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Critique 1 :
Ce livre splendide a été lu et relu durant mon enfance et adolescence. J'ai une tendresse particulière pour Simak, auteur de l'âge d'or de la science-fiction et ce roman, un de ses derniers fait parfaitement ressortir la maîtrise narrative cet écrivain mais aussi ses thèmes de prédilection.
Comme souvent l'histoire se passe dans le Wisconsin et offre l'occasion à Simak de proposer une série de personnages forts en couleurs, de montrer son attachement à ses racines, à un certain bon sens rural et communautaire aussi. Il confronte quelques hommes (et une femme) à l'extraordinaire à savoir le voyage dans le temps, la rencontre avec une intelligence venue d'ailleurs. Ce sujet est traité avec humanisme, tendresse et optimisme.

Le héros a aussi quelque chose d'attachant, qui peut susciter l'adhésion voire une certaine identification pour un lectorat jeune. Sa quête du bonheur, sa rencontre de l'amour, sa façon de faire de son mieux au sein d'un petit univers confronté au grand peut alors toucher un jeune adolescent un peu rêveur. Je me voyais réellement transporté dans le monde des dinosaures, dans cette quête d'un échange avec un extraterrestre, le jeune idéaliste en moi était sans doute touché par le fait que l'histoire se « termine bien », avec succès, amour, une forme de transcendance, de belles histoires d'amitiés aussi dont une avec un chien et une autre avec le « simplet du village » qu'il traitait avec bonté.

Quelle belle lecture !

Critique 2 :

Il y a des livres qu'il est cruel de relire. J'avais vraiment conservé un souvenir ému de ce court roman et là, quelle tristesse !
- L'intrigue est tragiquement conventionnelle, sans créativité.
- Les dinosaures sont là avant tout pour être chassés et pour tuer les chasseurs. C'est pauvre.
- le personnage féminin n'est pas crédible mais les autres non plus. Chacun a une « personnalité en 2 dimensions », destinée à créer un ensemble cohérent dans le récit mais qui sonne à la fois faux et creux. 3 traits rapides destinés à ébaucher un environnement pour le personnage central, rien de plus.
- La relation avec le simplet est très condescendante en réalité sous des dehors humanistes. Cela m'a dérangé et le malheureux est avant tout exploité. S'il lui arrivait quelque chose toute l'affaire s'écroulerait !
- Dans les personnages cherchant à utiliser le voyage temporel il y en a un qui voudrait se débarrasser des « laissés pour compte » mais « nombre de ces malheureux n'auraient pas la trempe nécessaire pour faire de bons pionniers. La pauvreté, la dépendance, leur amertume envers la société, leur compassion vis-à-vis d'eux même… » mais au moins cela réduirait la « charge sociale », cela dit restons humains et équipons-les pour leur donner une chance théorique de succès.

Sur ces deux derniers points l'humanisme que j'attribuais à Simak en prend un solide coup… mais, au-delà, comment prendre une seconde au sérieux cette bande de pieds nickelés ruraux qui méprisent la capitale, héritent du voyage temporel et… ne se soucient que d'en retirer de l'argent… en vendant des chasses aux dinosaures et en construisant un motel… le tout sans aucune réaction efficace des gouvernements face à ce qui changerait l'histoire de l'humanité en profondeur ?

L'ouvrage est donc naïf, simpliste (n'attendez pas non plus des réflexions subtiles sur les paradoxes du voyage dans le temps, ce dernier servant juste à vendre des chasses extraordinaires), les personnages sans densité mais, au-delà, ressort, de façon plus dérangeante à mes yeux, une vision excessivement mercantile et empreinte de préjugés du monde, une vacuité intellectuelle aussi, qui va dans le sens de certain propos européens cassants sur le pire de l' « Amérique profonde ».

