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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
un livre sur l'exode d'une partie des français durant les premiers jours de la seconde guerre mondiale que Romain Slocombe appelle ici débâcle ,
sans doute car se sont joints aux civils, des soldats malades, blessés ou déserteurs.
J'ai stoppé net ma lecture au milieu du livre car à chaque page et depuis le début j'avais plus qu'une impression de déjà lu; remettant en cause le fond plus que la forme .


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Romain Slocombe s'autorise une pose, laisse de côté son personnage l'inspecteur Léon Sadorski mais reste attaché à la période de la Seconde Guerre mondiale. La débacle se passe justement en pleine guerre, juste avant l'arrivée des Allemands sur Paris.

10 juin 1940, Paris est en effervescence. La guerre fait rage dans les campagnes, nos armées sont prises en étau et reculent. Les dirigeants Parisiens fuient la capitale. Commence alors l'exode des parisiens, qui se pensaient en sécurité jusque là. Des centaines de kilomètres d'embouteillage pour les propriétaires de voiture ou de charrette. A pied ou à vélo pour les autres.

On suit 3 destins.

Une famille de bourgeois, le mari et sa femme avec leurs fils et fille. Pensant être partis à temps, ils se retrouvent coincés en proche banlieue parisienne au milieu des pillages, tirs d'avion mitrailleur.

Un avocat et sa femme. Celui-ci cherche a retrouver sa cliente qu'il voudrait mettre dans son lit.

Reste un jeune homme. Un artiste. Un photographe qui est au front. Qui se bat pour protéger sa fiancée.

Des hommes, toutes classes confondues, protestaient parmi la mêlée confuse des familles encombrées de bagages, pressées et bousculées, ils criaient leur colère, leur indignation. Ceux qui n'avaient jamais eu de laissez-passer en voulaient au train spécial : celui des « nantis », des « vendus », des « traîtres ». Bientôt des projectiles en tous genre volaient vers les « vaches noires », qui ripostèrent en tirant un lot de vieilles grenades lacrymogènes datant de l'époque de la bande à Bonnot. Cela déclencha une nouvelle vague de panique, plus sérieuse que la précédente. On pleurait et suffoquait dans les fumées d'éther bromacétique. Les enfants hurlaient. Un ouvrier avait voulu ramasser une grenade avant qu'elle n'éclate ; à présent ses amis l'emportaient au milieu des badauds, son visage tout blanc, sa main déchiquetée serrée dans un mouchoir rouge. On courait dans toutes les directions, des gens trébuchaient et tombaient, des femmes perdaient connaissance. Les individus au sol étaient piétinés. On disait que déjà il y avait des morts.

En vrai passionné, l'auteur nous abreuve de la noirceur de l'époque. C'est précis, réel, palpable. Que cela soit dans l'horreur de la guerre ou la psychologie de l'instant. La plume de Romain Slocombe a une force en elle qui parfois vous donne des claques. C'est un documentaire romancé. Tout est vrai dans ce livre ! Des munitions à l'entente de dirigeants qui voulaient bousculer la politique française. Il y a quelque chose de pourri au royaume de Paris !

Mon seul regret est justement cette précision. Moi qui ne suis pas une fan de la guerre en tant que telle. Donc les noms des avions, des armes, des munitions ou des grades …Bref, cela a pris un peu le pas sur le côté humain. On se focalise toujours sur les détails qui nous perturbent. Et c'est bien dommage.

Un roman noir, historique. A lire par tous les passionnés !
Lien : https://lesciblesdunelectric..
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pour relater les tragiques événements de juin 1940 qui ont poussé sur les routes de France des milliers de familles et de soldats fuyant les combats ou l'arrivée des Allemands, l'auteur choisit de suivre alternativement des protagonistes très différents, des tirailleurs sénégalais à la grande bourgeoisie, l'occasion de dresser un tableau plutôt complet de la période.


Et puis, chapitre après chapitre, c'est hémoglobine à gogo avec une multitude de détails sanguinolents qui m'ont fait fuir. Bien sûr que la période est tragique, mais en quoi ces passages sont-ils utiles au lecteur ? Effet totalement inverse à celui escompté sur moi, je me suis forcée à aller quand même au bout, en lisant bon nombre de paragraphes en diagonale. Certains dialogues m'ont semblé peu crédibles dans les façons de parler des uns et des autres.

