Dans ce recueil de nouvelles,
Marianne Sluszny, nous retrace les parcours de femmes belges durant la Grande Guerre.
Hélène, Maryse, Nicole, Lucie, Margreet, Raymonde, Antoinette, Greta et Agnès nous livrent leur chemin de femme.
Comme le clame si bien Nicole : « Ma guerre, ce fut l'inquiétude pour le sort de mon homme, l'imaginer transpercé par la froide humidité de la tranchée ...
Ma guerre, ce fut la crainte qu'il soit exposé à la blessure, à la mutilation ou à la mort. Ma guerre, ce fut le sentiment d'impuissance et le poids de la culpabilité. »
En donnant la parole aux femmes, filles et mères de soldats, l'auteure met en lumière toute l'étendue de la réalité de la guerre pour ces victimes collatérales mais également le contexte historique de l'époque : les mines, la pauvreté, le début du socialisme ainsi que les balbutiements du métier d'infirmière.
Impossible de porter un jugement sur ces femmes en détresse qui ont souvent dû faire des choix terribles pour survivre.
Exutoires des frustrations de leur mari mutilé ou victimes de la violence inhérente au stress post-traumatique, certaines ont dû coucher avec l'ennemi pour subsister quand d'autres n'ont eu que le choix d'accepter la fatalité de l'abandon.
Ce recueil complète l'ouvrage «
Un bouquet de coquelicots » qui nous livre des témoignages de soldats belges.
Je tiens à remercier
Marianne Sluszny que j'ai eu le plaisir de rencontrer lors d'un book-club exceptionnel organisé par le Centre culturel qui, le temps de son expo «14-18 Tubize bouge dans les pas de ses ancêtres », nous a fait remonter le temps pour aller à la rencontre de nos valeureux soldats.
Catherine