Enfin ! Un conte interdit qui soit un vrai coup de coeur ! le genre de bouquin que nous ne sommes pas capable de lâcher jusqu'à arriver au point final. J'ai adoré. le style d'écriture est délicieux, poétique. L'auteur garde le suspens du début à la fin. Malgré toute cette horreur, j'ai réussi à entrevoir la beauté du monde dans ce livre. Curieux, n'est-ce pas ?
J'ai apprécié également le fait d'avoir des citations de l'histoire initiale.
Dans cet ouvrage, nous suivons Edmond, petit garçon aveugle dont le passé est obscur puisqu'il ne se rappelle de rien. Il est victime de la victime de sa tante qui ne pense qu'à une chose : l'argent. J'ai aimé la profondeur des personnages.
Commenter  J’apprécie         20
Chronique
J'ai fini ce week end « Le Petit Prince » de L.P Sicard. J'ai été happée par ce conte dès la première de couverture qui est magnifique
J'ai été impressionnée par le fait de pouvoir lire un roman et connaître nous-mêmes lecteurs l'obscurité totale que subit Edmond. C'est la magie de la plume de l'auteur… je recommande pour sa noirceur et sa poésie
Commenter  J’apprécie         10
Son entière existence de misère et de solitude défile dans sa conscience, et Edmond a ce sentiment qu’on ferme et cloue le sarcophage dans lequel on enterre son existence. Plus jamais d’amie. Plus jamais de lumière. Mille fois cet instant repassera en boucle dans sa tête au fil des années de misère qui s’accumuleront comme les grains d’un sablier qui ne peut être retourné.
Edmond n’a peut-être pas un âge avancé, ni l’expérience qu’il faut pour comprendre ces choses dont les adultes parlent parfois. Cependant, s’il est une vérité dont il est persuadé, c’est que le mensonge est un coffre dans lequel on emprisonne le secret – coffre dont lui seul possède une clé de rechange.
− Ta marraine nous a dit que tu étais gravement malade, commente Géraldine. Tu n’es pas malade du tout, Edmond. Tu es sensible, c’est tout. Tu vois avec ton cœur.
Le garçon hoche la tête, toujours détourné.
− Parfois, j’aimerais voir avec mes yeux, comme tout le monde.
À l’ingénuité fragile de l’enfance
Qui s’éloigne à regret vers l’azur délavé,
Sans être retenue, sans la moindre défense,
Humblement, je dédie ce conte dépravé.
L.P. Sicard
− Ça doit être vraiment difficile, être aveugle.
− C’est moins pire que tu le penses. Quand tu vois ce qu’il y a autour de toi, tu choisis rien : les choses sont comme elles sont. Moi, je peux imaginer ces choses comme je le veux. En ce moment, tu m’observes peut-être avec une grimace. Mais dans ma tête, tu me souris.