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La PJ de Versailles, le commandant Cerisay va recueillir les aveux de Mathieu Fabas qui a tué son père. L'enquête est bouclée, toutes les preuves sont là. Un roman qui interpelle dès le début, l'auteur commence par la fin, nous connaissons le coupable et le titre « Tuer le fils » alors que c'est le père qui est mort. Au travers de retours en arrière passionnants, l'auteur démêle les fils de cette histoire familiale qui donne la chair de poule. Un très bon polar autour des blessures de l'enfance qui sont dans cette fiction, poussées à l'extrême.
Le commandant Cerisay est un personnage charismatique, ainsi que toute son équipe. J'aimerais les retrouver sous la plume de Benoit Severac.
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Parmi mes meilleures lectures de l'été 2020 avec ses personnages principaux attachants – dont ce commandant de Police à la Criminelle de Versailles accro de confitures – biens définis et secondaires tout aussi bien imaginés. Un page turner qui nous accroche dès les premiers chapitres et qui nous tient jusqu'au dénouement qu'on finit par deviner après les ¾ du récit grâce à de subtils indices. Ce qui ne gâche pas du tout notre plaisir de naviguer dans l'univers de ces policiers en quête de résolution d'un crime évident à la lumière des faits, entre Tuer le père et Tuer le fils.

De belles réflexions sur la conciliation travail/famille, sur les relations humaines, sur la paternité et sur la littérature. Puisqu'il est question d'ateliers d'écriture romanesque, « le besoin d'écrire, les raisons d'écrire » au coeur de cette enquête à la thématique fort originale probablement inspirée du vécu et des connaissances de l'auteur. Nombreux retours sur le passé de chacun des policiers qui permettent de mieux saisir leurs états d'âme, les conflits du quotidien, les relations avec l'autorité, leur désabusement. En trois mots : un polar humaniste.

La fluidité de cette histoire sombre où une touche d'humour et une grande part de réalisme y trouvent leur place débouche sur une finale qui pourrait bien annoncer une suite.


Originalité/Choix du sujet :
*****
Qualité littéraire :
*****
Intrigue :
*****
Psychologie des personnages :
*****
Intérêt/Émotion ressentie :
*****
Appréciation générale :
*****

Lien : https://avisdelecturepolarsr..
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Quinze ans de prison pour le jeune Matthieu et son seul plaisir, un atelier d'écriture où il a travaillé sur son histoire, sa famille. le lendemain de sa libération, son père est assassiné. Tous les indices le désignent comme coupable. Il clame son innocence et dénonce un coup monté. Qui croire ? L'inspecteur Cérisol et ses hommes mènent l'enquête.

Un polar psychologique fascinant. J'ai aimé les passages de journaux intimes, les interrogatoires, les relations entre les différents policiers. Une lecture dense où l'auteur remonte le temps et montre peu à peu la vérité.
Lien : http://lespapotisdesophie.ha..
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Le passage à la grande libraire de Benoït Séverac, m'avait donné envie de lire son livre. J'ai beaucoup apprécié ce roman policier. On y découvre Matthieu Fabas à travers son écriture, et en parallèle, on suit l'enquête de l'inspecteur Cérisol. C'est bien mené, on est tenu jusqu'à la fin.
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Les styles littéraires se renouvellent et se réinventent en permanence. Et c'est tant mieux . Ce roman de Benoit Séverac en est la meilleure preuve . A travers ce roman- miroir il nous offre un récit protéiforme , prétexte à de savoureux comme de brillants portraits de personnages.
Le fil rouge de ce roman c'est cette enquête méticuleusement menée par le trio des inspecteurs du SRPJ de Versailles : le chef de groupe , le commandant Cerisol et ses deux coéquipiers, « l'ancien » de la bande d'origine portugaise , Nicodemo , et le «  junior » de l'équipe , une grosse tête surdiplômée , Grospierres.  
Pour eux cette affaire de meurtre est pliée : ils ont dans leur bureau Matthieu Fabas , qui vient de sortir de  prison et dont les cahiers écrits pendant son enfermement décrivent avec une précision extrême le modus operandi de l'assassinat de son père. Il présente le profil du coupable idéal , sans alibi , les brimades perpétuelles que son père lui a fait subir pendant son enfance , représentant une motivation supplémentaire pour le tuer . de son côté Matthieu aura été jusqu'à tuer pour prouver à son père qu'il était un homme malgré son handicap. Peine perdue de quinze ans . Il n'aura rencontré qu'un mur de honte et d'indifférence en face de lui . Pour les policiers il ne manque qu'un aveu pour boucler ce dossier même si leur conscience n'est pas pour autant totalement sereine. Car malgré les agissements passés du fils , c'est son salaud de père qu'ils auraient aimé envoyer derrière les barreaux. A la lecture de ses cahiers , Matthias a  manifestement de sérieuses circonstances atténuantes . Mais le doute et les sentiments ne font pas nécessairement bon ménage quand toutes les conditions sont remplies dans une enquête criminelle pour y mettre fin avec un coupable à la clef....à moins qu'un élément de dernière minute vienne tout remettre en question.

