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EAN : 9782824711508
24 pages
Bibebook (07/06/2013)
2.79/5   7 notes
Résumé :
Extrait : Pendant une nuit sombre et pluvieuse de l'été de 182., un jeune lieutenant du 96e régiment en garnison à Bordeaux se retirait du café où il venait de perdre tout son argent. Il maudissait sa sottise, car il était pauvre. Il suivait en silence une des rues les plus désertes du quartier de Lormond, quand tout à coup il entendit des cris, et d'une porte qui s'ouvrit avec fracas s'échappa une personne qui vint tomber à ses pieds.

L'obscurité é... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
Le hasard d'une rencontre peut faire basculer deux vies comme elles ne l'auraient peut-être jamais imaginé.
Le jeune lieutenant Liéven erre la nuit dans les rues, désespéré d'avoir perdu tout son argent aux jeux. Il rencontre une femme qui vient de se faire jeter d'une maison. Son devoir humain lui demande de la secourir, mais comment faire sans s'attirer des commérages et les remontrances de sa hiérarchie ? Au moins si la dame était belle ! Et la dame est belle très belle et très jeune. Et le coeur du jeune homme se met à fondre.
Mariée à un homme très riche mais beaucoup plus vieux qu'elle, Léonor tombe amoureuse d'un écuyer faiseur de tours. Passion, amour, déception douloureuse. Coupable ? Innocente ? Les deux à la fois ? Ou alors un philtre d'amour la tient encore liée et follement amoureuse de quelqu'un qui l'a depuis longtemps oubliée. Léonor ne peut pas aimer un autre et Liéven aime Léonor éperdument.
En amour comme aux jeux ont peut tout gagner ou tout perdre, et à ce carrefour de leurs vies les deux sont doublement perdants.
Très courte nouvelle De Stendhal au rythme accéléré, sentiments intenses et vies qui basculent.
L'histoire de la passion se répète, et celle de ses conséquences ravageuses aussi.
Stendhal lui-même a cherché toute sa vie le bonheur et l'amour, il les a trouvés et les a perdus.
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Ce n'est pas loin de là la meilleure oeuvre De Stendhal... C'est presque du vaudeville, avec une femme mariée qui donne rendez-vous à son amant dans sa chambre alors que son mari dort à ses côtés, qui se fait dépouiller par un escroc qui n'en veut qu'à ses diamants, et qui est réconforté par un bel officier...
C'est assez convenu, à part les réflexions sur l'âge : la femme est presque excusée par la différence d'âge avec son mari, de 19 à 59 ans.
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Nouvelle posthume -donc encore entachée de négligences-, le Philtre raconte l'étrange servitude d'une jeune Espagnole pour un saltimbanque sans scrupule. le joug de cette passion irrépressible est singulier car inconcevable : aphrodisie spasmodique ou emprise psychologique, la brûlante Léonor court à sa perte.

Sarcastique et étonnamment déboutonné, Stendhal nous barbouille ici une sympathique pantalonnade (amant dans le placard, cocu ombrageux et confident nigaud) au rythme enlevé ma non troppo.

