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Rien ne semble pouvoir ébranler la vie bien rangée d'Adrian Weynfeldt, le dernier héritier d'une riche famille suisse. Cet expert en art, quinquagénaire et vieux garçon, aime la routine, les habitudes, le calme d'une existence sans aspérités. Pourtant, son paisible quotidien est soudain bouleversé par deux évènements a priori sans rapport. D'abord, il croise la route de Lorena, une rousse incendiaire qui n'est pas sans lui rappeler Daphné, son amour de jeunesse. Ensuite, un vieil ami lui demande de mettre en vente La salamandre de Félix Valloton, dernier vestige d'une importante collection qu'il a perdue au fil des ans et de ses placements financiers hasardeux. Or, Lorena est une croqueuse de diamants et le tableau est un faux...

Coup de coeur pour ce roman, son auteur et son héros !
De prime abord, Adrian Weynfeldt n'est pas un personnage très glamour, avec ses habitudes bien ancrées, ses costumes sur mesure et sa bonne éducation. Mais il est d'une gentillesse rare avec ses amis moins fortunés qu'il aide financièrement avec beaucoup de discrétion et il sait même se montrer chevaleresque lorsqu'il s'agit de sauver une jeune femme en détresse. Car derrière cet homme timoré, poli et bien élevé qui semble se laisser mener par le bout du nez par une aventurière se cache un fin stratège, malin, déterminé et un brin cynique. Comme souvent dans les intrigues qui mêlent femmes fatales et escroqueries, le nerf de la guerre est l'argent et Adrian n'en manque pas. Il peut se permettre de se laisser dépouiller sans sourciller. En revanche, si l'on touche à sa réputation professionnelle, il se rebelle. Pas question pour lui de mettre en vente un faux tableau, même pour faire plaisir à un vieil ami. Saura-t-il se défaire des intrigants qui l'entourent ? Pourra-t-il préserver sa probité d'expert ? En tout cas, il va devoir changer ses habitudes et sortir de sa zone de confort.
Le rythme est loin d'être trépidant, l'ambiance est feutrée, les coups, même bas, sont mouchetés par la discrétion et la bienséance. Mais c'est un vrai plaisir de lecture, une immersion dans le monde des grosses fortunes suisses. Un roman au charme indéniable.
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Chez Suter tout est sujet à description, les personnages, les appartements, les situations, les meubles et bien évidement les tableaux puisque ce roman se passe dans le monde de l'art… A priori on pourrait penser que tant de descriptions nuit au roman, ce n'est pas le cas, le rythme y est certes lent, mais on ne s'ennuie pas, toujours un rebondissement pour relancer l'histoire. Les personnages sont très typés, surtout le héro, « le dernier des Weynfeldt » mais attachant. Je me suis pris de pitié pour lui à certain moment du récit et à d'autres moments j'aurai aimé le secouer... Un bon moment de lecture pour un roman très bien écrit !
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Chouette polar dans les milieux feutrés de l'art sur les bords du lac de Zurich. Héritier d'une longue lignée suisse, spécialiste reconnu de peinture helvète, Adrian Weynfeldt se trouve impliqué malgré lui dans une affaire où se mêlent escroquerie, faussaires et le charme détonant d'une rousse forcément volcanique. Que quoi fait imploser la vie bien huilée de ce vieux garçon plein aux as.
Si l'histoire n'est pas frappée du sceau de l'originalité absolue, le livre n'en recèle pas moins des trésors de charmes, par une la grâce d'une plume malicieuse, de personnages gauches qui finissent par être attendrissants de tant de maladresses. le tout servi sur fond de de repas gastronomiques dans des hôtels chics, mais surannés.
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Adrian Weynfeldt est un quinquagénaire très aisé. Dernier héritier d'une riche famille suisse, il travaille comme courtier et expert en art, par passion et pour occuper son temps. Il croise Lorena, modèle dont la courte carrière s'achève avant qu'elle n'ait pu songer à épargner suffisamment pour vivre. La jeune femme ne laisse pas Adrian indifférent, et semble tentée de profiter de cette situation pour soutirer à cet homme autant d'argent qu'elle le pourra, encouragée en cela par quelques personnages peu scrupuleux.

L'auteur décrit de manière précise et fine les rapports de chacun des protagonistes avec l'argent, et ce que ces rapports induisent dans leurs relations avec autrui. Il dresse ainsi brillamment le portrait psychologique de ces personnages tout en élaborant une intrigue dont la complexité croît au fil des pages, de même que le suspense qu'elle génère. Seul le dénouement m'a légèrement laissé sur ma faim, même s'il reste cohérent avec ce qui précède.

De cet auteur j'avais adoré 'La face cachée de la lune', et beaucoup aimé 'Un ami parfait'. le style est comparable mais les intrigues et leurs cadres sont très variés.
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Premier chapitre : Adrian se retrouve devant une jeune femme qui manifestement veut se suicider. Il l'incite à ne pas commettre l'irréparable (et y parvient d'une façon surprenante). La description est précise, notamment le vernis à ongles de la jeune fille puis petit à petit on apprend que celle-ci est rousse et qu'ils ont « passé la nuit ensemble » même s'il ne se rappelle pas son prénom, peut-être Gabriela ?

Adrian se remémore ensuite les circonstances de cette soirée un peu hors de l'ordinaire qui l'amène à essayer de convaincre une jeune femme de ne pas se suicider.

Adrian est âgé d'une cinquantaine d'années, il est expert en art et s'accommode facilement d'une vie un peu monotone entre amis plus jeunes (qu'il finance) et amis plus âgés (amis de ses parents en fait).

