Les mystères de Paris, tome 1

Lu par Loïc Richard

Première écoute d'un livre audio d'une bonne longueur, 6 heures ! Jusqu'à présent je n'avais pas dépassé 1 heure d'écoute avec Lovecraft. Il faut mobiliser son attention afin de ne pas perdre le fil de l'histoire.

J'ai déjà lu et relu Les Mystères de Paris et je me rappelais un peu le déroulement, ça m'a bien aidé parce que le son devient vite du bruit, donc désagréable !

Du coup je me suis aperçue qu'il ne se passait pas énormément de choses, ce qui n'est pas flagrant en lecture puisqu'on peut adapter sa vitesse de lecture.

Autre chose que j'ai noté, c'est la pitié omniprésente qui se dégage des paroles des nantis envers les pauvres gueux. Cette compassion appuyée même avec une bonne volonté c'est lourd !

Heureusement la lecture de Loïc Richard a donné du pep's à l'histoire et ses imitations des personnages me donnaient tout à fait l'image que j'en avais ! Il a même réussi à me faire rire mais il faut dire que la Chouette se la pète parfois !

Essai réussi qui m'a donné envie de me replonger dans ce roman-fleuve !

#LesMystèresdeParis #NetGalleyFrance

Challenge XIXè SIECLE 2021

C'est grâce aux éditions VOolume que j'ai enfin pu lire le premier tome de la série « Les mystères de Paris » d'Eugène Sue, et je les remercie pour l'excellent enregistrement de ce livre audio.
Il y a un côté cour des miracles car nous nous retrouvons dans les bas-fonds de Paris au début du 19ème siècle. Ce réalisme social est d'autant plus juste que les descriptions d'Eugène Sue sont époustouflantes. Il est très fort pour détailler les personnages et cela et très impressionnant grâce à l'excellente lecture de Loïc Richard. On s'y croirait et le vocabulaire argotique ne pas gênée le moins du monde.
L'histoire commence donc très bien avec la bagarre entre Rodolphe et le Chourineur qui s'est mal comporté auprès de la Goualeuse.
Dans ce premier volume on ne sait pas vraiment qui est Rodolphe en dehors du fait qu'il s'agit d'un homme riche qui veut faire la justice dans les bas quartiers. Il se fait passer pour un ouvrier fabricant des éventails et prend sous sa protection la Goualeuse, une très jeune fille qui s'est fait exploitée par la Chouette, vieille femme borgne.
Le bon bougre de Chourineur battu par Rodolphe deviendra son ami ou plus exactement son obligé, reconnaissant la bonté du jeune homme envers son prochain. Mais quand le maître d'école arrive, l'ambiance va changer. Cet homme cruel et violent dont on ne connaît pas l'identité terrorise tout le monde. Il est appelé comme cela parce qu'il est suffisamment savant et stratège pour réussir ses coups. L'affrontement des deux hommes fait monter la tension.
Pour autant, il est très rapidement question de charité chrétienne, de repentir ou d'expiation des pauvres gens, qu'ils soient bons ou mauvais. Je trouve qu'il y a vraiment beaucoup trop de bondieuseries dans tout cela. le pire est que Rodolphe, qui veut faire la justice lui-même face au manque de repentance de son ennemi, est particulièrement odieux. La fin que je ne dévoilerai pas est sordide. Bref, je suis déçue mais cela n'enlève rien à la qualité de l'écriture et surtout de la lecture de cette histoire qui a été publiée sous la forme d'un feuilleton… qui est donc loin d'être terminée.

