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Bon, ce bouquin je l'ai lu sur commande 😁.....Mais que ne ferais-je pas pour ma copine Peco ? Ennemie nr.1 de mes Pals.....Là elle m'a dit: il faut que tu lises le Shabtai, je veux absolument connaître TON avis ! MON avis ?
Il faudrait déjà que j'en ai un, vu qu'elle m'a parachutée en plein dans un OLNI !
Même donner une idée du sujet, difficile.
L'illustration de couverture de l'artiste Orit Fuchs et l'épitaphe de la première page disent qu'il est question de:
“Détresse de l'époque et détresse d'une femme
Détresse de l'instant et détresse de l'heure
Détresse de l'horloge et détresse de l'âme .....”
Donc chaussée de cette Pan-détresse je me jette à l'eau , espérant ainsi retarder ma noyade :
Il y a deux protagonistes , 1- Nano et Les hommes, et 2- Les hommes et Nano.
Les hommes comme êtres humains, avec leur interminable appétit pour le sexe opposé, auquel apparemment Nano n'y voit aucun inconvénient, vu qu'elle les consomme à son tour à une vitesse vertigineuse . Une consommation qu'elle décrit aussi par le biais d'une prose vertigineuse, dotée d'humour, de poésie, détails crus, et un réalisme surprenant. S'y ajoute l'usage d'une liberté linguistique et de syntaxe totale, une liberté dont elle fait d'ailleurs aussi usage avec ces bonhommes de tout genre, toute espèce, toute profession, tout âge confondus, qui défilent. Une liberté qui à défaut de choquer nous abrutit, résultats d'uppercuts et crochets incessants qui arrivent en courts chapitres chargés à chaque fois de nouveaux Homo sapiens . Des relations où elle s'y jette a mort, à la recherche de l'amour éternel, sans condition, qui lui a gravement manqué dans son enfance ("...ma mère qui toute sa vie était végétalienne et adepte de divers équilibres corporel et mental"). Plusieurs relations qu'elle poursuit parallèlement essayant de combler la lacune d'un Homme avec l'autre. Mais consciente de l'utopie de sa recherche, elle se protège adoptant souvent une attitude cynique ( " il n'y a que le sexe dans cette vie.....pourvu que ce ne soit pas l'amour") , qui débouche tôt ou tard sur la déception ou l'ennui et finit par réduire toutes relations à néant, un cas intéressant pour papa Freud.
Je sors K.O. de cette lecture avec un puissant arrière goût de malaise provenant de l'énorme détresse qui se cache derrière ce déchaînement sexuel où l'amour et la tendresse sont sacrifiés sur l'autel d'une sexualité bestiale, instinctive, du moins ce que voudrait nous le faire croire Nano, femme infidèle et carnivore 😁! Pourtant elle est lucide face aux nombreux illuminés et pervers qui vont croiser sa route, bien qu'elle se fasse copieusement humilier par ces mêmes zigotos, "...mauvais rapport d'une femme à son corps et à son âme."
Un livre douloureux du début jusqu'à la fin !


P.S. Nano Shabtai est une poétesse et écrivaine israélienne, nièce du grand romancier Yakov Shabtai ( dont j'ai sur Babelio un de ses livres chroniqué )
et «  le livre des hommes » est son premier livre.

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J'ai lu Bataille, un jour - « J'écris pour qui, entrant dans mon livre, y tomberait comme dans un trou, n'en sortirait plus »- et cette fois je suis tombée à pieds joints dans le Livre des hommes, sorte « d'expérience intérieure » de  Nano Shabtaï, qui piège son lecteur et le force à assister à sa quête d'amour. Quête assez vaine, d'ailleurs, puisqu'elle va de paire avec la quête de l'absolue jouissance. Et la romancière de se livrer à un état des lieux des hommes de sa vie, une trentaine de courts chapitres, un homme/un sexe, car elle se fait « con(mp)teuse d'hommes »: « Et je voulais sortir de tout ça, alors j'ai rencontré des grappes de garçons tous beaux et forts, mais je me suis endormie dans la peau d'âne et j'ai oublié que je n'étais pas qu'un trou. »

