, pratiquer jusqu'au bout, avec « l'esprit du débutant »…

Heureuse lecture !

Zui Ho.
Lien : https://livresbouddhistes.co..

Comme Esprit zen, esprit neuf, ce livre est constitué de courts chapitres portant sur des sujets rattachés à la pratique du zen soto. Compte tenu de sa structure, il est très difficile d'en faire un résumé.

"Libre de soi, libre de tout" , c'est réaliser que beaucoup de pensés, qui alimentent généralement notre esprit, ne sont que des illusions (des bruits du moi qui bouge constamment) que nous pouvons laissé passer. « Inutile de chercher à fuir le bruit de l'eau ou le chant des oiseaux, le trouble vient de notre esprit. » le bol et le bâton

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