Une décoction revigorante.
Lien : http://lavieerrante.over-blo..
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Citations et extraits (3) Ajouter une citation
A cet endroit de son récit, doña Léonor rougit beaucoup. Liéven était pâle et désespéré. Chacune des paroles de Léonor lui perçait le cœur, et cependant, par une affreuse perversité de son caractère, chacune de ces paroles redoublait l’amour qui l’enflammait. Hors de lui, il prit la main de doña Léonor, qui ne la retira pas.– Quelle bassesse à moi, se dit Liéven, de jouir de cette main, tandis qu’ouvertement Léonor me parle de son amour pour un autre ! C’est par mépris ou distraction qu’elle me la laisse, et je suis le moins délicat des hommes.
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Pendant une nuit sombre et pluvieuse de l'été de 182., un jeune lieutenant du 96e régiment en garnison à Bordeaux se retirait du café où il venait de perdre tout son argent. Il maudissait sa sottise, car il était pauvre.
Il suivait en silence une des rues les plus désertes du quartier de Lormont, quand tout à coup il entendit des cris, et d'une porte qui s'ouvrit avec fracas s'échappa une personne qui vint tomber à ses pieds. L'obscurité était telle que l'on ne pouvait juger de ce qui se passait que par le bruit. Les poursuivants, quels qu'ils fussent, s'arrêtèrent sur la porte, apparemment en entendant les pas du jeune officier.
Il écouta un instant : les hommes parlaient bas, mais ne se rapprochaient pas. Quel que fût le dégoût que cette scène lui inspirait, Liéven crut devoir relever la personne qui était tombée.
Il s'aperçut qu'elle était en chemise ; malgré la profonde obscurité de la nuit, à deux heures du matin qu'il pouvait être alors, il crut entrevoir de longs cheveux dénoués : c'était donc une femme.
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C’était un jeune homme bien né, et qui avait encore besoin de prendre sur lui, pour avoir du courage avec les femmes qu’il aimait.
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Vidéo de  Stendhal
*INTRODUCTION* : _« Je l'ai découvert il n'y a pas longtemps : je suis un moraliste à rebours. »_ *(Paul Léautaud,* _Passe-temps,_ volume I.) _« C'était un dandy qui ressemblait à un vagabond. […] Il avait une besace avec de la nourriture pour les animaux errants, un sourire un peu rictus comme celui De Voltaire […] et des lunettes à monture de fer par-dessus lesquelles son oeil piquait le monde. Paul Léautaud [1872-1956] préférait à tout la littérature des journaux intimes, des correspondances, des confidences et des anecdotes. Il n'était pas loin de penser que c'est là-dedans que se voit la bête humaine, alors que le lyrisme et les grands sentiments sont trompeurs. Il préférait à la compagnie des hommes celle de sa ménagerie : des chats, des chiens, une guenon, un petit monde qu'il avait logé dans une maison de Fontenay, où il lisait de mieux en mieux de moins en moins de livres, s'éclairant aux bougies et taillant ses plumes avant d'écrire son ouvrage capital, semi-clandestin, réservé de toujours pour la publication posthume : le Journal littéraire, un rayon de bibliothèque. […] c'est à peine si Léautaud quittera Paris, où il hante deux quartiers, celui de la rue des Martyrs et celui de l'Odéon […] Les éditeurs le solliciteront souvent, mais toujours — ou presque — en vain : il aime faire longuement l'essai de ses mots et de ses pointes […] C'est, comme on dit, un écrivain pour les écrivains. Il vit dans la littérature, jusqu'au cou. Employé, finalement, au Mercure de France, c'est avec les gens de lettres qu'il passe son temps, c'est cela qu'il observe : leurs manies, leurs tics, leurs combinaisons. […] Léautaud, dans ses textes, se raconte, parle De Stendhal, de son père, des écrivains et de son bestiaire. […] La bêtise humaine, c'est son terrain favori, — et, comme chacun sait, la bêtise contemplée ne rend pas souvent joyeux le moraliste. Or, Paul Léautaud est un moraliste. […] En 1950, après bien des embarras pour se décider, il accorde à Robert Mallet une série de quarante-trois entretiens radiophoniques qui en font en quelques mois une vedette. Son rire cassé, ses grognements, son capricieux bon sens […] En 1951, André Gide meurt. Paul Léautaud médite une fois encore sur la mort et la vanité d'être. En 1956, il sent que la vie s'en va. Il accepte — enfin — d'être conduit à la Vallée-aux-Loups, où on le soigne. le 22 février, il boit une tasse de thé, il est trois heures de l'après-midi. À I'infirmière, il dit, brusque comme toujours : « Maintenant, foutez-moi la paix. » II s'endort, et il meurt. »_ *(Hubert Juin.)*
*CHAPITRES* : 0:02 — 1er extrait ; 0:07 — Introduction ; _Essais de sentimentalisme :_ 0:32 — 2e ; 1:03 — 3e ; _Le théâtre de Maurice Boissard :_ 1:27 — 1er extrait ; 1:39 — 2e ; 1:51 — 3e ; 2:03 — 4e ; _Passe-temps :_ 2:25 — 1er extrait ; 2:44 — 2e ; 2:55 — 3e ; _Le Stendhal Club :_ 3:05 — extrait ; _Marly-le-Roy et environs :_ 3:22 — 1er extrait ; 3:41 — 2e ; _Propos d'un jour :_ 4:07 — 1er extrait ; 4:46 — 2e ; 4:57 — 3e ; 5:27 — 4e ; 5:50 — 5e ; _Journal littéraire :_ 6:32 — 1er extrait ; 6:41 — 2e ; 7:02 — 3e ; 7:15 — 4e ; 7:31 — 5e ; 7:58 — 6e ; 8:12 — 7e ; 8:33 — 8e ; 8:49 — 9e ; 9:02 — 10e ; 9:15 — 11e ; 9:34 — 12e ; _Amour :_ 9:52 — extrait ; _amours :_ 10:05 — extrait ; 10:17 — Générique.
*RÉFÉRENCE BIBLIOGRAPHIQUE* : _Paul Léautaud en verve,_ présentation et choix de Hubert Juin, Paris, Pierre Horay, 1970, 128 p.
*IMAGE D'ILLUSTRATION* : https://www.abebooks.com/photographs/Portrait-photographique-Paul-L%C3%A9autaud-Andr%C3%A9-Billy/31299734647/bd#&gid=1&pid=1
*BANDE SONORE ORIGINALE* : Kevin MacLeod — Gymnopédie No. 3. Gymnopédie No. 3. by Kevin MacLeod is licensed under a Creative Commons CC BY 3.0 license. https://incompetech.com/music/royalty-free/index.html?isrc=USUAN1100785&Search=Search
*LIVRES DU VEILLEUR DES LIVRES* :
_CE MONDE SIMIEN_ : https://youtu.be/REZ802zpqow
*VERSION PAPIER* _(Broché)_ : https://www.amazon.fr/dp/B0C6NCL9
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