Georges SimenonLe monde de Simenon tome 6 sur 30
EAN : 9782361560591
Omnibus (27/07/2011)
/5
2 notes
Omnibus (27/07/2011)
Résumé :
Romans édités dans la collection "Le monde de Simenon" du quotidien Le Monde.
Chez les Flamands
La Mort de Belle
Les Fantômes du chapelier
Chez les Flamands
La Mort de Belle
Les Fantômes du chapelier
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Dans ce sixième volume, Pierre Assouline nous présente trois nouveaux romans ayant en commun le thème du soupçon. Ce climat suspicieux que Georges Simenon instille talentueusement dans chacune des enquêtes du commissaire Maigret ne déroge pas à la règle dans le récit « Chez les Flamands » lorsque la famille Peeters est accusée d'avoir fait disparaître la fille d'un veilleur de nuit.
De même, Spencer Ashbi est soupçonné d'avoir tué une jeune femme qu'il héberge. Dès lors, « La mort de Belle » fera naître un implacable doute entre innocence et culpabilité. Enfin, « Les fantômes du chapelier » viennent en permanence hanter l'esprit dérangé de Léon Labbé et créer un climat de méfiance vis-à-vis du tailleur Kachoudas qui le soupçonne du meurtre de six vieilles femmes.
Trois thrillers psychologiques, trois récits glaçants et remarquablement écrits dont le suspense tient les lecteurs en haleine, au fil des pages, jusqu'au dénouement. A lire absolument.
De même, Spencer Ashbi est soupçonné d'avoir tué une jeune femme qu'il héberge. Dès lors, « La mort de Belle » fera naître un implacable doute entre innocence et culpabilité. Enfin, « Les fantômes du chapelier » viennent en permanence hanter l'esprit dérangé de Léon Labbé et créer un climat de méfiance vis-à-vis du tailleur Kachoudas qui le soupçonne du meurtre de six vieilles femmes.
Trois thrillers psychologiques, trois récits glaçants et remarquablement écrits dont le suspense tient les lecteurs en haleine, au fil des pages, jusqu'au dénouement. A lire absolument.
Citations et extraits (3)
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LES FANTOMES DU CHAPELIER.
Car ils se parlaient. Tous les matins, à huit heures, le chapelier et le tailleur sortaient de leur maison pour retirer les panneaux qui servaient de volets à leur boutique. La charcuterie, à côté de chez Kachoudas, était déjà ouverte depuis longtemps. Le samedi, les fermières des environs, qui avaient des légumes ou de la volaille à vendre, encombraient la rue de leurs paniers, mais les autres jours, les pavés seuls séparaient les deux hommes et Kachoudas avait pris l'habitude de prononcer :
- Bonjour, monsieur Labbé.
Il ajoutait, selon le ciel :
- Beau temps, aujourd'hui.
Ou bien :
- Toujours la pluie.
Et le chapelier répondait avec bonhomie :
- Bonjour Kachoudas.
C'était tout. Ils étaient deux commerçants dont les boutiques se faisaient vis-à-vis.
Car ils se parlaient. Tous les matins, à huit heures, le chapelier et le tailleur sortaient de leur maison pour retirer les panneaux qui servaient de volets à leur boutique. La charcuterie, à côté de chez Kachoudas, était déjà ouverte depuis longtemps. Le samedi, les fermières des environs, qui avaient des légumes ou de la volaille à vendre, encombraient la rue de leurs paniers, mais les autres jours, les pavés seuls séparaient les deux hommes et Kachoudas avait pris l'habitude de prononcer :
- Bonjour, monsieur Labbé.
Il ajoutait, selon le ciel :
- Beau temps, aujourd'hui.
Ou bien :
- Toujours la pluie.
Et le chapelier répondait avec bonhomie :
- Bonjour Kachoudas.
C'était tout. Ils étaient deux commerçants dont les boutiques se faisaient vis-à-vis.
LA MORT DE BELLE.
On avait levé les stores vénitiens et ouvert des rideaux, ce qui n'arrivait presque jamais, de sorte que la chambre, jusque dans ses recoins, était pleine de la dure lumiière d'un matin de neige, sans pénombre, sans mystère. Du coup, on avait l'impression qu'il y faisait plus froid que dans le reste de la maison.
