J'ai enfin craché un horrible monologue sur mon appartement stérile et solitaire, comme une île déserte secouée par la tempête, entourée de requins et d'eau salée et d'hommes superbes qui se brisent contre moi, me déclarent leur amour et disparaissent, retournent au sable chaud de leur patrie et me laissent seule comme Calypso, la séductrice pathétique et méprisée dont la seule force est son absence, son chant stérile et ses larmes.
Et le dernier homme s'appelait, si ma mémoire ne m'abuse, et ma mémoire ne m'abuse pas, Nathan Ben Zaraï, qui signifie Nathan, fils de ma semence. Un nom spécifique pour un être qui est resté non spécifique. Et mon nom à moi, qui m'a été donné par mon père et sa semence, est encore le seul nom vivant dans les tissus de mon corps dont l'écorce n'a pas été perforée par la joie de l'amour. Et dans l'avenir, qui est encore à venir, un homme spécifique viendra qui m'aimera spécifiquement d'un amour spécifique. Et ce ne sera pas le dernier homme, mais le premier. Ai-je prié.
C’était un homme ordinaire. Un
De ceux qui font leur service, sortent’ la chienne, trouvent une femme et se marient, font la période de réserve.règlent les paperasses à la mairie ,rentrent chez eux en ville ou en banlieue..
Les hommes sont des humains. Les humains sont une variété d’animaux, mais on dit qu’ils sont plus évolués. À vrai dire, les hommes sont parfois très poilus, mais jamais autant que les chiens. D’ailleurs les chiens ne s’habillent pas, sauf peut-être les caniches.