J'ai cherché dans mes souvenirs de lecture des livres écrits par des femmes sur les hommes et sur leur sexualité, qui m'auraient dérangée, choquée, interpellée, fait cogiter, interrogée. Je me souviens du Boucher de Reyes, d'Amour, Prozac et autres curiosités de Lucia Etxebarria, des Vies de Loulou d'Almudena Grandes, et surtout de King Kong Théorie.
L'univers de Shabtaï , comme celui de Despentes, est à mille lieues de mon univers, et pourtant elle m'a prise dans ses rets. La romancière est poétesse, et certains passages du roman sont d'une fulgurante beauté. le Livre des hommes dresse le portrait d'une femme singulière d'une liberté absolue, même si elle est l'esclave de la recherche de l'amour, d'une femme qui suscite la fascination chez l'autre puis la répulsion, le désir puis le rejet, qui va du sexe vers l'amour, et de l'amour dans l‘impasse, une femme engluée dans sa filiation, fille de, nièce de…
Le Livre des hommes n'est pas une oeuvre pornographique, même si le lecteur se retrouve plongé dans l'intimité la plus crue, organique, clinique, psychique. Il n'est en aucun cas une représentation complaisante du sexe, plutôt une représentation impudique et à sens unique, brut de décoffrage. Je n'avais jamais rien lu de tel, c'est une éducation sentimentale belle et singulière. Décidément la littérature israélienne ne cesse de me surprendre.

« Je lui ai raconté l'histoire de ma soeur qui avait tapé dans l'oeil de son futur mari à un moment où elle était dépressive et portait d'épaisses lunettes après une opération des yeux, mais comme elle l'avait accueilli sans faire semblant ni cacher ses défauts, il l'avait préférée à mille autres femmes. »
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Une grande déception.
Un livre qui peut se lire comme un inventaire de profils d'hommes rencontrés par la narratrice , de véritables caricatures , des illusions d'amour.
Peut-être seule la conclusion a-t-elle un intérêt, ne rien attendre, se sauver soi-même, la condition humaine est une douloureuse solitude., ce que nous savions déjà.
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L'amitié peut-elle exister entre un homme et une femme ? Ce livre sous forme de catalogue autobiographique ne traite finalement pas du sujet. Il dit sans cache sexe l'intimité des pensées de quelqu'un qui n'est pas quelconque et qui décidera de ne plus se laisser traverser par des espoirs vains. Une succession d'écrits et des cris, si bien exprimés, pas à l'honneur des hommes, mais là non plus ce n'est pas l'objet.
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Je ne sais pas quel avis poser sur cet ouvrage. L'accumulation des aventures sexuelles apporte au final un bouquin un peu mou qui se voudrait parfois drôle, avec des répliques telles que celle-ci : "L'architecte a dit que ses seins ressemblaient aux bouées des bateaux ou à des sacs poubelles". Soit. le compte-rendu par la narratrice, qui se déclare conteuse de ses exploits, gêne, d'autant que le style n'est ni vraiment clinique ou mécanique, mais anecdotique, le comportement des mâles, pourtant souvent lâches, ne suscitent aucune empathie. J'ai trouvé ce livre dérangeant et … bizarre. Voilà son paradoxe !
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Cet ouvrage n'a aucun intérêt. A n'acheter que d'occasion... Ne compulser qu'en boîte-à-lire...
Comment un éditeur peut-il respecter sa ligne éditoriale en publiant cette prose larmoyante, exhibitionniste, sans repères.
Il paraît que le propos est autobiographique et que les parents sont connus comme étant de bons auteurs... Bonjour leur honte !!!
On peut juste allumer le poêle avec...
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Je me suis décidé à ajouter quelques lectures venues de nulle part, conseillé par personne (puisque pas encore sorti). Une envie d'être surpris, déstabilisé ou je ne sais quoi d'autre. Là, c'est le livre des hommes de Nano Shabtaï, une israélienne, nièce de Yaakov Shabtaï, un immense auteur et fille d'Aaron Shabtaï, un poète reconnu. Nano Shabtaï reste dans la tradition littéraire de la famille, elle-même autrice dramatique, poétesse, écrivaine. Mais touchera, je l'ai su après la lecture de ce roman.

Le livre des hommes, c'est l'historique, par le menu, de la vie sexuelle d'une femme, encore jeune. Décrit comme une auto(Eros)analyse, il m'est assez difficile de penser que cette quantité importante d'hommes à se succéder dans le lit de la narratrice/Nano Shabtaï est vrai. Je suis pas contre la liberté sexuelle, pour une femme comme pour un homme mais le livre des hommes, s'il aborde le sexe, crument, franchement mais naturellement, la recherche d'amour semble prépondérante. La narratrice ne cherche pas les coups d'un soir.

Formellement, c'est une succession de pénis/hommes, chacun son chapitre et il n'y a bien que la narratrice pour lier l'ensemble. Généreuse sexuellement, elle revient sur chacune de ses relations qui sont diverses et très variées. J'avoue que je n'ai pas bien compris cette psychologie. J'ai l'impression que Nano Shabtaï laisse le doute sur la côté biographique pour créer le choc, la rupture avec son illustre filiation. Mais peut-être pas.
Lien : http://livrepoche.fr/le-livr..
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En 38 chapitres l'auteure nous fait le récit a priori autobiographique des plans culs, aventures d'un soir, débuts de liaisons et de sa liaison de cinq ans avec de nombreux hommes croisés au cours de sa vie.