***

Quelle critique retenir ? À mon avis aucune. Cet ouvrage peut sans conteste emporter un jeune lecteur passionné de voyages, d'exotisme, de l'âge des dinosaures, rêvant d'amitiés et d'amour… dans un univers assez féérique dont il ne percevra pas les défauts/faiblesses. En ce sens je remercie très sincèrement Simak pour avoir pris le temps d'écrire ce livre qui m'avait tant touché initialement. Je crois qu'il peut toujours séduire aujourd'hui une partie d'un lectorat jeune et que ses défauts n'en font pas un ouvrage à déconseiller. Pour autant je ne proposerais pas ce roman à un adulte ayant un esprit critique minimal ni à un passionné de science-fiction un tant soit peu cérébrale. Si je devais écrire une troisième critique je conseillerais sans réserve cette lecture à un esprit curieux d'une « certaine mentalité américaine » (dont l'Europe n'est pas exempte) comme à un passionné de l'âge d'or de la SF américaine car c'est intéressant dans les deux cas.
*
Certains livres sont objectivement meilleurs que d'autres mais, comme pour une histoire d'amour, il y a surtout une rencontre, celle entre un écrivain et chacun de ses lecteurs pris individuellement. De certaines rencontres naît une magie, « parce que c'était lui, parce que c'était moi, parce que c'était l'instant ». Durable ou moins, est-ce l'important au fond ?

Ici j'ai aimé, profondément, puis cessé d'aimer. Dans les deux cas ces échanges m'ont enrichi. Merci Mr Simak. Et si c'était là que réside en fait votre humanisme, en nous racontant des histoires qui nous poussent à grandir ?
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Remonter le temps non pas grâce à une machine, trop facile ! mais avec la collaboration d'un extraterrestre à tête de chat. Un livre à découvrir dans la grande lignée des Wells, Conan Doyle (non il n'a pas écrit que Sherlock) et autre Jurrassik park.
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Bof, bof…
Un roman pour jeunes ados peut-être… Jeunes ados passionnés de géologie et de dinosaures en sachant qu'on est très loin ici de Jurassic Park de Michael Chrichton.
Une histoire de voyages temporels sans machines extraordinaires et sans buts réels si ce n'est l'appât du gain. Pas de discussions sensées sur les paradoxes temporels, pas de pensées philosophiques sur les rencontres du troisième type, pas d'avancées scientifiques sur l'évolution possible de la téléportation dans l'espace-temps ! On est à des années lumières de la plume inspirée d'un Pierre Bordage ou d'un David Brin par exemple. Je m'en suis tenue au début de l'alphabet pour ne pas surcharger ma critique ;-)
Un roman pour ados, j'y reviens, pour son approche pleine de tendresse de l'amitié. Amitié du personnage principal pour son chien, pour le simplet du village, pour la présence extra-terrestre ; amitié particulière du chien pour le gars un peu limité et amitié de ce dernier avec les êtres qui l'entourent : le chien, l'oiseau, le mastodonte et l'entité venue d'ailleurs ;-) C'est le côté finalement le plus attachant du livre.
Pour les autres personnages, passons directement au personnage féminin qui est juste abominable ! Une femme avide, cupide, qui arrive sans crier gare au début de l'histoire, fait basculer en un clic l'enchantement des retrouvailles et du voyage temporel en une affaire de gros sous et qui à la dernière page, découvre finalement que l'argent n'est pas la seule source du bonheur… Un peu simple tout cela.

