AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,25

sur 809 notes
5
125 avis
4
94 avis
3
28 avis
2
3 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Yeux bleus, cheveux châtain clair, de forte corpulence, vêtue au moment des faits d'un tee-shirt rose à manches longues, d'un jean bleu et de ballerines à pétales de fleurs noires. C'est ce que l'on peut lire sur l'avis de recherche concernant la petite Diana, 8 ans.
L'institutrice a de suite su qu'il était trop tard et que tout ce qu'elle avait tenté de faire n'avait servi à rien, sa grand-mère a à peine reconnu sa petite-fille, tant elle avait changé, la gendarme non plus tant la petite fille avait le visage bouffi. Tous se souviendront de Diana, cette enfant d'abord abandonnée à la naissance, puis reprise. Enfant mal aimée par sa mère, elle commencera à subir toutes formes de violence dès sa plus tendre enfance. Étonnamment, personne ne fait rien...

S'inspirant d'un fait réel sordide, Alexandre Seurat nous happe dès les premières pages tant un sentiment de malaise diffus en émane. L'on sait déjà qu'il est trop tard, que la petite est morte. Certainement sous les coups de ses parents.
L'auteur n'a nul besoin de nous décrire les actes de maltraitance, on les ressent au delà des mots. L'on ressent la douleur de Diana qui cache ses bleus, ses brûlures, ses égratignures. Diana qui se dit maladroite pour expliquer les coups sur son corps.
Dans ce roman choral où la parole est donnée à tour de rôle à la grand-mère, la tante, les institutrices, les gendarmes, le sentiment de culpabilité fait froid dans le dos. Sans dénoncer les uns ou les autres, sans remettre en cause le système éducatif ou l'administration, l'auteur fait intervenir tous ceux qui n'ont pas voulu ou pas pu intervenir, ou alors trop tard, pourtant conscients du drame qui se jouait devant leurs yeux. Il dresse un portrait de parents manipulateurs, calculateurs, pourtant tout sourire et aimant. Sans voyeurisme, pesant chaque mot, l'auteur nous offre un roman sincère, troublant et sensible sur la maltraitance.

Rappelons que deux enfants meurent chaque jour sous les coups de leurs parents, dont la petite Marina Sabatier, alias Diana.
Commenter  J’apprécie          1005
Comment évoquer ce livre?
Voilà un texte bouleversant, révoltant, intense, superbe, lu d'une traite, le souffle coupé !
Oú comment parler de la petite Diana morte à huit ans sous les coups de ses parents?
Comment l'évoquer sans abîmer sa mémoire?
Sans la tromper?
Alexandre Seurat, faisant preuve à son égard d'un respect sans borne, narre sa courte vie à l'aide de témoins, qui, l'un après l'autre, démontent l'effroyable mécanique. La grand- mére , soudainement, n'a plus de nouvelles, les déménagements servent de parade aux parents ne laissant rien derrière eux.....
La tante, les instituteurs, la première institutrice comprend très vite : Derrière les mots, le discours appris, le sourire de Diana, les mots qui auraient pu la libérer de son secret écrasant, derrière " sa maladresse" se cachait " autre chose".....
Les directeurs , les voisins, l'assistante sociale, les gendarmes assistent, Impuissants, á un drame qui se dérobe à leurs demarches .....
C' est l'échec d'un système, le dysfonctionnement des administrations, une langue sèche et administrative utilisée par ces pouvoirs publics pourtant alertés!
Et toujours , face à eux, des parents " si courtois", si charmants....d'une politesse extrême....
D'autres convocations, d'autres écoles aboutiront à une décision officielle, cela arrivera bien trop tard..
LES TÉMOINS désormais sont condamnés, tant bien que mal, à vivre avec des remords et un fort sentiment de culpabilité....
Sans jamais juger, sans avoir besoin d'écrire un texte accusateur, l'auteur reconstitue sans pathos, sans voyeurisme, sans fioritures, juste la relation des faits, leurs pensées , leurs émotions en une série de monologues intérieurs vibrants, tragiques et glaçants !
L'auteur est tout simplement présent comme un grand frére " en pointillé "
L'institutrice a cessé d'enseigner: Plus Rien Ne sera Jamais Pareil"
Un récit choral "choc", stupéfiant dans sa sobriété, qui nous prend à la gorge, par cette écriture pointue, juste, parfaitement maîtrisée!
La maltraitance des enfants, un sujet douloureux, trés fort qui n'en finira pas de nous hanter!
Une claque!
À lire absolument!