Du 19 juin 1842 au 15 octobre 1843. Seize mois pendant lesquels la France a vécu au rythme des Mystère de Paris. le roman d'Eugène Sue est proposé chaque jour en feuilleton dans le Journal des débats et chaque jour une foule se précipite pour découvrir la suite des aventures de Rodolphe, de Fleur de Marie, du Chourineur, du Maître d'école, de la Chouette et de tant d'autres. Les hommes politiques se passionnent pour l'intrigue, les critiques se déchirent sur la qualité « littéraire » du texte, les écrivains admirent ou jalousent le succès de leur confrère (Balzac le premier). On voit des portiers faire la lecture aux illettrés, on dit que des malades ont attendu la fin de la publication pour mourir. Les gravures reprenant des scènes clés du récit pullulent chez les libraires, on créé des statuettes des personnages, on baptise de leur nom des fleurs du jardin des plantes, on invente des jeux de l'oie, on écrit des chansons, on imagine des danses… Les mystères de Paris deviennent un phénomène de société et Eugène Sue une star immense, sans aucun doute la plus grande vedette de son époque.
La recette de l'écrivain est simple : des personnages aux caractères marqués et caricaturaux (les bons d'un côté, les mauvais de l'autre), des figures fortes, monstrueuses ou idéales, une mise en scène de la violence sans faux semblant mélangée à du pur mélo qui fait pleurer dans les chaumières, des rebondissements permanents, des surprises qui créent l'événement, un art consommé du suspense et une intrigue compréhensible par tous. Autre clé du succès, la mise en scène d'un Paris des bas-fonds qui fait frissonner le bourgeois. Un Paris d'avant les travaux d'Hausmann, un Paris en pleine expansion et en pleine ébullition où des dizaines de milliers de personnes n'ont que le vol comme moyen de subsistance.

Alors que ce n'était pas forcément son objectif au départ, Sue devient malgré lui l'historien du peuple, le premier à écrire à hauteur d'ouvrier, de bandit, de repris de justice, de prostitué, le premier à dire les douleurs, les misères les crimes, les vices et les vertus des sans-grades. Son roman-feuilleton devient un roman social et engagé. Il est aussi le premier romancier asservi à son public, dépassé par le succès de ses personnages, croulant à la fois sous les louanges et les critiques. Bref, Les Mystères de Paris ont vraiment connu un succès hors-norme dans l'histoire de la littérature française, un succès qui méritait bien une nouvelle publication en poche quelque 180 ans après la première.

La lecture de ce premier tome (il y en a quatre au total) a été pour moi un enchantement. On comprend au fil des pages pourquoi une telle histoire a soulevé autant d'enthousiasme que de défiance. Qualifié de «roman infréquentable », amoral, sulfureux, il a clivé et fasciné, passionné surtout. J'ai le deuxième volume sous le coude, hâte de m'y plonger dès que l'occasion se présentera !

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Un bon roman d'Eugène Sue qui nous fait découvrir un visage peu connu de Paris du XIX ème siècle.
Il y a un bon rythme et des personnages que l'on aime tout de suite et d'autres que l'on a plaisir à détester.
Je me réjouis de lire la suite des aventures du prince Rodolphe.

Avec cette lecture il faut bien avoir en tête que ce récit a été écrit en 1842.
On a donc une écriture qui peut sembler bien particulière, d'autant qu'au début du roman l'auteur s'évertue à nous faire découvrir l'argo des bas fonds.

Eugène Sue excelle dans l'art de nous plonger dans l'ambiance des rues de Paris, et de décrire ses personnages.
D'ailleurs chacun d'eux et chaque fois bien introduit, avec peut être force détails qui ont fini par me peser un peu.

C'est une vision de cette époque et de ses comportements qui peut prêter à sourire tant nous en sommes aujourd'hui très éloignés.
Si cette fresque nous apparaît plutôt comme un témoignage, pour l'époque elle devait avoir un effet très novateur.

C'est une histoire intéressante qui nous immerge dans l'ambiance du 19ème. L'auteur ayant même réussi des petits jeux de suspense non négligeables.

Ce tome 1 de la nouvelle collection 10/18 regroupe les parties 1 et 2 et se termine sur une scène qui ne fait qu'éveiller notre curiosité pour la suite.

Oui, c'est prenant. Oui, c'est bien écrit. Oui, l'intrigue est rudement bien pensée. MAIS, dès que le héros est "sorti" des bas quartiers pour retrouver sa position officielle... je me suis ennuyée.