Un roman issu de l'imaginaire que l'on classe en SF mais qui n'est pas de la SF, juste une historiette sur base d'un petit délire, je m'attendais à mieux quand même. Pas vraiment envie de continuer à découvrir l'univers selon Simak !
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De Clifford Simak, je ne connaissais que son oeuvre phare : Demain les chiens (oeuvre que je n'ai pas encore lue). C'est donc avec curiosité que je me suis lancée dans la lecture de Mastodonia, qui, contrairement à Demain les chiens, n'est pas passée à la postérité. Après lecture, je comprends pourquoi.
Le résumé laissait entendre une sacrée aventure : un chien qui voyage dans le temps et rapporte des os de dinosaures tous frais, un extraterrestre qui se balade dans la même région... voilà qui promettait !
Hélas ! Quelle déception ! Il y a bien du dinos, il y a bien du voyage dans le temps, des personnages attachants (mention spéciale à Hiram et son don pour parler aux animaux.). Passer l'acceptation qu'un extraterrestre ressemblant au chat du Cheshire en phase de disparition ouvre des routes temporelles parce qu'il s'ennuie, on se dit que l'aventure va venir !
Eh bien non. de ce côté-là, je préfère de loin Jurassic Park. Là, on voit nos personnages monter toute une entreprise - détails juridiques et fiscaux à la clé - sur les voyages dans le temps. L'auteur passe très vite sur les risques lié aux voyages dans le passé (influencer sur le présent). Et sinon on reste dans un récit très terre à terre. Déjà qu'avaler cette histoire d'extraterrestre qui s'ennuie et fait voyager un chien dans le temps pour passer le temps était gros, mais alors en plus si c'est pour nous proposer la création d'une entreprise et ses aléas, et les réactions somme toute très terre à terre (et plutôt irréalistes) de nombre de personnages, ça demande beaucoup au lecteur.
J'ai terminé l'ouvrage déçue de constater qu'en fait de voyage dans le temps, on voyage surtout dans la société moderne obsédée par les affaires. Pour le dépaysement (et les dinos, présents plutôt en figurants), on repassera.
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Un extraterrestre naufragé sur Terre qui s'ennuie, Face de Chat, capable d'ouvrir des portes sur le temps, des spéculateurs qui ont flairé le filon, un garçon qui parle aux animaux, un amour de jeunesse qui débarque sans prévenir, des safaris au Jurassique pour chasser le tyrannosaure rex, la polémique sur l'étude de la vie de Jésus, etc. Les ingrédients ne manquent pas dans ce roman et on ne s'ennuie pas une seconde. Les paradoxes temporaires sont balayés simplement, pas de surenchère scientifique, et le ton reste plutôt léger. Un divertissement accessible à tous, avec en prime une histoire formidable d'amitié entre deux êtres que tout sépare. Bien aimé.
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DU POIL DE LA BETE

Prenez un trou paumé dans l'arrière-pays — Willow Bend, Wisconsin — ; un thème bien connu : le voyage temporel ; un extra-terrestre piqué à Lewis Caroll (une sorte de Chat du Cheshire) ; un père tranquille, son chien et une femme d'affaires ; un « idiot » de village ; un des nerfs de l'économie américaine : le commerce ; une connaissance livresque en paléontologie ; une pléthore de monstres écailleux. Mélangez le tout sur 286 pages. Ajoutez une bonne dose d'amour vieilli sur vingt ans, un zeste de pouvoir psi, une société (Safari Inc.), un avocat de N.Y., un banquier local en mal d'affaires. Saupoudrez d'humour bonhomme.
C'est la recette de Mastodonia, ou comment se faire du fric en organisant des safaris dans le Crétacé, grâce à une « Face de Chat » en panne sur Terre et qui ouvre des « routes temporelles » pour tromper l'ennui. Un peu lourd à avaler parfois, mais ça se digère facilement et laisse un goût agréable.
En bref, Simak reprend du poil de la bête — de l'écaille, plutôt.