Commenter  J’apprécie          8913
Comment sortir indemne d'une pareille histoire ?! Bienvenue en enfer ! Bienvenue chez nous, chez eux, bienvenue sur terre.

Une mère parmi tant d'autres accouche un beau jour d'un beau bébé. Cette mère ne le désire pas et décide d'accoucher sous x, on qualifie le bébé d'enfant mort-né. Il n'a juste déjà pas de mère quand il pousse son premier cri. Un mois plus tard, la mère se ravise et avec le père qui reconnaîtra l'enfant prennent en charge leur enfant. Enfant mort-né... Et d'une certaine façon, c'est le sort qui les attend à ces enfants dont leur seul défaut étant d'être né, d'être vivant... Diana, funeste prénom pour cet enfant au destin macabre et tragique.

Roman choral où s'épancheront à tour de rôle, la grand mère de Diana-sa tante-son institutrice-sa directrice-l'assistante sociale-le second instituteur-les gendarmes-le médecin légiste. La liste est longue pour rassembler autour de la fillette un monde où les yeux verront l'impensable : les bleus, les plaies, les brûlures,... Autant d'ecchymoses venant réveiller les consciences. La petite protège, minimise, chaque hématome relève d'une maladresse. La maladroite lui colle comme un mauvais nom trop facile.

La maladresse semble ricocher sur plus d'une tête. le monde adulte, monde de faux-fuyants pendus comme des marionnettes aux bonnes lois du plus haut. Protection exacerbée des parents.
Quand la conscience pavane dans l'inconscience. Qu'une enfance se brise de plein fouet enchaînée à la barbarie de leurs géniteurs. Une histoire comme tant d'autres et qui me laisse un goût amer en travers de la gorge. Un enfant n'est qu'amour et innocence et le préméditer dans les griffes de bourreaux fous, inadmissible, intolérable. Quand la justice n'émet que doutes, approximations, soutien parental (!), j'en reste bouche bée. Et pourtant... La maltraitance enfantine est un sujet grave et semble évidente à dénoncer pour nous spectateurs, lecteurs, mais pour eux là-bas, le corps enseignant, l'aide à la jeunesse, cela reste un domaine sensible où les parents sont à mon humble avis trop protégés...
Commenter  J’apprécie          834
Court récit glaçant au goût amer!

Le lourd calvaire d'une petite fille Diana, non désirée et mal aimée par sa mère, dénoncé au travers de témoignages des proches et personnes qui l'ont côtoyée.

Description parfaite de l'impuissance de certains intervenants face à un système administratif français très lent et immobiliste inconcevable.

Alexandre Seurat nous bouleverse par ce roman poignant et percutant qui démontre la dure réalité sur la maltraitance infantile, l'acharnement et comportement excessif et abject des bourreaux d'enfants, l'incompréhension et l'inactivité révoltantes de l'humain.

Une vraie réussite littéraire pour ce premier essai ; Un style fluide d'écriture et une construction de paragraphes qui sort de l'ordinaire....
Commenter  J’apprécie          446
Aucune originalité dans le fait de dire que ce petit livre est révoltant et qu'il met mal à l'aise mais c'est ce qui ressort inexorablement de cette lecture éprouvante.
Que de failles dans notre système pour protéger les enfants ! Ce n'est pas simple, Alexandre Seurat n'accuse personne mais il montre comment il est possible de ne pas réussir à empêcher un drame. La perversion des parents, l'endoctrinement des enfants, la peur, mais aussi les doutes, les petites choses qui rassurent, tout cela entraîne ou peut entraîner des drames et c'est ce qui arrive à Diana.
Les derniers mots de cette petite fille sont un véritable coup de poignard dans le coeur.
Commenter  J’apprécie          402
Alexandre Seurat a choisi pour son premier roman, le drame des enfants victimes des violences parentales.
Diana est une fillette maladroite, elle tombe, elle se cogne, elle ne fait jamais attention disent ses parents. La réalité est toute autre, Diana est une fillette maltraitée, mal-aimée, rejetée. L'issue de cette histoire sera fatale, on l'apprend dès le début.
La maltraitance de cette enfant nous est racontée à travers les témoignages des personnes qui l'ont croisée : grand-mère, institutrice, directrice d'école, assistante sociale, médecin. Certains ont senti l'urgence de la situation, d'autres n'en n'ont absolument pas mesuré la gravité. Et l'horreur est arrivée.
L'écriture sobre et maitrisée nous emporte dans une spirale dramatique. Que faire dans une situation aussi sensible, quand les doutes s'insinuent en nous ? Comment savoir à quel moment il faut prévenir, prendre des risques pour sauver un enfant ?
Point de pathos, aucune description malsaine, juste une plume délicate, sensible qui nous embarque. Un livre terriblement humain, qui est d'une justesse incroyable.