La première partie du roman est très intéressante et j'étais prise dans ma lecture. En revanche, j'ai mis bien plus de temps à terminer ce tome dès que la moitié du livre a été passée... Je lirai quand même le tome 2 pour avoir le fin mot de l'histoire, en espérant qu'il soit passionnant du début à la fin !

Les mystères de Paris nous emmènent dans un paris du XIX ème entre coups bas et bonté naturelle.
L'histoire commence avec Fleur de Marie cette jeune fille des bas quartiers à qui il n'arrive que des malheurs, maltraitance, agression, faim, etc. Puis elle croise le destin de Rodolphe un jeune homme bien mystérieux, des manières nobles mais des vêtements de quartier... Qui est t-il vraiment ?
Eugène Sue prend le temps d'introduire chacun des personnages un à un en évoquant le passé et le présent de tous. Ce qui peut paraître un peu long dans les premières pages tant les descriptions sont précises. Néanmoins une telle capacité descriptive nous permet d'être totalement immergés dans ce Paris si particulier et dans l'histoire des différents protagonistes.

Les mystères de Paris… Ce livre m'intriguait…
Écrit en 1842 par Eugène Sue et ré édité par les éditions 10/18 en quatre tomes, j'ai suivi les péripéties du prince Rodolphe dans ce premier tome.

Le départ de ma lecture fut un peu laborieuse car, j'ai été confronté rapidement aux expressions en vieux français et en argot de l'époque qui, heureusement pour les lecteurs d'aujourd'hui, sont traduites.

Une fois ce léger désagrément passé, je suis rentré directement dans les bas-fonds de Paris du 19ème siècle. La noirceur, la violence, la délinquance et la pauvreté qui régnaient en ce temps-là sont très bien décrites. Les personnages sont vraiment bien travaillés. J'en ai adoré certains et détesté d'autres. Seul petit bémol, certaines descriptions auraient pu être allégées mais, l'histoire aurait sûrement perdu un peu de son charme.

La construction des intrigues est intéressante car, les éléments sont distillés petit à petit par l'auteur. Cela permet de surprendre le lecteur quand les révélations tombent quelques chapitres plus loin. J'ai navigué entre le passé et le présent des personnages principaux sans perdre le fil et les rebondissements sont nombreux jusqu'à la fin qui, bien entendu, me donne envie de lire la suite.

Si le vieux français ne vous dérangent pas, si vous aimez prendre le temps de lire et si vous voulez découvrir une petite vision du Paris du 19ème siècle, n'hésitez pas à vous le procurer.

 très bientôt Prince Rodolphe !!!

Les Mystères de Paris, c'est un excellent souvenir de mes lectures d'ado. Je l'avais lu vers 15 ans, dans une édition qui déjà à l'époque tombait quelque peu en ruines.
Le fait que ce roman feuilleton soit réédité chez 10-18 m'a fourni un prétexte pour le relire.

Et je suis ravie de découvrir que mes goûts n'ont pas tellement changé vingt ans après.
Car j'ai pris beaucoup de plaisir à redécouvrir dans ce premier tome les débuts de l'histoire de Rodolphe, de la Goualeuse et du Chourineur. J'ai particulièrement aimé ce dernier personnage, un peu canaille sur les bords mais avec de la vertu de reste, ou, comme dirait Monsieur Rodolphe, du coeur et de l'honneur. Il est attachant dans sa loyauté et sa rédemption.

J'ai retrouvé le charme de la langue du 19e s., de ses tournures, de son vocabulaire, mais aussi de l'argot, si imagé.
C'est une plongée dans le Paris populaire, loin des ors des salons où il est de bon ton de se montrer. Même si l'auteur nous entraîne parfois dans des ambassades et des hôtels particuliers, l'essentiel se passe dans les ruelles mal famées, les faubourgs plein de chausse-trappes et les chambres miséreuses.

Une plongée qui nous tient en haleine, car, roman feuilleton oblige, il y a de multiples rebondissements, et des sous-intrigues qui s'entrecroisent pour tisser une toile solide. On peut trouver que c'est un peu moralisateur et manichéen par moment, mais pour ma part, je savoure.

Et j'ai déjà commencé le 2e tome.