Une critique prémonitoire du Progrès indéfini, général, universel de l'espèce humaine, à l'aube du XXème siècle c'est à dire avant que la première guerre mondiale ne vienne dissiper les illusions des Lumières. Un diagnostic sans appel livré par l'apôtre du syndicalisme révolutionnaire, inclassable, proche des marxistes comme des fascistes italiens.
Commenter  J’apprécie         20
Il suffit de regarder autour de nous pour reconnaître que la démocratie est une école de servilité, de délation et de démoralisation.
Nous sommes descendus aux boniments électoraux, qui permettent aux démagogues de diriger souverainement leur armée et de s’assurer une vie heureuse ; parfois d’honnêtes républicains cherchent à dissimuler l’horreur de cette politique sous des apparences philosophiques, mais le voile est toujours facile à déchirer.
La doctrine du Progrès permet de jouir en toute tranquillité des biens d'aujourd'hui, sans se soucier des difficultés de demain.
Aujourd’hui les catholiques sociaux voudraient que le clergé organisât des associations à la fois éducatives et économiques, propres à amener toutes les classes à comprendre leurs devoirs sociaux. L’ordre que les audaces du capitalisme troublent gravement, suivant leur petit jugement, arriverait à se rétablir.
En définitive, toute cette religion sociale manquait de valeur religieuse ; les catholiques sociaux songent à faire rétrograder le christianisme vers cette médiocrité.
L’expérience paraît montrer que les abus de pouvoir commis au profit d’une aristocratie héréditaire sont, en général, moins dangereux pour le sentiment juridique d’un peuple que ne sont les abus provoqués par un régime ploutocratique ; il est absolument certain que rien n’est aussi propre à ruiner le respect du droit que le spectacle de méfaits commis, avec la complicité des tribunaux, par des aventuriers devenus assez riches pour pouvoir acheter les hommes d’État.
Or, au fur et à mesure que nous avons considéré des régions dans lesquelles notre intelligence se manifeste plus librement, nous avons reconnu que la médiocrité exerce son empire d’une manière plus complète.
Ce que dans cette étude on a appelé du nom péjoratif de médiocrité, est ce que les écrivains politiques nomment démocratie ; il est donc démontré que l’histoire réclame l’introduction de la démocratie.
Les compagnons de Sorel et de Péguy
Pour cette série d'
entretiens croisés, les diverses personnalités interrogées évoquent la
mémoire de deux hommes qu'ils ont rencontrés et qui les ont
guidés :
Charles PEGUY et
Georges SOREL. Leurs commentaires permettent de mieux cerner le caractère de chacun. Certains comme Stanislas FUMET,
Henri HOPPENOT,
Giuseppe UNGARETTI gardent le souvenir d'un
Charles PEGUY vaniteux, tourmenté,...