Commenter  J’apprécie          361
« La maladroite » raconte un fait divers sordide : le calvaire de la petite Marina Sabatier.

Dans ce roman inspiré donc de faits réels, Diana n'a quasiment pas la parole. Son calvaire nous est raconté à travers les yeux et la voix des protagonistes qui ont pu la côtoyer.

C'est un roman choral dans lequel successivement vont prendre la parole les membres de sa famille et notamment en premier lieu la grand mère, la tante et le frère ou encore des professionnels de l'éducation nationale, médecins, assistante sociale…

Et c'est là que ce livre est fort…

Il nous démontre que malgré les cris d'alarme, les rapports, les contrôles, un dossier aussi solide où chacun des acteurs, en son âme et conscience sait que la petite subit quotidiennement des actes de maltraitance; ce dossier a été classé sans suite par la justice et a mené malheureusement à la mort de cette fillette.

Diana nous est présentée comme une enfant différente des autres. Un peu retardé. Elle fait donc l'objet de moqueries à l'école. Les enfants entre-eux sont d'une méchanceté sans limite tant que des parents ou enseignants ne leur fixent pas un cadre et qu'on ne leur explique pas la différence entre le bien et le mal. Autant il est possible d'éduquer des enfants mais que faire pour des adultes, qui plus est, des parents qui ne comprennent pas qu'humilier, frapper, torturer un enfant – son propre enfant – ne doit pas exister ?

Ce livre, au delà de dénoncer un fait divers, pousse à nous interroger sur nos propres réactions face à une situation de maltraitance. On ne peut plus regarder, tenter de faire puis en vérité laisser faire !

Des mesures plus draconiennes doivent être prises pour aider ces parents psychologiquement fragiles et ainsi prévenir des actes inhumains envers les enfants mais aussi envers les personnes âgées qui est un sujet qui rejoint celui du livre.

Pour en venir au style de l'auteur, difficile de le juger. Il ne cherche pas à nous toucher avec des mots pointus mais plutôt avec des termes simple que chacun comprendra, et qui aviveront notre sensibilité.

Pour conclure : « La maladroite » est un roman qui se lit vite mais qui au fil des pages ne peut vous laisser indifférent car ce drame médiatisé et dénoncé dans ce livre, n'est en vérité que l'arbre qui cache la forêt.
Commenter  J’apprécie          278
J'ai repéré ce roman, inspiré d'un fait divers, sur les blogs où j'aime flâner. Les avis très positifs m'ont convaincue de le découvrir, malgré la gravité du sujet.

Diana est tuée. Par son père? Sa mère? Ses parents? Ses parents ou plutôt ses bourreaux? La petite fille n'est pas tout à fait comme les autres enfants de son âge, elle a un léger retard et est un peu plus agitée aussi. Plusieurs personnes l'ont croisée et connue durant quelques années marquées par les coups. Ils s'expriment à tour de rôle et leur impuissance est saisissante face au système socio-juridico-éducatif qui freine toute tentative de venir en aide à la petite Diana en souffrance.