Bref, très intéressant historiquement parlant, mais pas convaincue par les choix narratifs, dommage!
Lien : https://toursetculture.com/2..
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J'ai bien aimé ce livre qui, avec détails et précisions, reviens sur un épisode difficile de l'Histoire française, la fuite des populations civiles hors des zones de dangers lors de la seconde guerre mondiale. Si j'ai été peu sensible aux personnages, j'ai été captivé par le cadre général et le réalisme que lui donne l'auteur grâce à son travail de recherche.
Merci à Netgalley et aux éditions Robert Laffont pour cette lecture.
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Du 10 au 17 juin 1940, la France va connaître un épisode marquant de son histoire. Loin d'être le plus glorieux. La « plus grande armée du monde », ainsi que le pensait la population en écoutant journaux et politiques de l'époque, se prend une raclée monumentale. Et l'arrivée rapide des soldats allemands sur le sol français effraie de nombreux français qui partent aussitôt sur les routes engorgés, avec les moyens du bord, une voiture pour les plus riches, une charrette, un tricycle ou même des sabots pour les autres. Des colonnes de fuyards mélangés à de nombreux militaires, en troupes ou solitaires. Parmi eux, la famille Perret, de riches bourgeois, dont le mari travaille pour une société de diffusion de films (allemands), partant chez la grand-mère au sud de la Loire. le couple et les deux enfants, peu habitués à l'inconfort sont accompagnés de Mounette la bonne et de Zig le chien. Ce voyage sera pour Jacqui, la fille Perret, l'occasion de nombreuses découvertes, par forcément toutes heureuses et l'adolescente en reviendra transformée. Hortense, une jeune mannequin, quitte la capitale par le train, mais le trafic est particulièrement perturbé et le trajet se fera au petit bonheur la chance. Julien son fiancé, un photographe ami de Man Ray, est quant à lui sur le front, mais lors de la débandade, il décide de rentrer à Paris, puis en lisant le message laissé par sa fiancée part également sur les routes du sud à bord d'un side-car. Il prendra en charge Marie-Louise, une riche bourgeoise, dont le mari blessé s'est évaporé avec la voiture lors d'une attaque d'avions nazis. Celui-ci, un avocat d'affaires aux idées fascistes, avait pourtant décidé de ne pas quitter Paris, et s'est finalement décidé au dernier moment pour rejoindre une cliente (attirante) à Orléans. Durant ces 8 jours, ce petit monde va se croiser et se recroiser, chacun avec un parcours laborieux et zigzagant. Disons-le tout net, la population française et son armée ne se sont pas montrées sur leur meilleur jour durant cette période. L'auteur nous montre ainsi comment le vernis social s'effrite rapidement au fil des jours. Si on grogne sur certains tarifs prohibitifs les premiers jours, très rapidement les gens n'hésiteront pas à voler, pénétrer avec effraction dans les maisons vides, se battre pour un peu de pain ou de vin. Vin qui coule à flot chez certains… Et les réactions de haine envers le pouvoir (démocratique) mais aussi certains corps de la société, ceux qu'on aime bien accuser de tous les maux (juifs, étrangers, francs-maçons, sans oublier la fameuse cinquième colonne), ces réactions donc expliqueront bien l'attitude d'une grande part de la population durant l'Occupation. Romain Slocombe s'attaque ici à un sujet sensible, une période aussi qui peut faire écho à la nôtre, et qui avait peu été abordé en littérature sinon par le magnifique Suite française d'Irène Némirovsky et on peut dire qu'il s'en tire largement avec les honneurs.
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On suit une famille, leur frère et belle soeur ainsi que la désertion d'un soldat qui va tenter de rejoindre son amie, loin du front. Ces personnages vont parfois se croiser entre embouteillages sur les routes de l'exode et mitraillages d'avions allemands ou italiens.
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Entre le roman et le documentaire. Un documentaire évidemment réussi et rigoureux, un coup de projecteur terrible sur ce que fut la débâcle, ces quelques jours où des milliers de gens se sont enfuis de Paris, et d'ailleurs, avant que les Allemands n'arrivent. le lecteur sent et comprend la panique, le désarroi, le sentiment de fin d'un monde qui habitent ceux qui ont ainsi fui. Il comprend ce qu'est une défaite militaire, ce qu'est une humiliation nationale et une armée qui ne ressemble plus à rien. Il mesure aussi la boucherie qu'a été cet exode, les bombardements haineux et cruels, inutiles, de colonnes de civils. Sous cet angle, l'auteur atteint parfaitement son objectif. Il décrit aussi très bien l'état d'esprit qui habite certains de ses personnages, pas forcément reluisants. La débâcle, c'est l'amont de toute forme de résistance. Sur le plan romanesque, par contre, il manque fondamentalement un souffle, des incarnations. le lecteur ne s'attache guère aux personnages et est guetté par l'ennui. La narration, en effet, demeure assez plate.
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