AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,59

sur 104 notes
5
6 avis
4
17 avis
3
8 avis
2
4 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Masse Critique Babelio et les éditions Métaillié, que je remercie, distillent avec ce roman un air glacé, celui, bien connu maintenant, du polar nordique. Mankell, Nesbo, Indridason and co. sont passés par là. Probablement peu de surprises à attendre me disais-je. Je me disais bien. Aurora, qui vit en Angleterre, part en Islande à la demande de sa mère, car Isafold, sa soeur ainée, n'a plus donné de nouvelles depuis plusieurs semaines. Même dans ce petit pays où l'on croit que tout le monde se connait on peut donc disparaître. Curieuse Islande. Ce sont d'ailleurs les quelques particularités distillées à travers le livre sur la vie dans l'état insulaire qui m'ont paru les plus intéressantes, voire les seules car l'intrigue policière et les personnages n'offrent guère d'empathie. Froid comme l'enfer est un polar banal qu'on lit dans le train, au moins ainsi 100% des voyageurs ne seront pas rivés sur les boîtes diaboliques. Et si le lecteur n'a pas fini Froid comme l'enfer et l'oublie au terminus ça n'a guère d'importance.

Par contre j'ai été relativement troublé par le mal que semble penser l'auteure à propos de son propre pays. Lilja Sigurdardottir démolit consciencieusement l'Islande. Loin de l'univers de Jon Kalman Stefansson dont l'Islande est pourtant rude mais si profonde et lyrique. Mais ne comparons pas. J'espère ne pas divulgâcher en évoquant les violences conjugales dont l'île semble être une championne. Pour l'alcoolisme on était au courant. Pour les différentes addictions si sympathiques on s'en doutait mais là encore Madame la fille de Sigurdar appuie sur le champignon (hallucino cela va sans dire).

N'oublions pas les fraudes financières historiques et les montages complexes. L'Islande n'en détient pas le monopole mais tout s'exacerbe dans cet espace clos si souvent dans la nuit. Les disparus, vu le peu de population et le relief tourmenté de cette île encore trop grande, sont plus rarement retrouvés que partout ailleurs. Et, mais peut-être en ai-je déjà trop dit, cette conception très particulière de la justice à propos de l'homicide. Là-haut, pas très loin du pôle, les prétoires aussi seraient glaciaux. Seize ans de prison maximum, la plupart du temps ramenés à dix. Je sais pas vous, mais moi...froid dans le dos.

Commenter  J’apprécie          81
Deux pays, deux soeurs très différentes l'une de l'autre, Isafold l'aînée et Aurora la cadette, un père islandais, une mère anglaise. Aurora à la demande de sa mère inquiète de la disparition d'Isafold retourne à conte coeur en Islande pour en savoir plus. Elle a déjà tenté plusieurs fois de venir en aide à sa soeur dont le mari est violent, chaque fois sans succès. Mais Isafold reste introuvable. Parallèlement une autre intrigue voit le jour, touchant aux affaires louches d'un hôtelier richissime. Pourtant en nous dévoilant dès les premières ligne la victime, j'ai eu le sentiment que l'on me coupait l'herbe sous le pied. Dès la première page on plonge dans la noirceur d'une crevasse formée par des rochers de lave, de quoi se mettre rapidement dans l'ambiance de ce roman noir scandinave se déroulant en Islande mais cela n'aura pas suffit malheureusement à m'embarquer. Je n'ai pratiquement eu aucune attache avec les personnages, surtout celui d' Aurora, manipulatrice et vénale, elle n'était pas du tout sympathique. Certaines scènes décrites manquaient singulièrement d'originalité. Professionnelle du recouvrement financier Aurora aime par dessus tout se rouler dans des liasses de billets à la fin d'une enquête. Un autre personnage lui a besoin d'effectuer un rituel de rasage intégral pour retrouver son calme, un manque d'originalité, trop cliché pour moi. Seul, le duo que forme Olga, une femme âgée au grand coeur et Omar un réfugié syrien qu'elle héberge en toute illégalité a su me toucher. Peu de suspense dans ce récit qui dévoile sans surprise ce que l'on avait déjà deviné. Entre intrigues et manipulations, j'ai terminé ce roman en me disant qu'il lui fallait une suite trop de questions sont restées sans réponses, cela a certainement joué dans mon avis. Pour ce premier tome mon avis est donc mitigé, je me laisse la possibilité de revoir ma copie au prochain tome. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          70
C'est long, c'est ennuyeux, c'est froid comme l'enfer.

Je n'ai pas cru à cette histoire, elle ne m'a pas fait frémir. Les sujets abordés, et notamment les violences faites aux femmes, ne sont pas approfondies.

Peut être que la traduction y est pour quelque chose.

C'est un rendez-vous manqué
Commenter  J’apprécie          50
Aurora, jeune femme mi-Britannique (par la mère) mi-Islandaise (par le père) s'est donné depuis longtemps la mission de protéger sa soeur aînée, Isafold, parfois malgré elle(s). Isafold la fluette, la fragile, l'instable, repartie en Islande depuis quelques années, ne donne plus signe de vie depuis deux semaines. Aurora la belle, la puissante, la charismatique s'envole depuis l'Angleterre et part à sa recherche. C'est leur mère qui a lourdement insisté. Frustration, colère pour Aurora, elle qui dans sa vie personnelle aime tout maîtriser et réussit brillamment professionnellement.
Les soeurs sont très différentes, on le sait d'emblée, l'auteur insiste beaucoup sur cette opposition des corps et des caractères, avec de nombreuses anecdotes qui émaillent le récit - pour masquer la pauvreté de l'intrigue, hélas.
Bref, les soeurs sont en tout point opposées et fâchées aussi depuis qu'Aurora a découvert qu'elle persistait à vivre avec Bjorn qui la maltraite. Premier suspect, d'ailleurs, dans l'"enquête" d'Aurora. D'autres offrent un bon profil aussi : un pseudo oncle Daniel très libidineux; un voisin qui voue une phobie aux poils mais qui n'est pas allergique à l'espionnage de la jeune femme du dessus; un réfugié tourmenté à la fausse identité... d'autres encore avec des mobiles tirés par les cheveux. Mais peut-être Isafold a-t-elle disparu volontairement. On y croit moyennement car dès la première scène on voit un homme dissimuler un corps. Fausse piste ?
Au départ, Aurora cherche en dilettante, agacée par ce énième psychodrame orchestré par sa soeur. Elle se disperse en tombant sur un propriétaire d'hôtel richissime mais insolvable, un escroc notoire dont va elle va traquer les avoirs sur Internet (un fait de société réel en Islande, soumise à la cavalcade financière et la fraude fiscale à grande échelle). C'est son job après tout à Aurora, elle est enquêtrice financière. Une mission guidée par une soif de justice mais si elle peut prendre sa part du gâteau au passage, hein... Elle séduit aussi tout ce qui bouge, succombe en particulier aux rencontres d'un soir, c'est dire si elle est inquiète pour sa soeur... Nous aussi on finit par s'en moquer de ce qui est arrivé à Isafold, un comble quand on aime le polar.
Un personnage principal antipathique à ce point, c'est rare, c'est le choix de l'auteur. Nous on l'a trouvée réfrigérante, cette Aurora, autant que le climat de juin en Islande : un soleil éblouissant à l'extérieur mais le fond de l'air est glacé.
Un roman artificiel et qui tient le lecteur à distance.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (256) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2906 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}