Face à l'armada des super héros : Spiderman, Superman, Batman, Cap'tain America, Ironman, Flash...voici le remède absolu à l'altruisme :
Andy Capp. Anti héros assumé de la bande dessinée éponyme de
Reg Smythe, qui sévissait dans le Daily Mirror à la fin des années 50 avant de conquérir la planète entière avec un curriculum époustouflant :
Andy Capp a raflé le gros lot, il est paresseux, ivrogne, profondément égoïste, veule. Si on le titille un peu, il pique également volontiers dans le portefeuille de son épouse Flo (Sainte-Flo) qui, bigoudis sur la tête et tablier élimé, a le physique des grandes héroïnes fatales. Il est fidèle par dépit (aucune jolie "pépée" ne veut de lui), sans gêne et aussi romantique que je suis championne de triathlon. Et pourtant, sa compagnie est un délice. Parce qu'elle aiguillonne immanquablement le féminisme de ses lectrices, parce qu'elle est, au delà de la caricature, une vision sociologique de la culture ouvrière anglaise du milieu du 20ème siècle, avec en filigrane un message politique. Parce que Flo est le supplément d'âme de cette bande dessinée, tendre et profondément humaine. Parce que la caricature, en poussant au delà du vraisemblable, a la vertu de faire rire... et qu'on ne peut, en cette période de crise sanitaire, que saluer le bienfait sur notre santé mentale de la dilatation de notre rate !