Issue d'une bonne famille, nièce du romancier Yakv Shabtai, fille du poète Aaron Shabtai, on s'attendrait à des rencontres d'un bon niveau, du moins à des relations enrichissantes, instructives, pour la narratrice et le lecteur.

La confession d'une femme au sujet de tous les hommes qui ont marqué son existence sur le plan affectif et sexuel, voilà un beau sujet qui me mettait l'eau à la bouche. J'ai été abusé par la présentation enthousiaste faite dans le Monde des livres : "Une femme libre et libertaire, licencieuse, désirante, sensuelle, jamais vulgaire et toujours tourmentée".
Tourmentée elle l'est, vulgaire elle l'est très souvent, se noyant dans des détails sordides ou anecdotiques. Ce n'est pas la confession sexuelle qui pose problème mais le contenu et la manière.

Elle couche avec le premier venu sans même prendre le temps de faire connaissance et s'étonne d'aller de déceptions en déceptions. Elle se lamente sur son sort mais n'a que ce qu'elle mérite. Elle pleure beaucoup, rêve du grand amour, mais ne sélectionne pas ses partenaires. Je suis surpris du nombre d'hommes mariés ou âgés qui passent entre ses bras. Et ils ont la fâcheuse manie d'aborder très rapidement des projets de lui faire un enfant, de se marier, pour finir la relation à peine naissante avec fracas pour des raisons parfois bizarres. Oui, on croise vraiment beaucoup d'hommes bizarres, ou manipulateurs, rendus inintéressants par le récit et la façon de raconter de l'auteure, malgré les professions exercées parfois ronflantes (réalisateurs, médecins, acteurs, poètes, professeurs, etc.

On se demande si l'auteur est sincère dans sa quête de l'amour ou si elle se met en scène telle une actrice qui cherche à jouer des rôles, à cumuler des expériences fortes utiles pour son métier d'écrivain.

J'adore les biographies et les autobiographies mais je déteste ce genre de récit narcissique qui déverse des anecdotes, des dialogues, des situations finalement inintéressantes sans penser une seconde au lecteur, au fond et à la forme. Quand on referme ce livre on se demande ce qu'elle a tiré de ses expériences à part la déception. A croire que tous les hommes sont à jeter et que cette femme qui avait tout pour être heureuse s'est sabordée elle-même dans sa quête amoureuse. Quelle naïveté de sa part tout au long du livre ! Elle finit quand même par tirer la leçon ultime à la page 196 du livre qui en contient 202 : "J'ai compris que la chose la plus importante au monde était de choisir un bon partenaire". Oui, mais combien d'hommes, avant cette conclusion, par dizaines, et que de souffrances et déceptions, pour le comprendre.

Cette lecture est une grande déception. Dans le genre confession d'une femme sur ses rencontres ratées et fiascos avec les hommes, je recommande plutôt le livre de Françoise REY "Souvenirs lamentables".

Je suis surpris par les critiques plutôt positives proposées sur Babelio. J'ai peut-être mal lu ou j'avais une attente très précise sur un contenu que je n'ai pas trouvé.

Je me suis posé une question pendant la lecture. Des lecteurs de Babelio ont peut-être la réponse. Page 76, l'auteure accuse son amant écrivain, avec qui elle a une liaison depuis plus de 5 ans, de lui avoir volé, dans son premier roman, ses idées et des scènes de sa vie. Elle écrit "ton livre a paru avec un succès retentissant, des prix. Quand j'ai appris ton succès, j'en ai eu mal au ventre."

Quelqu'un saurait-il qui est cet auteur et quel est ce roman ? L'auteur, à l'époque du récit, était un homme âgé de l'âge du père de l'auteure et cela semble se passer à l'obtention de son diplôme d'études.
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Dans et autour de Tel-Aviv, "ville du péché", une jeune trentenaire multiplie les aventures sexuelles avec des hommes de tout type: militaire, psychiatre, religieux, athée, russe... et même arabe. Lié à son désir animal, la voilà souvent larguée par des hommes qui disent pourtant l'aimer dans ces histoires courtes ou longues, emmêlées, imbriquées. Cette femme attirante refuse de se laisser féconder, et de perdre ainsi, croit-elle, sa liberté, notamment sexuelle. Ce livre fait figure de carnet poésie taché, avec des histoires de fesses plutôt arides et fort peu émoustillantes qui, très vite, lassent. Perso, je n'ai pas adoré.
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Le rouge à lèvres et fond rouge de la couverture annoncent la couleur de l'éclat dans les pensées et dans les actes.
Tout va vite et pas de temps perdu.
Avec un air de se jouer des hommes en jouant sur le mots, il est question de culbutes et d'une culbute finale.
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