Un de ses amis est au bord de la ruine et le charge de vendre le tableau de la couverture « femme nue de dos accroupie devant une salamandre ».

Ce roman commencé un dimanche m'a enthousiasmée pour la première moitié, j'ai aimé le ton à la fois profond et détaché et puis vers la moitié j'ai un peu décroché : j'ai trouvé l'intrigue plus convenue et attendue : plus de réelles surprises et plus d'attentes de mon côté. Reste à savoir si cela vient du livre en lui même ou si c'est dû à une petite forme de mon côté…La fin reste cependant surprenante et intéressante…
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Martin Suter est un auteur que j'aime bien retrouver régulièrement, depuis Small world, en passant par La face cachée de la lune, Lila Lila et Un ami parfait, jusqu'au Diable de Milan. Je ne dirais pas que ces romans me laissent un souvenir impérissable, mais ils ont chacun leur univers, dans lequel on se plonge tout de suite avec délectation, en se demandant où l'auteur veut nous emmener cette fois. Son domaine de prédilection est le roman psychologique, ou même thriller psychologique, et s'il aime particulièrement faire la rencontre de mondes différents, ainsi que les manipulations et les duperies, il excelle dans l'étude de l'âme humaine, avec des personnages jamais d'une pièce, dont il étudie les failles.
J'ai beaucoup aimé la manière dont l'écriture fait entrer immédiatement dans le vif du sujet, ici par une tentative de suicide sur le balcon d'Adrian Weynfeldt, rejeton célibataire d'une famille suisse fortunée et expert en art. Weynfeldt est un personnage très intéressant, routinier, mais peu organisé, solitaire mais cultivant ses nombreuses amitiés, un peu timoré mais capable de panache… Comment il peut se laisser attirer par une aventurière comme Lorena, et jusqu'où ira-t-il pour elle, le sujet peut sembler classique. Cependant d'autres personnages s'y ajoutent qui entendent tirer parti de la situation et surtout il y a un tableau, un Vallotton très côté, Nu devant une salamandre. L'intrigue se tisse habilement, l'humour quelque peu cynique est toujours présent, c'est un roman qui « se lit bien » parce qu'il est bien écrit et bien mené. Même si ce roman n'est pas son meilleur, parce qu'il faiblit un peu vers la fin, je reviendrai encore à Martin Suter quand l'occasion s'en présentera.

Lien : http://lettres-expres.over-b..
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si long à démarrer que j ai abandonné
je ne suis pas la seule pour une fois
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LE DERNIER DES WEYNFELDT DE MARTIN SUTER
J'avais déjà lu " Éléphant " de cet auteur que j'avais trouvé original et de nouveau je retrouve cet esprit fin et plein d'humour. C'est un polar ( sans mort) dans lequel les manipulations succèdent les unes aux autres et dont le dénouement est surprenant. Un bon moment de lecture.
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Voici un roman psychologique agréable à lire.Le style est simple mais efficace.On y retrouve avec plaisir l'humour suisse légérement décalé du romancier.Les personnages sont croqués avec subtilité même si le côté désuet de certaines de leurs attitudes prêtent parfois à sourire...L'histoire peut rappeller par certains côtés l'ambiance de Pretty Woman...mais, transposée en Suisse-Allemande au 19 éme siècle...
Le personnage principal, richissime expert en art, se trouve embarqué dans une invraisemblable escroquerie de faux tableau dont il aura bien du mal à se sortir...un livre parfois un peu kitsch mais plein d'un indicible charme.
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Val (La jument verte de Val) et moi c'est une vieille histoire, une collaboration trimestrielle qui cette fois nous a conduit en Suisse, la Suisse plutôt privilégiée de Zurich. Adrian Weynfeldt est un expert en peinture, le dernier d'une vieille famille helvétique, célibataire et plutôt casanier, qu'une jolie aventurière, Lorena, va entraîner dans une malhonnêteté avec la complicité d'un vieil ami, tout cela à propos d'un tableau de Félix Valloton. Cette variation sur le domaine faussaire, dans le calme et l'opulence des rives du lac, sur fond de boutiques de luxe et de restaurants gastronomiques, distille un charme désuet, feutré, cossu, qui m'a beaucoups séduit. un monde dont j'ignore tout.

Sorte de polar sans cadavre, de thriller trois étoiles, sans violence et (presque) sans arme, le dernier des Weynfeldt a le parfum de ces romans d'entre deux guerres, avec femme fatale et robes prestigieuses, artistes fauchés pique-assiette et bienséance à tous les étages. Juste un peu de technologie, la vente aux enchères de l'exemplaire (le vrai, le faux, l'original, la copie, le pareil, le même, je ne sais plus) bénéficiant des progrès de l'hyperconnection. Une once de chantage devant un distributeur d'espèces, généreux, mais bien élevé.

le dernier des Weynfeldt n'est pas un suspense haletant ni une plongée à l'hémoglobine dans les bas-fonds helvétiques. Ni James Ellroy ni les enquêteurs scandinaves alcoolo-dépressifs. A peine une enquête mais un monde soi-disant policé où les coups tordus se parent de l'habit d'or des amateurs d'art éclairés. Adrian, à l'orée de la retraite, se laissera-t-il ainsi corrompre, qui se targuait d'être exemplaire ès galeries et vernissages? Martin Suter (Le diable de Milan, Eléphant) est un auteur hautement recommandable. Un vrai bon livre. A savoir, un téléfilm germano-suisse a été réalisé mais je ne sais s'il a été diffusé en France.
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