Benoit Séverac décortique avec une subtilité extrême les relations humaines et notamment celles qui relient un père et un fils .Rien n'est simple et superficiel entre eux . Tout est complexe et du domaine du psychologique ou du non-dit . Un roman qui nous interroge sur notre condition, sur nos relations ascendante et descendante avec nos parents et nos enfants , sur la part de mystère qui subsiste malgré tout dans nos rapports .
L'auteur nous ouvre les portes de l'intimité de ses principaux protagonistes , à la rencontre de leurs  souffrances  , de leurs doutes ou de leurs regrets . Des sentiments humains dans toute leur entièreté et leur vérité . Quelle que soit le  côté de la barrière où ils se trouvent, on comprend que chaque personnage n'est ni tout blanc ni tout noir . Qu'il est nécessaire de nuancer notre jugement, trop souvent dicté ou influencé par la précipitation.
On sent par ailleurs à travers son écriture , un auteur empreint d'humanisme qui , malgré les profils qu'il nous décrit , a envie de nous démontrer qu'il y a toujours une once d'humanité, de bonté dans ces individus aux CV bien chargés.  Et quel meilleur moyen pour l'exprimer que ces ateliers d'écriture organisés en prison ? Quel meilleur biais pour leur rédemption et pour que s'évade l'esprit à défaut du corps ? 
En cette période si particulière, quel meilleur conseil que de plonger dans la fiction d'un bon livre pour échapper , quelques instants, à la pression du réel  ? 
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Que ça fait du bien de lire un nouvel auteur avec un tel talent d'écriture, un style personnel qui m'a captivé. Mathieu sort à peine de prison que son père se fait assassiner. L'enquête est confiée à l'inspecteur Cérisol et son équipe. Une équipe constituée de Nicodemo , un ancien qui traverse un passage à vide et de Grospierres bardé de diplôme qui, à peine arrivé voit en Cérisol un modèle. Matthieu avait une relation très difficile avec son père et à travers un atelier d'écriture proposé à la prison par un romancier, on va avoir accès au cahier de travail de Mathieu. Il va y avoir des chapitres très intéressants sur l'écriture. On va comprendre ce qui s'est joué entre lui et son père alors qu'il n'était qu'un enfant. Cérisol quant à lui est marié depuis de nombreuses années à Sylvia qui est aveugle, bien que cela ne l'empêche pas d'avoir une vie bien remplie puisqu'elle est une sportive de haut niveau. Il y a de très belles phrases posées par sa femme sur sa cécité c'est bien écrit et plein d'émotion. J'ai aimé les sujets abordés dans ce roman, le lien père fils poussé à son extrême mais aussi l'absence de la mère. Un roman noir qui se lit avec facilité, c'est une belle découverte. J'ai trouvé de la profondeur dans l'histoire de Mathieu, les personnages sont denses et apportent chacun leur vision du monde. Un roman brillant et une plume fabuleuse qui donne une atmosphère tout en émotion. C'était superbe de ressentir les échos de l'affaire Mathieu Fabas sur Cérisol, tout ce que cela réveil en lui comme blessures, regrets c'est vraiment puissant et bien amené. Alors même si tout accuse Matthieu, avec la personnalité que révèlent ses écrits, on a du mal à croire à sa culpabilité. Une histoire d'homme, de filiation à vivre intensément en lisant Tuer le fils. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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On suit un groupe de policiers qui doit enqueter sur un meurtre dont le principal suspect est le fils du corps retrouvé qui vient de sortir de prison. J'ai adoré ce livre, les principaux personnages du roman sont masculins mais j'ai beaucoup aimé la femme d'un des policiers avec son fort caractère malgré son handicap. Un roman policier avec une enquête sombre qui nous plonge une relation père-fils par très stable.
Un super roman policier avec des personnages attachants surtout les policiers.
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C'est l'histoire d'un homme qui pour prouver qu'il est un homme, un homme tue un homme afin de montrer sa virilité.