Quelle tristesse ce roman. Une grande incompréhension aussi; comment peut-on arriver là? Comment peut-on être aussi cruel? Pourquoi? Que des questions et aucune réponse. Un court roman d'une force bouleversante.
Lien : http://edytalectures.blogspo..
Commenter  J’apprécie          272
Je ne me souviens pas quand j'ai mis ce roman dans ma PAL, par la suite il y est resté, je n'osais ni le lire, ni le supprimer, tant son sujet m'effrayait mais aussi m'attirait, pour essayer de comprendre, la maltraitance d'un enfant, jusqu'à son meurtre, comment cela peut-il arriver dans nos sociétés supposément évoluées. En 2019, un tel drame a ébranlé le Québec, une enfant martyre est décédée, la même question lancinante, comment a-t-on pu laisser cela arriver dans nos sociétés supposément évoluées.
Alexandre Seurat raconte, les bleus, les soupçons, la famille élargie, l'école, les explications des parents rusés, menteurs, qui déménagent, qui manipulent leurs enfants… la faillite du système, le manque de suivi, les droits des parents, de ne pas être salis par des soupçons dévastateurs (droits défendus, par le médecin de l'école, dans l'histoire...) Au final, quand le filet de la famille élargie se désiste, s'éloigne ou se fait éloigner (la grand-mère, la tante..) ce triste récit, infiniment triste récit, démontre éloquemment les trous béants du filet social.
Commenter  J’apprécie          250
Voici un roman de la rentrée littéraire qui a fait beaucoup parler de lui.

D'abord parce que le thème du livre est un sujet sensible, et selon moi encore très peu pris au sérieux par notre société. Ensuite parce que c'est le premier livre d'un auteur prometteur et qui avec « la maladroite » raconte un fait divers sordide : le calvaire de la petite Marina Sabatier.

Dans ce roman inspiré donc de faits réels, Diana n'a quasiment pas la parole. Son calvaire nous est raconté à travers les yeux et la voix des protagonistes qui ont pu la côtoyer.

C'est un roman choral dans lequel successivement vont prendre la parole les membres de sa famille et notamment en premier lieu la grand mère, la tante et le frère ou encore des professionnels de l'éducation nationale, médecins, assistante sociale…

Et c'est là que ce livre est fort…

Il nous démontre que malgré les cris d'alarme, les rapports, les contrôles, un dossier aussi solide où chacun des acteurs, en son âme et conscience sait que la petite subit quotidiennement des actes de maltraitance; ce dossier a été classé sans suite par la justice et a mené malheureusement à la mort de cette fillette.

Diana nous est présentée comme une enfant différente des autres. Un peu retardé. Elle fait donc l'objet de moqueries à l'école. Les enfants entre-eux sont d'une méchanceté sans limite tant que des parents ou enseignants ne leur fixent pas un cadre et qu'on ne leur explique pas la différence entre le bien et le mal. Autant il est possible d'éduquer des enfants mais que faire pour des adultes, qui plus est, des parents qui ne comprennent pas qu'humilier, frapper, torturer un enfant – son propre enfant – ne doit pas exister ?

Ce livre, au delà de dénoncer un fait divers, pousse à nous interroger sur nos propres réactions face à une situation de maltraitance. On ne peut plus regarder, tenter de faire puis en vérité laisser faire !

Des mesures plus draconiennes doivent être prises pour aider ces parents psychologiquement fragiles et ainsi prévenir des actes inhumains envers les enfants mais aussi envers les personnes âgées qui est un sujet qui rejoint celui du livre.

Pour en venir au style de l'auteur, difficile de le juger. Il ne cherche pas à nous toucher avec des mots pointus mais plutôt avec des termes simple que chacun comprendra, et qui toucheront notre sensibilité.

Pour conclure : « La maladroite » est un roman qui se lit vite mais qui au fil des pages ne peut vous laisser indifférent car ce drame très médiatisé et dénoncé dans ce livre, n'est en vérité que l'arbre qui cache la forêt.
Commenter  J’apprécie          210




Lecteurs (1479) Voir plus



Quiz Voir plus

QUIZ LIBRE (titres à compléter)

John Irving : "Liberté pour les ......................"

ours
buveurs d'eau

12 questions
288 lecteurs ont répondu
Thèmes : roman , littérature , témoignageCréer un quiz sur ce livre

{* *}