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Citations sur La Mégère apprivoisée (26)

[Catharina (à Baptista)]: Je vous le demande, monsieur, voulez-vous donc me prostituer à ces épouseurs ?
[Hortensio]: Épouseurs, ma belle ? Comment l'entendez-vous ? Pas d'épouseurs pour vous, tant que vous ne serez pas de plus aimable et plus douce humeur.
[Catharina]: Ma foi, monsieur, vous n'avez rien à craindre; vous n'êtes pas encore à mi-chemin de mon cœur; vous y seriez, que mon premier soin serait de vous étriller la caboche avec un escabeau à trois pieds, de vous barbouiller la figure et de vous berner !
[ Hortensio]: De pareilles diablesses, bon Dieu, délivrez-nous !
(Acte I, scène 1)
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[Petruchio]
Allons, n'ayez pas l'air grognon, ne trépignez pas, ne vous effarez pas, ne vous irritez pas. Je veux être maître de ce qui m'appartient. Catharina est mon bien, ma chose, elle est ma maison, mon mobilier, mon champ, ma grange, mon cheval, mon bœuf, mon âne, mon tout.
(Acte III, scène 2)
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[Bianca]: Où en étions-nous restés ?

[Lucentio]: Ici, Madame:
Hac ibat Simois; hic est Sigeia tellus;
Hic steterat Priami regia celsa senis.

[Bianca]: Traduisez.

[Lucentio]: "hac ibat", comme je vous l'ai dit, "Simois", je suis Lucentio, "hic est", fils de Vicentio de Pise, "Sigeia tellus", ainsi déguisé pour gagner votre amour, "hic steterat", et ce Lucentio qui est venu vous faire la cour, "Priami", est mon valet Tranio, "regia", qui a pris ma place, "celsa senis", afin de mieux tromper le vieux Pantalon.

(Acte III, scène 1)
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Celui qui est étourdi croit que le monde tourne en rond...
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PETRUCHIO. -Salut, monsieur ; je vous prie, n'avez-vous pas une fille nommée Catherine, belle et vertueuse ?
BAPTISTA. -J'ai une fille, monsieur, qui s'appelle Catherine.
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« Les comédiens de Votre Honneur ayant été informés de votre rétablissement sont venus pour vous régaler d'une fort jolie comédie, car nos docteurs sont d'avis que ce divertissement est très bon à votre santé, voyant que c'était un amas de mélancolie qui avait épaissi votre sang, et la mélancolie est mère de la frénésie : ainsi ils vous conseillent d'assister à la représentation d'une pièce, et d'accoutumer votre âme à la gaieté et au plaisir ; remède qui prévient mille maux et prolonge la vie. »
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CATHERINE
Trop légère pour être attrapée par un rustre comme vous, et cependant je pèse mon poids.
PETRUCHIO
Votre poids ! votre bourdonnement, buzz !
CATHERINE
Vous voilà pris comme un busard.
PETRUCHIO
Ô tourterelle aux lentes ailes ! un busard te prendra donc ?
CATHERINE
Oui, pour une tourterelle, comme il prend un busard.
PETRUCHIO
Allons, allons ; guêpe : oh ! par ma foi, vous êtes trop colère.
CATHERINE
Si je tiens de la guêpe, défiez-vous donc de mon aiguillon.
PETRUCHIO
J’y sais un remède : c’est de l’arracher.
CATHERINE
Oui, si le sot peut trouver la place où il est.
PETRUCHIO
Qui ne sait où la guêpe a son aiguillon ? Au bout de sa queue.
CATHERINE
Au bout de sa langue.
PETRUCHIO
La langue de qui ?
CATHERINE
La vôtre, si vous parlez de queues ; et là-dessus, adieu.
(Elle va pour s’éloigner.)
PETRUCHIO
Quoi ! ma langue à votre queue ? — Allons, revenez, bonne Cateau, je suis gentilhomme.
CATHERINE, revenant
C’est ce que je vais voir.
(Elle lui donne un soufflet.)
PETRUCHIO
Je vous jure que je vous donnerai une taloche si vous frappez encore.
CATHERINE
Vous pourriez y perdre vos bras : si vous me frappez, vous n’êtes point un remède : c’est de l’arracher.
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Petruchio :

"Voici comment on tue une femme par sollicitude et c'est ainsi que je viendrai à bout de son humeur malveillante et opiniâtre. Celui qui connait un procédé meilleur pour apprivoiser une mégère, qu'il le dise : c'est charité de faire connaitre."

Acte 4, scène 1.
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CATHERINE

Mais, monsieur, je crois que j’aurai du moins la liberté de parler ; et je prétends parler. Je ne suis pas un enfant, un marmot. Des gens qui valaient mieux que vous ne m’ont pas empêchée de dire ma pensée ; et si vous ne pouvez pas supporter de m’entendre, il vaut mieux vous boucher les oreilles.

Ma langue veut exhaler tout le courroux de mon cœur, ou mon cœur, à force de se contraindre, se brisera, et plutôt que de m’exposer à ce malheur, je prendrai jusqu’à la fin la liberté de parler, si cela me plaît.

PETRUCHIO

Oui, vous avez raison : c’est un vilain chapeau, une croûte de pâté, un colifichet, un gâteau en soie. — Je vous aime beaucoup, parce qu’il vous déplaît.

CATHERINE

Aimez-moi, ou ne m’aimez pas : j’aime ce chapeau, et je l’aurai, ou je n’en aurai point d’autre.
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PETRUCHIO
-Seigneur Hortensio, entre amis comme nous, il n'y a que deux mots : ainsi, si tu connais une femme assez riche pour être l'épouse de Petruchio, fût-elle aussi laide que l'était l'amante de Florent, aussi vieille que la Sibylle, et aussi acariâtre, aussi méchante que la Xantippe de Socrate, ou pire encore, cela n'émeut, ni ne rebute mon goût, fût-elle aussi rude que les flots irrités de l'Adriatique. Je viens pour me marier richement à Padoue : si je me marie richement, je me trouverai marié heureusement à Padoue.

GRUMIO
-Vous le voyez, monsieur ; il vous dit sa pensée tout platement : oui, donnez-lui assez d'or, et mariez-le à une poupée, à une poupée, à une petite figure d'aiguillette, ou bien à une vieille octogénaire à qui il ne reste pas une dent dans la bouche, eût-elle autant d'infirmités que cinquante-deux chevaux, tout sera à merveille si l'argent s'y trouve.
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