C'est un livre bien écrit avec des chapitres courts. Il y a un lien entre l'atelier d'écriture et l'histoire. L'auteur nous montre le lien entre un père et son fils et l'importance sur l'avenir. L'écriture est un exutoire pour ce fils malmené. Les personnages sont à la fois forts et faibles, la vie leur permet de prendre une revanche. Les thèmes principaux abordés sont la maltraitance, la manipulation, l'écriture et la mort. L'auteur nous montre l'importance des mots et l'impact qu'ils peuvent avoir sur les autres. La violence peut apparaître à n'importe quel moment avec des personnes d'apparence très calmes. On passe tout de même un bon moment de lecture où les liens père-fils peuvent tuer une vie.

Je conseillerai ce livre à un public adulte aimant les polars psychologiques.
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Mathieu est le fils. Patrick, le père. de ceux qui qui n'en ont que la fonction à l'état civil. La tension règne autour de la charge paternelle qui plombe un quotidien fait d'humiliations et de haine.
Mathieu donnera tout pour gagner la reconnaissance de son existence par son paternel, fan de motos et du 3ème reich. Jusqu'au meurtre ignoble que le fils accomplit pour le père. La purge de la peine qui s'ensuivit ouvre la voie à la réparation par l'écriture. Et vient enfin l'heure de la libération.
Cérisol, Grospierres et Nicomedo (inspecteurs irrésistibles) enquêtent sur un meurtre déguisé en suicide, celui de Patrick Fabas. Et quel meilleur suspect que le fils martyrisé ?
Mais ce qui tombe sous l'évidence finit dans un recoin obscur lorsque l'intuition d'un homme débusque les fissures dans le scénario.

"L'intuition, ça n'existe pas. Une intuition, c'est un détail que vous avez remarqué sans y prêter attention et que votre inconscient n'arrive pas à oublier."

Les personnages sont dépeints avec humour et humanité, et chacun emporte son lot de frustration et de passion. Benoît Séverac assure un coup de maître et la révélation finale vient valider l'intuition que j'ai personnellement eue à la moitié de ce roman, sans que l'issue n'en soit gâchée !
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Mathieu a toujours subi la violence de son père et pour lui prouver qu'il est un homme, commet un meurtre sordide puis est condamné à quinze ans de prison. Mais à sa sortie, son père est retrouvé assassiné. Tout accuse Mathieu D autant plus que l'on retrouve son journal intime, écrit en prison, chez son père.
Ce roman repose sur une alternance narrative entre l'histoire du fils en prison, sa participation à un atelier d'écriture animé par un écrivain qui l'encourage à coucher sur le papier sa relation avec son père, et de l'autre l'enquête menée par l'inspecteur Cerisol que l'on suit également dans sa vie personnelle.
C'est un très bon polar psychologique qui dissèque en profondeur la relation père-fils, la soif viscérale de reconnaissance de l'amour paternel.
On ne peut être que séduit par la construction du roman du roman. La manipulation est au coeur de l'histoire à commencer par le lecteur qui est malmené, baladé par l'auteur et qui ne fait que douter.
La tension monte jusqu'à atteindre son paroxysme dans les dernières lignes. Un roman noir époustouflant à lire absolument
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