Jean-Marc LIGNY
dans Fiction 305
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Je ne l'ai pas lu d'une traite, et pour cause : il y a des creux dans l'histoire, tant au niveau des personnages que du récit.
La relation entre les deux protagonistes est soit platonique, soit inexistante. La chute que je ne dévoilerais pas est décevante. Les personnages n'ont pas de consistance, pas de psychologie. On n'arrive pas à s'attacher à Asa.
Dommage, car les thématiques (voyage dans le temps, extraterrestres, dinosaures) auraient pu être creusées un plus avec plus d'audace.
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Bon, j'ai sorti ce livre d'une maison de campagne, poussiéreux, vieille édition J'AI LU, avec les tranches rouges... La 4eme de couverture me plaisait bien et je n'avais jamais rien lu de Simak. Tout ce que j'ai retenu et qui m'a bien énervé, c'est que soit l'auteur est un Chasseur amoureux de tuer des bêtes, soit à l'époque de l'écriture (1978), le plus important dans la vie, c'est l'argent et les armes à feux.
Spoilers à venir : Combien de fois les personnages parlent de leur gros fusils!!!! Combien de fois ils sont heureux de tirer sur les dinosaures!!!! La femme voit au loin des castors géants : quelle est sa première pensée : "Tiens!!! Un castor = un manteau de fourrure..." Pfffff, beuuuurk.
Il n'y a évidemment pas que ça qui m'a rebuté. On a là synopsis à l'émerveillement, à la découverte, l'aventure sur notre planète il y a des millions d'années. Et que font tous les personnages qui passent le portail temporel? A part tuer? Bah rien... Ils n'y a aucune description de leur état émotionnel, c'est comme s'ils avaient franchi la porte de leur centre commercial... Aucun choc émotionnel.
Le personnage de Hiram peut communiquer avec les animaux? C'est bien mais pourquoi et comment??? On a aucune explication. LE personnage Face de Chat est une tête dans un arbre, et lorsqu'enfin il descend de son arbre, on a aucune information sur à quoi ressemble son corps...
Et il y a évidemment le plus gros problème : PArlent-ils de paradoxe temporel si jamais ils interfèrent avec le passé? Que trop rarement, c'est à peine s'ils décident de partir dans le passé pour exploiter la terre et ses ressources... Non....
J'ai quand même mis des bouts d"étoiles dans ma note, car jai quand même pu voyager un peu en Mastodonia, rencontrer un MAstodonte sympa qui aime les carottes, et un chien cool. C'est tout.
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Diantre, que ce fut fastidieux…

Enfin, pas pour la lecture en soi, puisque le texte est simple, pas de phrases complexes, de mots alambiqués… Pas de machination tortueuse ou de concept pointu où il faut relire les phrases plusieurs fois pour comprendre…

Non, le vocabulaire est aussi simple que les tournures.

Et que le reste…

En fait, le problème de ce livre, c'est qu'il est creux.

Il n'y a rien dedans.

Alors je veux bien, Simak a écrit le livre à 74 ans, ça peut jouer, mais ça fait très « papy raconte de jolies histoires »…

Parce qu'il lance un paquet de potentielles aventures (« oh là là, tu imagines s'il y avait un paradoxe temporel ? », « oh là là, et si un dinosaure venait à notre époque ? » et autres…) mais elle ne débouche sur rien.

Tous ses « et si » se terminent par « et puis non ».

Dans la famille « tout est beau et gentil », on a également le fait que rien n'étonne vraiment personne. « Eh ! Tu sais que mon chien peut voyager dans le temps ? » voit comme réponse, « Ouah, trop cool ! ». Si le héros parle d'un vaisseau extraterrestre dans son jardin, personne n'est prêt à appeler l'hôpital psychiatrique, s'asseoir deux secondes pour parler avec lui… Non, tout le monde trouve ça cohérent et parfaitement logique…

Nous avons donc les théories les plus farfelues qui sont aussitôt acceptées sans qu'aucun problème ne survienne. Ce qui donne déjà un récit bien fade.

On peut ajouter à cela que le héros est une marionnette girouette. Lui qui, au départ, voulait faire profiter les sciences et les historiens de ce voyage temporel, se trouve embringué dans une idée mercantile destinée à plumer les plus offrant sans que cela ne le dérange. Pire : qu'il trouve que c'est en effet la meilleure idée…

Enfin, ce bouquin propose la chasse comme la chose la plus naturelle du monde. Alors je veux bien que les gens soient encore bêtement chasseur (pardon, qu'ils soient chasseurs tout court…). Mais de là à trouver super normal d'aller buter des éléphants pour s'amuser, ça fait bizarre à lire. Donc, quand le premier réflexe qu'ont les gens, après avoir trouvé des dinosaures, c'est : « Eh ! Si on allait les chasser pour les tuer, ça serait marrant… », ben j'ai eu du mal…

Pour résumer, on a un livre où ne se trouve quasi aucun rebondissement, une trame fadasse où personne ne s'étonne de rien, avec une gloriole de la chasse aux grosses bêtes en voie d'extinction…

Si j'avais su, j'aurais passé mon chemin.
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