Le corps était étendu au beau milieu de la pièce, en travers sur la carpette verte, les yeux ouverts, la bouche béante, la robe de laine bleue relevée jusqu'à mi-ventre, laissant voir la gaine et les jarretelles noires qui retenaient encore les bas, tandis que la culotte, d'un rose pâle, gisait plus loin, roulée en boule comme un mouchoir.
Il n'avait pas avancé, pas bougé, et il sut gré à Christine après un temps assez court, de refermer la porte du même geste qu'elle aurait eu pour étendre un drap sur le cadavre.
On avait levé les stores vénitiens et ouvert des rideaux, ce qui n'arrivait presque jamais, de sorte que la chambre, jusque dans ses recoins, était pleine de la dure lumiière d'un matin de neige, sans pénombre, sans mystère. Du coup, on avait l'impression qu'il y faisait plus froid que dans le reste de la maison.
Le corps était étendu au beau milieu de la pièce, en travers sur la carpette verte, les yeux ouverts, la bouche béante, la robe de laine bleue relevée jusqu'à mi-ventre, laissant voir la gaine et les jarretelles noires qui retenaient encore les bas, tandis que la culotte, d'un rose pâle, gisait plus loin, roulée en boule comme un mouchoir.
Il n'avait pas avancé, pas bougé, et il sut gré à Christine après un temps assez court, de refermer la porte du même geste qu'elle aurait eu pour étendre un drap sur le cadavre.
CHEZ LES FLAMANDS.
Anna se rendait-elle compte de la monstruosité de son geste ? Elle restait absolument calme. Elle attendait. Son regard avait toujours la même limpidité.
- Ils vont s'inquiéter, en bas ! dit-elle,
- C'est vrai ! descendons...
Mais elle ne bougeait pas. Elle restait debout au milieu de la chambre, arrêtant son compagnon d'un geste.
- Qu'est-ce que vous allez faire ?
- Je vous l'ai dit trois fois ! soupira Maigret avec lassitude. Je rentre à Paris ce soir.
- Mais... pour...
- Le reste ne me regarde pas ! Je suis ici sans mission. Voyez l'inspecteur Machère...
- Vous lui direz ?
Il ne répondit pas. Il était déjà sur le palier. Il respirait l'odeur douce et sucrée éparse dans toute la maison et la pointe de cannelle qui dominait lui rappelait de vieux souvenirs.
Anna se rendait-elle compte de la monstruosité de son geste ? Elle restait absolument calme. Elle attendait. Son regard avait toujours la même limpidité.
- Ils vont s'inquiéter, en bas ! dit-elle,
- C'est vrai ! descendons...
Mais elle ne bougeait pas. Elle restait debout au milieu de la chambre, arrêtant son compagnon d'un geste.
- Qu'est-ce que vous allez faire ?
- Je vous l'ai dit trois fois ! soupira Maigret avec lassitude. Je rentre à Paris ce soir.
- Mais... pour...
- Le reste ne me regarde pas ! Je suis ici sans mission. Voyez l'inspecteur Machère...
- Vous lui direz ?
Il ne répondit pas. Il était déjà sur le palier. Il respirait l'odeur douce et sucrée éparse dans toute la maison et la pointe de cannelle qui dominait lui rappelait de vieux souvenirs.
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Film "Mon ami Maigret" avec Bruno Kremer, Alexandre Brasseur, Michaël Morris et Annie Sinigalia.
Résumé : Un coup de téléphone de Porquerolles informe Maigret du meurtre d'un certain Marcellin qui, peu de temps avant sa mort, a prétendu être un « ami » du commissaire. Maigret se rend sur place, en compagnie de l'inspecteur Pyke. Grâce au témoignage de plusieurs habitants de l'île, dont il fait successivement la connaissance, Maigret – aidé à l'occasion par la perspicacité toute britannique de Mr. Pyke – rassemble les éléments qui lui permettront de faire la lumière sur le crime. Ses soupçons se portent sur deux hommes : Philippe de Moricourt, jeune désargenté de bonne famille, sorte de gigolo qui se fait entretenir par une richissime Anglaise collectionneuse de tableaux, Mrs. Ellen Wilcox, et le jeune peintre hollandais Jef de Greef.
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